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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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l'autre, c'est ta chambre à cou-167
    cher. A côté, il y a un cabinet de toilette. Tu dois avoir besoin d'y aller pour te laver après ton voyage. Tu n'auras qu'à tirer ce cordon et un serviteur viendra t'aider. Fais un bon repas et dors bien, Tête Haute. On se reverra bientôt. "
    L'esclave la suivit et ferma la porte. Je regrettais de voir partir une dame aussi aimable, mais d'autre part, j'étais heureux de pouvoir faire le tour de mes appartements, exactement comme une taupe, pour voir de près comment ils étaient meublés et aménagés. Dans la salle d'étude, il y avait une table basse et une petite chaise rembourrée ainsi qu'un coffre d'osier pour mettre mes effets et mes livres et un brasero en pierre volcanique garni de b˚ches mizquitl, une réserve de bougies pour que je puisse étudier à mon aise, même pendant la nuit et un miroir en tezcatl poli - ce cristal rare et pur o˘ l'on se voit véritablement et non cette qualité foncée et meilleur marché o˘ l'on a du mal à percevoir son propre visage. Il y avait aussi une fenêtre munie d'un rideau en jonc tressé que l'on pouvait rouler et dérouler gr‚ce à un système de ficelles.
    Dans la chambre à coucher, il n'y avait pas de natte de roseau, mais une petite estrade o˘ étaient empilés une douzaine d'épais édredons garnis de duvet ; ils avaient un aspect aussi doux qu'un nuage. quand je voulais me coucher, je n'avais qu'à me glisser entre les édredons et je pouvais choisir le degré de moelleux sous moi et le degré de chaleur dessus.
    Cependant, le cabinet de toilette me laissait perplexe. Il y avait dans le sol un creux carrelé o˘ l'on pouvait prendre un bain, mais nulle part on ne voyait de brocs d'eau. Il y avait aussi une cuvette o˘ l'on s'asseyait pour accomplir ses besoins naturels ; mais elle était solidement fixée dans le sol et je ne voyais pas comment faire pour la vider après usage. Au-dessus de ces deux dispositifs, sortait du mur un curieux tuyau, mais aucun jet d'eau n'en coulait et je ne comprenais pas à quoi il pouvait servir.
    Jamais, je n'aurais pensé à avoir à demander des explications pour me laver et me soulager, mais après avoir essayé en vain de trouver le secret de tous ces systèmes déconcertants, je finis par tirer le cordon 168
    i pendait au-dessus de mon lit et, un peu embarrassé, l'attendis l'arrivée de mon tlacotli attitré.
    Un petit garçon au visage frais se présenta et me dit t "Jsur un ton hardi : " Je m'appelle Cozcatl, Seigneur, j'ai |-"euf ans et je suis au service des jeunes seigneurs qui , habitent les six appartements de ce côté
    du couloir. "
    Cozcatl veut dire Collier de bijoux, nom bien pompeux pour lui, mais je ne m'en moquai point. Le tonal-pouhqui qui donne les noms ne daignera jamais consulter ses livres divinatoires pour un enfant d'escla-Ves et même si ses parents ont de quoi payer, un tel enfant n'aura jamais un vrai nom enregistré. Les parents en choisissent un à leur fantaisie qui, parfois, n'est pas très approprié, comme en témoigne le cas de Don des *Dieux.
    Cozcatl semblait bien nourri, il n'avait pas l'air craintif, il ne portait aucune marque de coups et il était Vêtu d'un court manteau d'un blanc immaculé par-dessus le pagne qui est généralement le seul costume des lésclaves. J'en conclus que chez les Acolhua, ou du tnoins, au palais, les classes inférieures étaient bien traitées.
    L'enfant portait à deux mains un énorme récipient en 'ferre rempli d'eau fumante, aussi je me mis rapidement de côté. Il le porta dans le cabinet de toilette et le versa dans le bac. Il m'épargna la honte d'avoir à demander comment on se servait des aménagements du cabinet, car même s'il me prenait pour un véritable noble, il pouvait penser qu'un gentilhomme de province n'était pas habitué à un tel luxe - et il aurait eu raison. Aussi, sans attendre mes questions, il me dit :
    " Vous pouvez refroidir votre bain à votre guise, Seigneur, comme ça. " II me montra le tuyau de terre qui sortait du mur. A son extrémité, il y avait un tuyau plus petit qui le traversait verticalement. Il le tourna et de l'eau fraîche en jaillit.
    " Le grand tuyau amène l'eau de la conduite principale. Le petit est percé
    sur le côté et si on le tourne de façon que le trou se trouve dans l'axe du grand tuyau, l'eau se met à couler. Lorsque vous aurez terminé votre bain, Seigneur, vous n'aurez qu'à ôter cette plaque d'oli 169
    qui est dans le fond et l'eau

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