Game Over - L’histoire d’Éric Gagné
et à quelques sutures.
Mais Jobe avait surtout été surpris par le fait quâun nerf sâétait coincé dans lâarticulation et quâil sâétait littéralement collé contre le ligament. Selon lui, câétait ce nerf mal positionné qui mâavait tant fait souffrir. Pour corriger la situation, il avait simplement éloigné le nerf de lâarticulation en lâattachant à ma peau.
â Cette procédure devrait corriger la situation. Ãa devrait suffire. Mais il y a tout de même une possibilité que le nerf se détache à nouveau et quâil se recoince au même endroit, a prévenu le docteur Jobe.
Jâai passé le mois suivant en convalescence, le bras en écharpe. Et jâai ensuite entrepris une période de rééducation qui a duré jusquâau camp dâentraînement suivant.
Je nâétais pas le seul joueur de lâéquipe à me retrouver sur le carreau. La saison 2005 a été marquée par une véritable hécatombe à la clinique du Dodger Stadium. Durant la majeure partie de la saison, Jim Tracy a dâailleurs dû composer avec les absences de six joueurs réguliers.
Notre voltigeur de droite, J.D. Drew (fracture à un poignet) a été limité à seulement 72 rencontres. Notre voltigeur de centre, Milton Bradley, a disputé seulement 75 matchs en raison de blessures à un doigt et à un genou. Un troisième voltigeur, Jayson Werth, a manqué 60 rencontres en raison dâune fracture à un poignet. Notre arrêt-court Cesar Izturis a raté 54 matchs en raison dâune greffe de tendon au coude et lâun de nos partants, Odalis Perez, nâa lancé que 108 2/3 manches en raison dâun malaise persistant à lâépaule gauche.
à la fin de la saison, toutes ces blessures ainsi que les nombreuses transactions qui avaient chambardé notre vestiaire et notre alignement se sont traduits par une fiche de 71-91, qui nous a valu le quatrième rang dans lâOuest. Il sâagissait de la deuxième pire fiche des Dodgers depuis leur déménagement à Los Angeles en 1958.
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Le lendemain de notre dernier match, DePodesta a annoncé que Jim Tracy nâallait plus être le gérant des Dodgers en 2006. Ãvoquant des «divergences philosophiques», le directeur général a expliqué que les deux parties avaient conclu quâil valait mieux se séparer.
â Même si nous avions remporté 95 parties, la conférence téléphonique à laquelle vous participez présentement aurait eu lieu, a déclaré DePodesta aux journalistes qui lâinterrogeaient.
Tracy nâa pas fait de cachotteries non plus, en avouant clairement que DePodesta et lui nâévaluaient pas les joueurs de lâorganisation de la même manière.
Notre gérant avait pourtant fait preuve dâune grande loyauté envers DePodesta. Il avait tout fait pour préserver le moral des troupes. Quand des joueurs avaient été le voir pour critiquer les transactions ou les décisions du directeur général, Tracy avait joué les pare-feu avec conviction, même sâil partageait entièrement lâopinion de ceux qui vilipendaient son supérieur.
Dans ces circonstances, il était injuste de voir Tracy payer la note alors quâil venait de connaître sa première saison perdante en cinq ans à la barre des Dodgers. Dâautant plus que la saison précédente, il avait mené le club à son premier championnat de division en neuf ans.
Parallèlement au départ de Tracy, lâépouse du propriétaire des Dodgers Jamie McCourt a déclaré publiquement quâelle était pleinement satisfaite de la performance financière de lâéquipe. Malgré nos piètres résultats sur le terrain, plus de 3,6 millions de spectateurs avaient franchi les tourniquets du Dodger Stadium, ce qui plaçait lâéquipe au premier rang de la Ligue nationale au chapitre des assistances.
Cette déclaration mâavait particulièrement irrité.
Dans cette même période, le journaliste Steve Henson, du Los Angeles Times , mâa interviewé pour connaître mes sentiments par rapport à la saison qui venait de se terminer. Sans passer par quatre chemins, je lui ai livré le fond de ma pensée. Je me suis vidé le
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