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Game Over - L’histoire d’Éric Gagné

Game Over - L’histoire d’Éric Gagné

Titel: Game Over - L’histoire d’Éric Gagné Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Martin Leclerc
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conjoints de fait ne semblait pas aussi bien cadrer dans la législation américaine qu’au Québec.
    Dernier argument, et non le moindre, Val m’avait avoué qu’elle rêvait de se marier un jour.
    Nous sommes donc montés à bord de la voiture et nous avons mis le cap sur l’un des nombreux Drive Thru Wedding de Vegas. Nous nous disions que nous allions nous marier à Vegas pour le kick , et que nous allions plus tard célébrer un mariage religieux au Québec en présence de nos familles et de nos amis.
    En arrivant à la hauteur du guichet du Drive Thru Wedding , j’ai baissé la fenêtre de ma voiture.
    â€” Avez-vous votre licence? m’a demandé le type.
    Après avoir fouillé dans nos portefeuilles respectifs, nous lui avons tendu nos permis de conduire.
    â€” Non, non! Ça ne fonctionne pas avec le permis de conduire! Vous devez vous rendre au palais de justice pour obtenir une licence de mariage, d’expliquer notre interlocuteur.
    Je trouvais que quelque chose clochait dans leur système.
    â€” Ça n’a pas d’allure votre affaire, monsieur! Ça sert à quoi de se marier à bord de notre voiture s’il faut en sortir pour aller chercher une licence au palais de justice?
    Notre projet de mariage instantané avait donc pris fin sur cette drôle de note et le sujet s’était par le fait même retrouvé sur une tablette. Cela ne figurait pas parmi nos priorités. Toutefois, les attaques terroristes du 11 septembre nous ont rapidement incités à reconsidérer notre position.
    Dans les jours suivant ces actes barbares, un véritable vent de panique régnait au sein des agences de sécurité canadienne et américaine. Il semblait clair que les déplacements aériens et les passages aux douanes allaient désormais être plus compliqués. Les autorités américaines laissaient aussi entendre qu’elles allaient rendre plus sévères les conditions permettant aux citoyens d’autres pays d’obtenir des visas.
    Le 18 septembre 2001, en compagnie de notre petite Faye, Val et moi nous sommes donc mariés civilement à Los Angeles.
    Les vœux ont été formulés un peu machinalement, dans un anglais parfois très approximatif. Et l’homme qui nous servait de témoin était un quidam que nous n’avions jamais vu de notre vie.
    Mais c’était parfait.
    Nous ne voulions surtout pas avoir l’impression qu’il s’agissait de notre «vrai» mariage parce que nous avions l’intention de le célébrer au Québec.
    Un peu plus d’un an plus tard, le 2 novembre 2002, nous nous disions «oui» dans un contexte beaucoup plus solennel, devant 215 amis et membres de nos deux familles dans l’enceinte de la pittoresque église Saint-Henri de Mascouche.
    Val et moi avions décidé de rédiger nous-mêmes nos vœux à cette occasion. Et même si le curé nous avait conseillé de nous limiter à quelques lignes, Valérie avait pris soin de rédiger une assez longue déclaration. Pour ma part, je m’étais efforcé d’aller directement à l’essentiel:
    â€” Je te donne mon cœur et mon bras droit, avais-je annoncé, ce qui n’avait pas manqué de susciter quelques rires parmi nos invités.
    La cérémonie a été suivie d’un banquet absolument mémorable. Le genre de party de mariage qui aurait pu se poursuivre toute la nuit. Mais ce ne fut pas le cas. À 3 h du matin, Valérie et moi étions en route vers l’aéroport parce que je devais rejoindre l’équipe d’étoiles de la MLB à Los Angeles, le temps d’une séance d’entraînement, avant le grand départ pour le Japon.
    â€¢
    La morte-saison fut donc plutôt courte entre les campagnes de 2002 et 2003. Nous sommes revenus du Japon à la mi-novembre et j’étais déjà de retour à Vero Beach à la fin de janvier pour compléter ma préparation en vue du camp d’entraînement.
    Je me suis d’ailleurs présenté à ce camp dans un contexte bien différent de ce que j’avais connu au cours des années précédentes. Pour la première fois de ma carrière, mon poste au sein des Dodgers était assuré. Je n’avais donc plus à me battre, à m’inquiéter ou à surveiller

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