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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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    travaillais tout seul, avec une ferveur accrue, à essayer de découvrir les secrets de l'art de la connaissance des mots.
    Si la coutume était encore en vigueur, Excellence, je ferais le geste d'embrasser la terre. Au lieu de cela, je vais simplement redresser ma vieille carcasse pour saluer votre arrivée, comme le font les Frères.
    C'est un honneur que Votre Excellence soit revenue parmi nous et je suis heureux de savoir qu'elle a pris connaissance des dernières pages de mon histoire. Votre Excellence pose des questions insidieuses concernant certains événements et je vous avoue que ces questions me font baisser les yeux d'embarras et même de honte.
    Oui, Excellence, ma sour et moi avons continué à prendre du plaisir l'un avec l'autre pendant ces années d'adolescence dont je viens de parler. Oui, Excellence, nous savions que nous commettions un péché.
    Tzitzitlini le savait certainement depuis le début, mais moi, j'étais plus jeune et ce n'est que petit à petit que je compris que nous agissions mal.
    Au cours de ma vie je me suis rendu compte que nos femmes étaient bien plus savantes et bien plus précoces que nous pour tout ce qui touche aux mystères du sexe. Je pense qu'il en est de même pour les femmes de toutes les races, y compris la vôtre, car il semble que depuis leurs plus tendres années, elles se plaisent à chuchoter entre elles, à échanger les secrets qu'elles apprennent sur leur corps et sur le corps des hommes et à bavarder avec des veuves et des vieilles commères qui, peut-être parce qu'elles se sont asséchées depuis longtemps, prennent un malin plaisir à initier les jeunes filles au jeu des artifices, des ruses et des pièges.
    Je regrette de ne pas être encore assez instruit dans ma nouvelle religion pour connaître toutes les règles et toutes les restrictions sur ce sujet, mais je crois bien qu'elle rejette toute manifestation de la sexualité, à
    part un accouplement occasionnel entre une femme et un mari chrétiens dans le but de procréer un enfant chrétien. Nous aussi, les paÔens, nous observions quelques lois et
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    un grand nombre de traditions à propos du comportement sexuel.
    Il fallait qu'une fille reste vierge jusqu'à son mariage et on ne l'encourageait pas à se marier jeune car notre religion pensait qu'au-delà
    d'un certain nombre d'enfants par génération, nos ressources et notre espace vital se trouveraient en diminution. Une jeune fille pouvait également choisir de ne pas se marier et de rejoindre l'auinimi o˘ les femmes exerçaient une activité légitime sinon recommandée au service des guerriers. Si une fille ne pouvait pas se marier, à cause de sa laideur ou de quelque autre défaut, elle avait la ressource de se vendre comme maatitl et de partir sur les mauvais chemins. Il y avait aussi des filles qui préservaient leur virginité afin d'avoir l'honneur d'être sacrifiées au cours d'une cérémonie o˘ il fallait une vierge et d'autres, pour pouvoir, comme vos nonnes, servir toute leur vie d'assistantes aux prêtres des temples ; mais il y avait des doutes sur la nature de cette assistance et la réalité de leur virginité.
    Pour les hommes, la chasteté avant le mariage n'était pas exigée. Ils avaient toujours à leur disposition des maatitl consentantes et des femmes esclaves, consentantes ou non. Dé plus il est bien difficile de faire la preuve de la non-virginité d'un homme et de celle d'une femme aussi, quand elle a pris le temps de faire ses préparatifs avant la nuit de noces. On connaissait des vieilles qui élevaient des pigeons qu'elles nourrissaient avec les graines rouges d'une certaine fleur et qui vendaient leurs oufs aux soi-disant vierges. Un ouf de pigeon est assez petit pour être introduit à l'intérieur d'une femme, ni vu ni connu et la coquille en est si fragile que dans son émotion, le jeune marié la brise sans s'en rendre compte et le jaune de cet ouf a la même couleur que le sang. Ces commères vendent aussi une pommade astringente qui resserre l'orifice le plus rel
    ‚ché et le plus béant au point qu'il redevient aussi étroit que celui d'une adolescente...
    Puisque vous me l'ordonnez, j'essayerai désormais de m'abstenir de donner tant de détails.
    Pour trois raisons, le viol n'était pas très fréquent chez nous.
    Premièrement, il était presque impossible d'en
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    commettre un sans se faire prendre, car nos communautés étaient si réduites que tout le monde se connaissait et

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