Hiéroglyphes
consommée de Napoléon
Bonaparte. Comment parvint-il à tirer une telle gloire de
désastres répétés sur le champ de
bataille ? Tel est le mystère qui est au cœur de
cet ouvrage.
À
l’adresse des lecteurs de fiction curieux de ces choses, la
majeure partie de ce roman est authentique. Quoique j’aie pris
quelques libertés avec les détails, la tragédie
de Jaffa, la bataille du mont Tabor et le siège d’Acre
se sont bien passés de cette manière. Quant à
Sidney Smith, Phélippeaux, Haïm Farhi et Djezzar,
ce sont des personnages réels. Phélippeaux n’est
pas mort percé de baïonnettes, mais d’insolation et
d’épuisement, au cours du siège. Acre et Jaffa,
cette dernière n’étant plus, aujourd’hui,
qu’une banlieue de Tel-Aviv, ont conservé leur cachet
architectural de 1799. Bien que reconstruits par Djezzar après
la bataille, en raison des dommages subis, la tour stratégique
et les murs du siège d’Acre ont disparu, mais il n’est
pas bien difficile d’imaginer le séjour d’Ethan
Gage en Terre sainte.
Une
balade sur les remparts de cette ravissante cité
méditerranéenne garde tout son charme romantique. À
l’est, commence la grand-route de Galilée, au pied de la
colline où Napoléon avait implanté son quartier
général.
Aux
lecteurs intéressés par la campagne syrienne de
Bonaparte, je recommande Napoléon en Terre sainte, de
Nathan Schur, et Bonaparte en Égypte, de
J. Christopher Herold. De nombreuses aquarelles documentaires très
évocatrices, œuvres de l’artiste anglais David
Roberts, existent également sous forme d’albums.
Bien
qu’ayant partiellement inventé ces aventures
souterraines au mont du Temple – une nécessité
dans la mesure où des locaux si abondamment visités
depuis lors, tels que les écuries de Salomon, ont été
fermés aux touristes par les autorités musulmanes –,
le sous-sol de Jérusalem est littéralement criblé
de tunnels et de cavernes. Ce monde souterrain comprend une obscure
voie d’eau qui commence à la partie inférieure de
l’étang de Siloam et que votre auteur consciencieux a
pris la peine de traverser à gué, avec de l’eau
jusqu’aux cuisses, pour bien se pénétrer de
l’atmosphère particulière de cet épisode
mouvementé.
Sous
le mont du Temple existent effectivement des portes donnant accès
à de longs tunnels secrets.
L’une
d’elles est montrée aux touristes, mais le mont du
Temple demeure interdit aux archéologues, dans la crainte de
quelque trouvaille susceptible de provoquer des affrontements
religieux. Quelques explorateurs trop zélés ont été
pourchassés, dans le passé, par des bandes outragées,
mais cela ne donne-t-il pas toute sa vraisemblance à l’idée
qu’il reste, là-bas, bien des choses à
découvrir ? Surtout, n’y allez jamais avec une
pelle sous le bras. Vous risqueriez de déclencher une guerre
sainte.
Certains
lecteurs reconnaîtront que la Cité des Fantômes
correspond en fait aux ruines jordaniennes de Pétra,
construite par les Arabes nabatéens peu avant Jésus-Christ
et administrée ensuite par les Romains. À l’époque
de Gage, c’était déjà une cité
perdue qui plus tard éblouirait les premiers visiteurs
européens du XIX e siècle.
Hormis quelques libertés bien compréhensibles, je l’ai
décrite telle que je l’ai vue. Il y existe un haut lieu
du sacrifice.
Le
palais des Tuileries, à Paris, a été commencé
en 1564, et puis a brûlé en 1871. Napoléon et
Joséphine l’ont occupé à partir de 1800,
trois mois après cette fameuse nomination au grade de Premier
consul. Et c’est vrai, Notre-Dame a été édifiée
sur le site d’un temple romain dédié à
Isis.
Le
monde des chevaliers du Temple, le symbolisme cabalistique et l’idée
d’un Livre de Thot sont également réels. D’autres
informations sur ce même Thot figurent dans le volume dont
celui-ci est la suite, Les
Pyramides de Napoléon. Je
suggère que les Templiers pouvaient l’avoir découvert,
mais quelle était, en fait, la source de leur accession
étonnamment rapide au pouvoir, après leurs fouilles
avérées sous le mont du Temple ? Qu’y
avaient-ils découvert ? Où est l’arche
d’Alliance, de biblique renommée ? Toujours de
nouveaux mystères.
Non
sans une touche de perversité, je noterai enfin, n’en
déplaise au British Muséum, qu’à la pierre
de Rosette dont ils ont hérité en 1801, après sa
confiscation, manque la partie supérieure,
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