Histoire de la Bretagne ancienne et moderne
qui
l'entoure, et jusqu'à l'année de sa mort il ne cessera de corriger
et de retravailler ce texte. oeuvre en un sens autobiographique,
puisque issue pas à pas de l'expérience personnelle (celle en
particulier du préceptorat de Louis de Bourbon, petit-fils du Grand
Condé) avec son lot d'admirations et surtout de rancoeurs. Le
bourgeois propulsé dans la maison de Condé rencontre en effet, dans
ce poste d'observation privilégié sur la noblesse et la cour, mille
occasions quotidiennes d'humiliations, surtout s'il se double d'un
intellectuel timide. Les Caractères sont une façon de
revanche...
François de Salignac de La Mothe-Fénelon
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Lettre à Louis
XIV
Cette lettre a été écrite alors que Fénelon était précepteur du
duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV. Fénelon envoya
anonymement cette lettre à Madame de Maintenon, qui était mariée en
secret à Louis XIV, afin qu'elle puisse attirer l'attention du roi
sur l'état désastreux du pays. On ne sait si le monarque eut
connaissance de cette missive qui prônait si dignement la vertu
politique contre le souci de la gloire et l'appétit des conquêtes.
Fénelon reviendra sur les thèmes défendus ici avec clarté et
hauteur dans les Aventures de Télémaque.
Anton Ivanovitch Dénikine
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La
décomposition de l'armée et du pouvoir
Le général Denikine fut, pendant un temps, le chef de l'armée
contre-révolutionnaire blanche, lors de la guerre civile qui
embrasa la Russie après la révolution d'Octobre. Battu, fin 1919,
par l'Armée rouge et en désaccord avec le général Wrangel - lequel
voulait restaurer le tsarisme, alors que Denikine avait des
sympathies démocrates - il laissa la place à se dernier et s'exila
en France. Il propose, dans ce livre, sa vision - évidemment
subjective... - de la révolution russe.
Marc Bloch
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L'Étrange
Défaite
Ce témoignage sur la défaite de 1940, écrit sur le vif par un
grand historien, est particulièrement précieux. Avec le recul, on
ne peut qu'admirer la lucidité, la clarté d'esprit de Marc Bloch.
Ces qualités, alliées à un vrai humanisme et à une qualité
d'écriture certaine, font que nous vous conseillons vivement la
lecture de ce texte. En seconde partie du livre, divers écrits de
Marc Bloch vous sont proposés. Le dernier traite de la réforme de
l'enseignement. Là encore, l'auteur nous propose un texte
passionnant, qui n'a que très peu vieilli, et dont les ministres,
toujours prompts à vouloir réformer l'Éducation nationale, pour
l'amener de mal en pis, feraient bien de s'inspirer...
Arnould Galopin
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Le Sergent
Bucaille
Le conscrit Bucaille, jeune paysan, rejoint l'armée de Napoléon
en 1812 et sous les ordres du sergent Rebattel fait route vers la
Russie. Il fait le récit de la campagne, de l'arrivée à Moscou
incendiée par les Russes, à la débâcle après la bataille de la
Bérézina, et au retour à Paris. Devenu caporal, Bucaille entre dans
la Garde, corps d'élite de l'Empereur...
Avec ce roman, Arnould Galopin nous plonge dans l'histoire de la
fin du premier empire.
[1] Lâhomme lige (
ligius,
de
ligare)
était tenu envers son seigneur dâune obligation
plus étroite que celle du vassal simple.
[2] On appelait garde noble, au
moyen âge, le droit quâavaient, dans la noblesse, les époux veufs
ou tuteurs de jouir du bien de leurs enfants ou de leurs pupilles,
jusquâà ce quâils eussent atteint un certain âge, à la charge de
les entretenir et de payer leurs dettes, sans être tenus de rendre
aucun compte.
[3] Premier mot de la
devise :
Malo mori quam fÅdari.
[4] Du Guesclin portait un aigle
dans ses armes.
[5] Ce cimetière est devenu le
marché Saint-Jean.
[6] En sâenfuyant après son
assassinat, Craon avait eu grandâpeur dâêtre pris et de mourir sans
confession, et il sâen ressouvint très-chrétiennement lorsquâil fut
revenu à la cour de France ; car il sollicita vivement auprès
de Charles VI, et obtint enfin une déclaration, en date du
12février 1396, par laquelle on abolissait la coutume de refuser
des confesseurs aux criminels condamnés à mort. Sous le règne
précédent, Philippe de Maizières avait inutilement sollicité une
pareille déclaration. Charles V croyait sans doute, non sans
raison, que le refus de la confession était une barrière de plus
contre le crime, dans ces temps de foi.
[7] Droit que payait au
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