Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
française ,
t. II, l. VI, c. 9, 10. Les antiquaires français posent pour principe que les
Romains et les Barbares sont faciles à distinguer par leurs noms. Leurs noms
sont sans doute une présomption ; cependant, en lisant saint Grégoire de Tours,
j’ai observé un Gondulfus, à extraction romaine ou sénatoriale (l. VII, c. 11,
tome II, p. 273), et un Claudius, Barbare (l. VII, c. 29, p. 303).
[4388] Ennius Mummolus est cité à différentes fois par saint
Grégoire de Tours, depuis le quatrième livre (c. 42, p. 224) jusqu’au septième
(c. 40, p. 310). Le calcul par talents est assez extraordinaire ; mais si saint
Grégoire attachait un sens à ce mot inusité, les trésors de Mummolus devaient
excéder cent mille livres sterling.
[4389] Voyez Fleury, Discours 3 sur l’histoire ecclésiastique.
[4390] L’évêque de Tours a consigné lui-même dans ses écrits
les plaintes de Chilpéric, petit-fils de Clovis. Ecce pauper remansit fiscus
noster ; ecce divitiæ nostræ ad ecclesias sunt translatœ : nulli penitus nisi
soli episcopi regnant (l. VI, c. 46, t. II, p. 291).
[4391] Voyez le Code Ripuaire , tit. 36, t. IV, p.
241. La loi salique ne pourvoit point à la sûreté du clergé ; et nous pouvons
supposer, à l’honneur de la tribu la plus civilisée, qu’elle ne prévoyait pas
qu’on pu pousser l’impiété jusqu’au meurtre d’un prêtre. Cependant Prétextat,
archevêque de Rouen, fut assassiné au pied des autels par l’ordre de
Frédégonde. Saint Grégoire de Tours, l. VIII, c. 31, t. II, p. 326.
[4392] M. Bonamy ( Mém. de l’Acad. des Inscript ., t.
XXIV, p. 582-670) a prouvé l’existence de la lingua romana rustica , lui
fut l’origine de la langue romance, et a été insensiblement portée à l’état de
perfection où est aujourd’hui la langue française. Sous la race carlovingienne,
les princes et les nobles de France comprenaient encore l’ancien dialecte de
leurs ancêtres.
[4393] Ce beau système a été trouvé dans les bois .
Montesquieu, Esprit des Lois , l. XI, c. 6.
[4394] Voyez l’abbé de Mably, Observat ., etc., t. I,
p. 34-56. Il semblerait que cette institution d’assemblées nationales, dont
l’origine en France est aussi ancienne que la nation, n’ait jamais convenu au
génie des Français.
[4395] Saint Grégoire de Tours (l. VIII, c. 30, t. II, p.
325, 326) raconte avec beaucoup d’indifférence les crimes, le reproche et
l’apologie.
[4396] L’Espagne a été particulièrement malheureuse dans ces
siècles d’obscurité. Les Francs avaient un saint Grégoire de Tours, les Saxons
ou Angles un Bède, les Lombards un Paul Wirnefrid, etc. ; mais on ne trouve
l’histoire des Visigoths que dans les Chroniques concises et imparfaites
d’Isidore de Séville et de Jean de Biclar.
[4397] Telles sont les plaintes de saint Boniface, l’apôtre
de la Germanie et le réformateur de la Gaule (t. IV, p. 94). Les quatre-vingts
ans de licence et de corruption qu’il déplore semblent annoncer que les Barbares
furent admis dans le clergé vers l’année 660.
[4398] Les Actes des conciles de Tolède sont encore
aujourd’hui les monuments les plus authentiques de l’Église et de la
constitution de l’Espagne. Les passages suivants sont particulièrement
importants : l. III, 17, 18 ; IV, 75 ; V, 2, 3, 4, 5, 6 ; VI, 11, 12, 13, 14,
17, 18 ; VII, 1 ; XIII, 2, 3, 6. J’ai trouvé des renseignements très utiles
dans Mascou, Histoire des anciens Germains , XV, 29, et les notes 26 et
33 ; et dans Ferreras, Hist. générale de l’Espagne , t. II.
[4399] Dom Bouquet a publié (t. IV, p. 273-460) le Code
correct des Visigoths, divisé en douze livres. Le Président de Montesquieu ( Esprit
des Lois , l. XXVIII, c. 1) l’a traité avec une sévérité excessive. Le style
m’en déplaît, et je hais l’esprit de superstition qui s’y montre ; mais je ne
crains point de dire que cette jurisprudence civile annonce l’état d’une
société plus policée et plus éclairée que celle des Bourguignons ou même des
Lombards.
[4400] Voyez saint Gildas, de Excidio Britanniæ , c.
11-25, p. 4-9, édit. Gale ; Hist. Britonum de Nennius, c. 28, 35-65, p.
105-115, édit Gale ; Bède, Hist. ecclés. Gentis Anglorum , l.I, c. 12-16,
p. 49-53, c. 22, p. 58, édit. Smith ; Chron. Soxonicum , p. 11-23, etc.,
édit. Gibson. Les lois des Anglo-Saxons ont été publiées par Wilkins, Londres,
1731, in folio, et les Lege Wallicæ , par Wotton et Clarke, Londres,
1730, in
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