Game Over - L’histoire d’Éric Gagné
présenté à Seminole le 13 janvier. Et je nâai jamais été puni.
Coach Simmons avait une bonne idée de ce qui se passait au sein de ma famille. Et de tous les membres de notre équipe, il était lâun de ceux qui savaient le plus à quel point jâavais éprouvé des difficultés dâadaptation au cours de la session dâautomne.
Incapable de me joindre au domicile familial, il avait fini par contacter Flavio Prata et il lui avait expliqué que je ne mâétais pas rapporté à Seminole à la date convenue. Flavio mâavait ensuite téléphoné, et il mâavait demandé de rappeler Coach Z afin de clarifier la situation .
Quand il mâa enfin eu au bout du fil, lâentraîneur mâa convaincu de retourner au collège et de terminer ce que jâavais commencé.
Le coach Simmons était vraiment une bonne personne. Jâai trouvé très difficile lâannée que jâai passée à Seminole. Plus tard, avec le recul, je me suis cependant rendu compte que câest à cet endroit que ma vie avait vraiment tourné de bord. Jây ai acquis une discipline que jâai encore aujourdâhui et sans laquelle je nâaurais sans doute jamais connu autant de succès.
Quand je suis retourné à Seminole en janvier 1995, je lâai fait en me disant que si je parvenais à passer à travers cette année-là , jâallais pouvoir franchir nâimporte quel autre obstacle dans la vie. Et aujourdâhui, je sais que je ne serais sans doute jamais devenu un baseballeur professionnel si les portes de Seminole ne sâétaient pas miraculeusement ouvertes devant moi et si je ne mây étais pas accroché.
Ma carrière au baseball est maintenant terminée mais je mâentraîne encore quotidiennement et avec beaucoup dâardeur. Et parfois, au gymnase, jâai encore lâimpression dâentendre Coach Z me crier que je dois travailler encore plus fortâ¦
Pour la petite histoire, je dois dire que nous, les Trojans de Seminole, avons connu une saison extraordinaire durant lâhiver 1995. Une autre saison à la hauteur des attentes et de la réputation du coach Simmons.
En mars, alors que nos séries éliminatoires approchaient à grands pas, Baseball-Canada avait élaboré la liste de joueurs que la fédération souhaitait inviter au camp dâentraînement de lâéquipe nationale senior.
Les Jeux olympiques dâAtlanta allaient avoir lieu lâannée suivante et le baseball allait figurer au programme officiel pour la deuxième fois. Le grand tournoi des qualifications olympiques allait donc être disputé dans quelques mois plus tard, durant lâété 1995.
Un bon matin, Ãric Boisjoly mâa appris quâil venait de recevoir sa lettre dâinvitation pour le camp dâentraînement. Je nâavais rien reçu. Puis en arrivant au terrain pour lâentraînement, nous avons appris que Clint Lawrence â le grand gaucher athlétique â avait aussi reçu la sienne.
En tout, quatre ou cinq Canadiens évoluaient au sein des deux équipes de Seminole: le Junior Varsity Team et le Varsity Team. Et en poussant lâenquête un peu plus loin, nous nous sommes rendu compte que tous avaient reçu une invitation, sauf moi.
Richard Ãmond avait été nommé assistant au gérant de lâéquipe nationale, Jim Baba. Je nâai pas mis de temps à conclure que deux et deux faisaient quatre et que mon renvoi de lâABC avait laissé une tache noire dans mon dossier. Cette tache, de toute évidence, sâétait répandue jusquâaux officines de la Fédération canadienne.
Jâavais fait partie de lâéquipe canadienne junior au cours des deux années précédentes et jâavais offert un bon rendement à chaque fois. Comment pouvait-on me priver dâune chance de me faire valoir au camp dâentraînement de lâéquipe senior? Comment pouvait-on inviter des gars qui évoluaient au sein du JV Team de Seminole et mâignorer malgré tous les efforts que je déployais à Seminole pour devenir encore meilleur?
Jâétais déçu, furieux et ébranlé par la tournure des événements. Allais-je être étiqueté comme un indésirable par Baseball-Canada durant le reste de
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