Histoire Romaine
plébiscite avait eu pour auteur un tribun du peuple du nom
d’Aquilius.]
[884] [Voir les premières scènes du Ve acte de la IIe
partie du Faust de Gœthe.]
[885] [Ce M. Lucullus était le frère du consul illustré
par les guerres d’Asie. – V. Cicéron, fragm. du discours pro Tullio , 2
et alias. Il peint éloquemment ces crimes passés en coutume, et le remède légal
apporté par l’édit du préteur.] Les dispositions de cet édit ont pour la
première fois défini le vol avec violence, comme constituant un crime sari
generis : dans l’ancien droit, il se confondait avec le vol simple. [V.
Rein, Bona vi rapta , et Rapina , p. 326 et suiv.]
[886] Les lignes de Crassus ayant 7 milles allemands de
longueur (Salluste, Hist ., 4, 19, éd. Dietsch : Plutarque, Crassus ,
10), elles n’allaient point, comme on l’a dit, de Squillace au Pizzo : elles
étaient plus au nord, du côté de Castrovillari et Cassano : là, la presqu’île,
en ligne droite, n’est guère large que de 6 milles [12 lieues environ].
[887] Crassus avait pris le commandement dès 682 [72 av.
J.-C.] on le voit par ce fait que les consuls avaient été laissés de côté (Plutarque, Crassus , 10) ; et la preuve que l’hiver de 682 à 683 [-72/-71] se
passa devant les lignes ressort de ce fait qu’elles furent forcées durant une nuit
neigeuse (Plutarque, loc. cit .).
[888] [V. la Vie de César , I, p. 266.]
[889] [V. Cicér. fragm. pro Cornel ., et Salluste, Hist.
fragm. III , p. 80, éd. Dietsch.]
[890] Aux termes du droit public de Rome, l’ imperium extraordinaire ( pro consule , pro prœtore ) se conférait de trois
manières. – 1°Ou bien il avait pour point de départ la règle appliquée à l’office
de magistrature extra urbaine, règle selon laquelle la charge prenant fin à son
échéance légale, l’imperium se prorogeait jusqu’a l’arrivée du successeur :
c’est là le cas le plus ancien, le plus simple et le plus fréquent. – 2°Ou
encore l’imperium sortait d’un vote des organes constituants, des comices notamment,
et du Sénat plus tard, qui nommaient tel haut magistrat en dehors des
prévisions constitutionnelles ; celui-ci ayant les mêmes pouvoirs que le
magistrat ordinaire, mais portant dans son titre même le signe distinctif de sa
mission extraordinaire : propréteur, proconsul . A la même
classe appartiennent aussi les questeurs nommés en la forme accoutumée, mais en
outre pourvus d’attributions prétoriennes ou même consulaires ( quœstores pro
prœtore ou pro consule : Becker-Marquardt, 3, 1, 284) : ce
fut en cette qualité que Publius Lentulus Marcellinus fut envoyé à Cyrène (679
[75 av. J.-C.] : Salluste, Hist ., 2, 39, Dietsch), que Gnœus Pison
alla en Espagne citérieure (689 [-65] : Salluste, Catilina , 19), Caton
en Chypre (696 [-58] : Velleius Paterculus , 2, 45). – 3°Enfin, l’imperium
extraordinaire peut aussi être délégué par le magistrat suprême. Tel est le cas
lorsque ce dernier s’absente de sa province ou est empêché : alors, il
peut se nommer un lieutenant, qui prend le titre de legatus pro prœtore (Salluste, Jugurtha , 36, 37, 38), ou, si son choix tombe sur un questeur,
celui de quœstor pro prœtore (Salluste, Jugurtha , 103). De même, lorsqu’il
n’a point de questeur avec lui, il en peut confier les attributions à un
officier de sa suite, qui s’appelle alors le legatus pro quœstore :
nous rencontrons pour la première fois cette dénomination sur un tétradrachme
macédonien de Sura , lieutenant du préteur de Macédoine (665-667 [89-87]).
– Mais ce qui contrariait tous les principes en matière de délégation, ce que n’eût
pu faire le magistrat suprême sous l’ancien droit public, c’était de le voir, alors
qu’il n’éprouvait aucun empêchement dans sa fonction, et au plein début de sa
charge, conférer d’avance l’imperium délégué à un ou plusieurs de ses
subordonnés : sous ce rapport, les lieutenants propréteurs que va nommer le proconsul constituent une innovation : ces lieutenants
déjà ne sont autres que ceux qui joueront un si grand rôle au temps des
empereurs.
[891] [V. la Vie de J. César , I, p. 294.]
[892] [On sait que selon la tradition le roi Romulus aurait
été mis en pièces par les sénateurs.]
[893] [Tout le monde a lu le pro lege Manil., cette
harangue déclamatoire qui renferme de beaux passages de style. Déjà dans le
procès contre Verrès, appartenant, il est vrai, au
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