Histoire Romaine
cousulatum ac dictaturam inierent .
[862] [ Ut male prœcinctum puerum caverent (Suétone, César ,
42)]
[863] Il faut du moins rattacher les premiers jalons prisés
pour l’organisation de l’Espagne aux années 674, 675 et 676 [80 à 78 av.
J.-C.], alors même que l’exécution complète appartiendrait pour bonne partie
aux années postérieures.
[864] Le récit qui suit repose principalement sur tes
indications fournies par Licinianus : si fragmentaires qu’elles soient, elles
ne laissent pas que de jeter la lumière sur les faits principaux de l’insurrection
de Lepidus.
[865] Licinianus rapporte sous l’année 676 [78 av. J.-C.] que
(Lepidus) legem frumentariam nullo resistente adeptus est, ut annonœ quinque
modi populo darentur . Il ressort de là que ce n’est pas la loi des consuls
Marcus Terentius Lucullus et Gaius Cassius Varus (681 [-73]), loi mentionnée
par Cicéron ( in Verr ., 3, 70, 136. 5, 21, 52), et par Salluste ( Hist .,
3, 61, 19, éd. Dietsch), qui aurait la première rendu les 5 boisseaux mensuels
au peuple : elle n’aurait fait qu’assurer le service des distributions en
organisant les achats de blé en Sicile peut-être aussi a-t-elle innové dans les
détails. Il est sûr que la loi Sempronia permettait à tout citoyen domicilié à
Rome de prendre part à l’annone : mais plus tard, il faut bien qu’on se
soit écarté de ses dispositions ; car comme le blé à délivrer chaque mois
allait un peu au delà de 33. 000 médimnes, ou 198. 000 modii [= 1. 733. 490 lit.]
(Cicéron, Verr., 3, 30, 72), il en faut conclure que 40. 000 citoyens seulement
le recevaient : or, bien certainement le nombre de ceux domiciliés dans la
capitale était beaucoup plus considérable. Cette importante réduction provient
assurément des lois Octaviennes, qui à l’annone sempronienne abusive avaient
substitué une largesse plus modérée, moins lourde pour les caisses de l’État,
et tenant compte des nécessités du commun peuple (Cicéron, de Off ., 2,
21, 72 ; Brutus , 82, 222) : la loi de 676 [-78] avait aussi
admis le même taux. Mais la démocratie ne se tint pas pour satisfaite (Salluste, loc. cit.) . Quant à la perte qui résultait de là pour le trésor, je l’évalue
à la somme indiquée plus haut, en tenant compte de ce que le blé avait au moins
doublé de valeur et quand la. piraterie ou d’autres causes amenaient les hauts
prix, le dommage devait s’accroître dans une proportion plus grande encore.
[866] On voit par une ligne des fragments de Licinianus que
la résolution votée par le Sénat et enjoignant aux consuls de partir ( uti
Lepidus et Catulus decretis exercitibus maturrume profisrerentur : Salluste, Hist., 1, 44, Dietsch) ne peut s’entendre d’un ordre donné aux consuls
sortis de charge et allant dans leurs provinces proconsulaires respectives :
une telle injonction eût été parfaitement inutile. Il s’agit ici de leur envoi
en Étrurie, à titre de consuls en charge, et contre les Fésulans révoltés, absolument
comme le consul Caius Antonius y sera expédié plus tard contre les bandes de
Catilina. Que si Philippus, dans Salluste encore ( Hist ., 1, 48, 4), dit
de Lepidus que ob seditionem provinciam cum exercitu adeptus est , il n’y
a rien là qui soit contraire à notre opinion, le commandement consulaire
extraordinaire en Étrurie constituant en réalité une province, tout aussi bien
que le commandement régulier proconsulaire dans la Narbonnaise.
[867] [ Coruna del Conde (Vieille-Castille)]
[868] [ Sic : le mot est juste et convient d’ailleurs
à un écrivain prussien.]
[869] [ Fugitivi ab sallu Pyrenœo prœdonesque (César, Bell. civ ., 5, 19). D’autres désignent l’emplacement de Bagnères de
Bigorre .]
[870] [Toutes ces villes, dont les géographes retrouvent
plus ou moins exactement le site dans diverses localités modernes, étaient
échelonnées sur la côte de Bulgarie au sud des bouches du Danube.]
[871] [ Myoparones . Ce mot grec est employé par
Cicéron ( Verr ., 2, 3, 80. 2, 1, 34). – On lit dans Festus (p. 147, éd. Müller) : Myoparo, genus navigii ex duobus dissimilibus formatum. Nam et myon et paron
per se sunt . – V. aussi Dict. de Rich., v° Myoparo .]
[872] [ Antioche de Mygdonie , auj. Nisibin .]
[873] Le royaume d’Édesse, dont les chroniques locales
placent la fondation en 620 [134 av. J.-C.], tomba à peu de temps de là sous la
domination d’une dynastie arabe à laquelle appartiennent
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