Game Over - L’histoire d’Éric Gagné
lâannée 2004 sâest terminée à peu près de la même manière que lâannée précédente: la direction de lâéquipe et mon agent ne sont pas parvenus à sâentendre sur les modalités dâun nouveau contrat. Nous nous sommes donc donné rendez-vous pour une autre session dâarbitrage salarial au début de 2005.
Cependant, tout juste avant lâaudience, nous sommes parvenus à trouver un terrain dâentente et à conclure un pacte de deux ans dâune valeur de 19 millions.
Lâentente prévoyait que jâallais toucher un salaire de 8 millions en 2005 et de 10 millions en 2006. Lâéquipe se réservait aussi une option de 12 millions pour la saison 2007. Si jamais les Dodgers devaient décider de ne pas se prévaloir de leur option, ils sâengageaient à racheter cette troisième année pour la somme de 1 million.
Dâun côté comme de lâautre, nous nâétions pas intéressés à revivre le même genre dâaffrontement que celui qui avait suivi ma conquête du Cy Young.
«Je me rappelle avoir dit à Ãric lâannée dernière que nous ne voulions pas répéter lâexpérience que nous avions vécue en arbitrage et je pense que son agent et lui sont vraiment contents que les choses aient pu se régler de cette manière. (â¦) Nous croyons que Gagné est vraiment dominant. Il nâest pas aussi facilement remplaçable que peuvent lâêtre dâautres joueurs parce quâil a un impact direct sur les matchs que nous sommes supposés remporter», a commenté DePodesta.
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Lorsque je me suis présenté au camp 2005 quelques semaines plus tard, le malaise à lâépaule qui avait miné mon rendement la saison précédente avait complètement disparu.
Mais très tôt au début du camp, à la fin février, je me suis infligé une entorse mineure au genou gauche au cours dâun exercice de routine. Câétait la troisième année de suite que je mâinfligeais une blessure au genou avant dâentreprendre la saison.
Pour moi, cette blessure nâétait quâune «niaiserie». Le genre de mal qui vous tiraille juste assez pour vous embêter mais pas suffisamment pour vous empêcher de jouer.
En fait, la douleur et lâinconfort se faisaient sentir au moment précis où je posais le pied au bas du monticule, à la fin de mon élan, tout juste avant de relâcher la balle en direction du marbre. Pour essayer de contourner le problème, jâai simplement modifié la manière dont je posais le pied au sol.
En constatant que ça fonctionnait, jâai donc décidé de subir des traitements et de continuer à lancer.
Jâétais convaincu que ce léger changement dans ma façon dâ«atterÂÂrir» à la fin de mon élan nâétait quâun compromis mineur. Mais dans les faits, cela provoquait sans doute une foule dâautres petits ajustements qui modifiaient ma mécanique.
à la fin du camp, au cours dâune sortie face aux Mets de New York, jâai commencé à ressentir une vive douleur au coude. Cela semblait être une conséquence directe de la modification apportée à mon élan.
Une imagerie par résonance magnétique a révélé un étirement ou une légère entorse au ligament collatéral ulnaire, soit exactement le même endroit où jâavais subi une greffe huit ans plus tôt.
Dès le début de la saison, pour la première fois de ma carrière, lâéquipe a donc inscrit mon nom sur la liste des blessés. Et ce nâest que 35 matchs plus tard, le 14 mai, que jâai été en mesure de remonter sur la butte dans le cadre dâun match des ligues majeures.
Pour me permettre de retrouver mon rythme, Jim Tracy mâa réinséré dans lâalignement de manière graduelle. Il mâutilisait quand nous tirions de lâarrière ou quand nous jouissions dâune confortable avance.
à mon premier match, au Dodger Stadium face aux Braves dâAtlanta, jâai accordé des circuits aux deux premiers frappeurs à me faire face: Chipper Jones et Andruw Jones.
Dans le cas dâAndruw Jones, toutefois, ce circuit nâavait rien de bien anormal. Avec Barry Bonds, Vladimir Guerrero et Gary Sheffield,
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