Histoire Romaine
transpadanes
le titre de colonies de citoyens romains ( Bell. gall ., 8, 24) :
ainsi l’on voit César traiter la colonie de Côme à l’égal d’une colonie civique
(Suétone, César , 28 : Strabon, 5, 1, p. 213 : Plutarque, César ,
29), tandis que les aristocrates modérés ne lui reconnaissent que le droit
latin, jadis accordé aux autres cités d’au-delà du Pô, tandis même que les
ultras du parti vont jusqu’à déclarer nul et non avenu le droit conféré aux
immigrants, et par suite refusent à ces mêmes gens de Côme les privilèges
civiques attachés d’ordinaire à la magistrature, dans les municipes du droit
latin (Cicéron, ad Att ., 5, 11, 12 ; Appien, Bell. civ ., 2, 26).
[1070] [V. ad Attic ., 4, 5, etc., et ad Quint .
fr. 2, 15,… ita et esse et fore auricula in fima molliorem .]
[1071] [V. H. de César , II, pp. 417 et s. un bon
résumé des relations de César et Cicéron à cette époque.]
[1072] [ H. de C., II, p. 400.]
[1073] [ H. de C., II, p. 406.]
[1074] [Marcus Favonius, le singe de Caton , comme
on l’appelait, était en effet l’ami de Caton qu’il suivit et imita en tout. Honnête
homme, mais d’esprit plus étroit encore que son modèle, pour la première fois
on le rencontre se remuant à l’occasion du procès de Clodius, pour fait de
sacrilège (693 [61 av. J.-C.]). L’année d’après il accuse Scipion Nasica, de
ambitu . En 695 [-59], il figure parmi les adversaires actifs du triumvirat
(comme on le voit au texte) : il est le dernier sénateur, même après Caton,
qui vote la loi agraire de César. – En 697 [-57], il s’obstine à refuser à
Pompée la surintendance frumentaire, il le dénonce pour la protection donnée au
roi d’Égypte, assassin et acheteur des voix sénatoriales – En 699 [-55], il
combat à outrance la rogation trébonienne. – Edile en 700 [-54], il est jeté en
prison par un tribun. Il lutte avec Caton pour sauver Milon (702 [-52]). – Réconcilié
avec Pompée, au moment de l’explosion de la guerre civile, il le suit à Capoue,
fait la campagne de Macédoine, et fuit avec le triumvir en Égypte. – Il se
réconcilie avec César et avec la monarchie, et ne prend pas part à l’assassinat
de mars 710 [-44]. Il revient cependant aux républicains, qu’il importune souvent
de son humeur grondeuse : est fait prisonnier à Philippes et mis à mort. –
Honnête homme, je le répète, chose si rare en ces temps, mais sans intelligence
politique, sans valeur de caractère, et bien dépeint par ces mots du
Pseudo-Salluste ( ad Cœs ., 2) : magnœ navis supervacua onera ( lest inutile d’un grand vaisseau ) !]
[1075] [Ateius Capito, comme tribun, avait fait opposition
au plébiscite Trébonien, de concert avec son collègue Aquilius Gallus. – Appius,
le censeur le nota, à raison du fait signalé au texte (V. Hist. de César ,
II, p. 401) : on soutenait que les prodiges révélés par lui étaient
falsifiés. Plus tard, il semble s’être rapproché des triumvirs ( ad fam .,
13, 29.) il a été préteur (Tacite, Annales , 3, 45), et lieutenant d’Antoine
(Appien, Bell. civ., 5, 33, 50).]
[1076] [Quand il revint d’Orient, chargé d’or il est vrai, ses
ennemis et surtout les publicains qu’il avait gênés et troublés dans leurs
opérations, excitèrent contre lui une véritable tempête. Il renonça au triomphe,
et rentra de nuit dans Rome. Accusé par Lentulus pour crime de majesté, il fut
acquitté : accusé de concussion ( de repetundis ex lege Julia :
il avait reçu 10. 000 talents de Ptolémée Aulète), il fut condamné, quoique
défendu par Cicéron, à la prière de Pompée. – Il alla en exil, revint en 705 [-49]
à Rome : resta fidèle à César dans la guerre civile, et mourut de maladie
à Salone, après avoir été battu parles Dalmates (fin de 706 [-48]).]
[1077] [Il s’agit ici du Pison, beau-père de J. César, L. Calpurnius
Piso Cœsoninus (V. sa biographie, dans Drumann, II p. 62 et s.) fut l’un des
ennemis personnels de Cicéron, qui s’acharna à son tour contre lui. – En 695 [-59],
Clodius l’avait accusé pour concussions commises étant propréteur. Il est
consul en 696 [-58], avec Gabinius, dans l’année de l’exil de Cicéron. En 697 [-57]
et 698 [-56], il pille sa province proconsulaire de Macédoine et est rappelé, à
sa grande colère, en 699 [-55]. Dans le débat sur cet incident, que mentionne M. Mommsen,
Cicéron prononça son invective de provinciis consularibus ,
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