Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
vendaient publiquement leurs enfants
dans les marchés de Rome.
[4427] Selon les lois d’Ina, ils ne pouvaient pas être
vendus légitimement pour passer au-delà des mers.
[4428] La vie d’un vallus ou cambricus homo ,
qui possédait une hyde de terre, était appréciée par la même loi d’Ina à
cent vingt schelling (tit. XXXII, in leg. Anglo-Saxon ., p. 20). Elle
accordé deux cents schellings pour un Saxon libre, et douze cents pour un
seigneur saxon. (Voyez aussi leg. Anglo-saxon , p. 71.) Nous pouvons
observer que ces législateurs, les Saxons occidentaux et les Merciens,
continuèrent leurs conquêtes dans la Bretagne après qu’ils eurent embrassé le
christianisme. Les lois de quatre rois de Kent ne daignent pas même indiquer
l’existence de leurs sujets bretons.
[4429] Voyez Carte, Hist. d’Angleterre , vol. I, p
278.
[4430] A la fin de son histoire (A., D. 731) Bède décrit
l’état ecclésiastique de l’île, et blâme la haine implacable, quoique
impuissante, des Bretons contre les Anglais et l’Église catholique (l. V, c.
23, p. 219).
[4431] Le voyage de M. Pennant dans le pays de Galles (p.
426- 449) m’a fourni une anecdote très intéressante sur les bardes gallois.
Dans l’année 1568, on tint à Caerwys une session par l’ordre spécial de la
reine Elisabeth, et cinquante-cinq ménestrels y reçurent régulièrement leurs
grades en musique vocale et instrumentale ; la famille de Mostyn, qui
présidait, adjugea pour prix une harpe d’argent.
[4432] Regio longe lateque diffusa, milite, magis quam
credibile sit, referta. Partibus equidem in illis miles unues quinquaginta
generat, sortitus more barbaro denas aut amplius uxores . Ce reproche de
Guillaume de Poitiers, dans les Historiens de France , t. II, p. 88, est
repoussé par les éditeurs bénédictins.
[4433] Giraldus Cambrensis n’accorde ce don d’une éloquence
prompte et hardie qu’aux Romains, aux Français et aux Bretons. Le malveillant
Gallois insinue que la taciturnité des Anglais pourrait bien être l’effet de
leur esclavage sous le gouvernement des Normands.
[4434] La peinture des mœurs du pays de Galles et de
l’Armorique est tirée de Giraldus, Descript. Cambriæ ., c. 6-15, inter
script. Camden , p. 886-891) et des auteurs cités par l’abbé de Vertot ( Hist.
crit ., t. II, p. 259-266).
[4435] Voyez Procope, de Bell. goth ., l. IV, c. 20,
p. 620-625. L’historien grec parait si confondu des prodiges qu’il raconte,
qu’il tente faiblement de distinguer les îles de Brittia et de Bretagne, qu’il
a identifiées d’avance par tant de circonstances inséparables.
[4436] Théodebert, roi d’Austrasie, et petit-fils, de
Clovis, était le prince le plus puissant et le guerrier le plus renommé de son
siècle ; et l’on peut placer cette aventure remarquable entre les années 534 et
547, époques du commencement et de la fin de son règne. Sa sœur Theudechilde se
retira dans la ville de Sens, où elle fonda des monastères et distribua des
aumônes. (Voyez les Notes des éditeurs bénédictins, t. II, p. 216.) Si
nous en croyons les éloges de Fortunatus (l. VI, carm . 5, t. II, p.
507), Radiger perdit la plus estimable des femmes.
[4437] Elle était peut-être sœur d’un des princes ou chefs
des Angles, qui descendirent en 527 et dans les années suivantes, entre
l’Humber et la Tamise ; et qui fondèrent peu a peu les royaumes de Mercie et
d’Estanglie. Les écrivains anglais paraissent ignorer leurs noms et leur
existence ; mais Procope peut avoir suggéré à M. Rowe le caractère et la
situation de Rodogune dans la tragédie du Royal Converti .
[4438] On ne trouve aucune trace dans la volumineuse
histoire de saint Grégoire de Tours d’aucunes relations, soit hostiles soit
amicales, entre la France et l’Angleterre, si l’on en excepte le mariage de la
fille de Caribert, roi de Paris, quam regis cujusdam in Cantiâ, filius
matrimonio copulavit . (L. IX, c. 26, t. II, p. 348.) L’évêque de Tours
finit son histoire et sa vie presque immédiatement avant la conversion de la
province de Kent.
[4439] Telles sont les expressions figurées de Plutarque ( Opera ,
t. II, p. 318, édit. Wechel.), à qui, sur l’autorité de son fils Lamprias
(Fabricius, Bibl. græc ., t. III, p. 341), j’attribuerai hardiment la
déclamation malveillante περι της
Ρωμάιων . Les mêmes opinions régiraient
chez les Grecs deux cent cinquante ans avant Plutarque ; et Polybe ( Hist .,
l. I, p.
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