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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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que tous les détachements étaient en train de monter leur camp, Tlacotzin envoya un émissaire à Motecuzoma pour lui annoncer que les envoyés du roi Carlos et du Seigneur Dieu arriveraient à Tenochtitl‚n le lendemain.
    Cela se passait le jour Deux Maison de l'année Un Roseau, ou si vous préférez au début du mois de novembre de l'année mille cinq cent dix-neuf.
    La chaussée du sud avait vu passer bien des processions, mais aucune n'avait fait un fracas aussi inhabituel. Les Espagnols n'avaient pas d'instruments de musique et ils ne chantaient pas en marchant, mais on entendait le tintement et le cliquetis de leurs armes de métal et du .harnachement de leurs chevaux dont les sabots réson-946
    naient lourdement sur les pavés ainsi que les grandes roues des canons. La jetée tout entière en vibrait et la surface du lac, comme une peau de tambour, amplifiait ce tumulte dont les lointaines montagnes renvoyaient l'écho.
    Cortés venait en tête sur sa Mule, tenant dans sa main l'étendard sang et or de l'Espagne et Malintzin marchait fièrement à côté du cheval avec la bannière personnelle de son maître. Derrière suivaient les cavaliers espagnols qui avaient accroché des oriflammes à la pointe de leur lance.
    Ensuite, une cinquantaine de guerriers indigènes, puis les fantassins espagnols avec leurs arbalètes et leurs arquebuses en position de parade, l'épée au fourreau et la lance appuyée sur l'épaule. Derrière ces rangs bien ordonnés venait la foule remuante des gens d'Ixtapala-pan et des villes voisines, curieuse de voir le spectacle inusité de ces étrangers en armes entrer sans résistance dans l'inattaquable cité de Tenochtitl‚n.
    A mi-chemin de la chaussée, au fort d'Acachinango, les premiers officiels vinrent à la rencontre du cortège : l'Orateur Vénéré Cacama avec des nobles acolhua venus par bateau sur le lac, ainsi que des Tecpaneca de Tlaco-pan, la troisième ville de la Triple Alliance. Ces seigneurs somptueusement vêtus se mirent à balayer la chaussée devant les étrangers, aussi humblement que des esclaves, en la jonchant de pétales de fleurs, jusqu'à
    l'endroit o˘ elle rejoignait l'île. Pendant ce temps, Motecuzoma était arrivé dans une magnifique litière accompagné des chevaliers des trois ordres et des seigneurs et des dames de la cour, dont le Seigneur Mixtli et Dame Béu.
    Tout avait été calculé pour que les deux cortèges se rencontrent à l'entrée de la ville. Les deux processions s'arrêtèrent à une vingtaine de pas l'une de l'autre et Cortés sauta de son cheval. Au même moment, les porteurs déposèrent la litière et Motecuzoma en descendit. Nous f˚mes tous surpris par sa tenue. Il avait, bien s˚r, son plus somptueux manteau de colibri, une couronne de plumes de quetzal en éventail et une quantité de bijoux de prix. Mais, il n'avait pas mis ses sandales dorées ; il était pieds nus et aucun de nous ne fut content
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    de voir l'Orateur Vénéré du Monde Unique manifester une si grande humilité.
    Cortés et lui s'avancèrent l'un vers l'autre à pas lents ; Motecuzoma s'inclina très bas pour baiser la terre et Cortés lui répondit en faisant le salut militaire espagnol. Comme c'est l'usage, Cortés offrit le premier cadeau. Il se pencha pour attacher autour du cou de l'Orateur Vénéré un rang parfumé de ce qui semblait être un mélange de perles et de scintillantes pierres précieuses, mais qui se révéla par la suite n'être qu'une babiole de nacre et de verre. A son tour, Motecuzoma passa au cou de Cortés un collier à double rang de coquillages rares agrémenté de pendeloques en or massif représentant des animaux. Ensuite, l'Orateur Vénéré se lança dans un discours de bienvenue long et fleuri. Malintzin s'avança hardiment près de son maître pour traduire les paroles de Motecuzoma, puis la réponse de Cortés.
    Le Uey tlatoani regagna sa chaise, le Capitaine Général remonta sur son cheval et les deux cortèges pénétrèrent dans la ville. Arrivés au Cour du Monde Unique, les chevaux eurent du mal à garder le pas sur le marbre glissant de la place et les cavaliers durent descendre pour les mener par la bride. Dans l'ancien palais d'Axayacatl, un banquet somptueux avait été
    préparé pour les visiteurs et leurs hôtes. Tandis que tout le monde prenait place, Motecuzoma conduisit Cortés vers l'estrade qu'on avait installée pour eux en lui disant :
    " C'est le palais de mon père. On l'a meublé et décoré

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