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Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Titel: Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edward Gibbon
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23) laisse entrevoir une grande force
de jugement.
    [4362] Voyez l’édit ou plutôt le code rustique de
Charlemagne, qui contient soixante-dix règlements (t. V, p. 652-657). Il exige
le compte des cornes et des peaux de ses chèvres ; il permet que l’on vende son
poisson, et ordonne soigneusement qu’on nourrisse dans chacun de ses plus
grands manoirs,  capitancœ , cent poules et trente oies, et dans les plus
petits, mansionales , cinquante poules à douze oies. Mabillon ( de Re
diplomatica ) a fait connaître les noms, le nombre et la situation des
manoirs mérovingiens.
    [4363] D’après un passage de la loi des Bourguignons (t. I,
n° 4, tome IV, p. 257), il est évident qu’un fils qui s’en montrait digne
pouvait espérer de conserver les terres que son père tenait de la libéralité de
Gondebaut. Il y a lieu de croire que les Bourguignons s’attachèrent à maintenir
ce privilège, et que leur exemple encouragea les bénéficiers de France.
    [4364] L’abbé de Mably a soigneusement établi les
différentes révolutions des fiefs et des bénéfices, et sa distinction des temps
lui donne à cet égard une supériorité à laquelle Montesquieu lui-même n’a point
atteint.
    [4365] Voyez la loi salique, tit. 62, t. IV, p. 156.
L’origine et la nature de ces terres saliques, parfaitement connues dans les
temps d’ignorance, embarrassent aujourd’hui nos critiques, les plus instruits
et les plus intelligents.
    [4366] Une grande partie des deux cent six miracles de saint
Martin de Tours furent destinés à punir les sacrilèges (saint Grégoire de
Tours, in maxima Bibliotheca Patrum , t. XI, p. 896-932). Audite hæc
omnes , s’écrie l’évêque de Tours, potestatem habentes , après avoir
raconté comment quelques chevaux qu’on avait fait entrer dans une prairie
appartenant à l’église, étaient devenus enragés.
    [4367] Heineccius, Elem. jur. Germ ., l. IX, p. I, n°
8.
    [4368] Jonas, évêque d’Orléans, A. D. 821-826. Cave ( Hist.
litteraria , p. 443) blâme la tyrannie légale des nobles. Pro feris, quas
cura hominum non aluit, sed Deus in commune mortalibus ad utendum concessif,
pauperes a potentioribus spoliantur, flagellantur, ergastulis detruduntur et
multa alla patiuntur. Hoc enim qui faciunt, lege mundi se facere juste posse
contendant . De Instit. Laïcorum , l. II, c. 23, ap. Thomasssin, Discipline
de l’Église , t. III, p. 1348.
    [4369] Sur un simple soupçon, Chundo, chambellan de.
Gontran, roi de Bourgogne, fut lapidé. (Saint Grégoire de Tours, l. X, c. 10,
t. II, p. 369.) Jean de Salisbury ( Polycrat ., l. I, c. 4.) réclame les
droits de la nature, et se récrie contre la pratique cruelle du douzième
siècle. Voyez Heineccius, Element. jur. Germ ., t. II, p. 1, n° 51-57.
    [4370] L’usage de faire esclaves les prisonniers de guerre,
fut tout à fait aboli dans le treizième siècle par l’influence bienfaisante du
christianisme. Mais on peut prouver, par un grand nombre de passages de saint
Grégoire de Tours, qu’on le pratiquait sous les rois mérovingiens sans encourir
de censure. Grotius lui-même ( de Jure  Belli et Pacis , l. III, c. 7) et
Barbeyrac, son commentateur, ont tâché de prouver qu’il ne blessait ni les lois
de la raison ni celles de la nature.
    [4371] On Trouve un détail de l’état et des professions des
esclaves germains, italiens et gaulois, dans Heineccius, Elem. jur. Germ .,
l. I., n° 28-47 ; Muratori, Dissertations 14, 15 ; Ducange, Gloss sub
voce Servi ; et l’abbé de Mably, Observat ., t. II, part. III, etc.,
p. 237, etc.
    [4372] Saint Grégoire de Tours (l. VI, c. 45, t. II, p.
289). Un exemple mémorable dans lequel Chilpéric ne fit, selon lui, qu’ abuser des droits de maître. Il fit transporter de force en Espagne plusieurs familles
qui appartenaient à ses domus fiscales , situées dans les environs de
Paris.
    [4373] Litentiam habeatis mihi qualemcunque volueritis
disciplinam, ponere, vel venumdare, aut quod vobis placuerit de me facere (Marculf, Formul ., l. II, 28, t. IV, p. 497). La formule de Lindertbrog
(p. 559) et celle d’Anjou (p. 565) servaient au même objet. Saint Grégoire de
Tours (l. VII, c. 45, t. II, p. 311) parle de plusieurs personnages qui se
vendirent pour obtenir du pain dans un temps de famine.
    [4374] Lorsque César la vit, il se mit à rire. (Plutarque,
in Cæsar , t. I, p. 409.) Cependant il raconté l’événement du siège de
Gergovie avec moins de franchise qu’on n’aurait droit d’en

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