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Histoire Romaine

Histoire Romaine

Titel: Histoire Romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Theodor Mommsen
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Gaule chevelue et ceux de la Bretagne lointaine ! – Fils lascif de Romulus
( Cinœde Romule ), tu le vois ! tu le souffres ! Impudique es-tu,
mangeur et joueur ! – Et lui, superbe et gorgé, tel que le blanc ramier ou
qu’un autre Adonis, il se promènera dans tous les lits ! – Fils lascif de
Romulus, tu le vois, tu le souffres ! Impudique es-tu, mangeur et joueur !
– Etait-ce donc pour cela, Imperator sans pareil, que tu allais jusque dans l’île
la plus reculée de l’Occident ? Pour que votre lubricité éreintée ( ista
vostra diffututa mentula ) engloutisse deux millions, trois millions ? N’est-ce
que cela ? dira ta libéralité malheureuse : il n’a fait qu’effleurer
son bien ! Est-ce donc peu que d’avoir dévoré d’abord l’héritage paternel ;
puis les dépouilles du Pont ; puis celles de l’Ibérie, et tout ce que sait
de riche le Tage aux flots d’or ? Redoutez-le, Gaules et Bretagne ! Pourquoi
tant de faveurs à ce misérable ? ou que peut-il encore, si ce n est
dévorer toujours de gros patrimoines ? – Imperator sans pareil, et vous, gendre
et beau-père, est-ce pour cela que vous avez ruiné le monde ?]
    Mamurra, de Formies [ decoctor Formianus , dit
ailleurs Catulle, 41], favori de César, fut durant quelque temps l’un de ses
officiers à l’armée des Gaules [il était le chef ingénieur ( prœfectus fabrum )].
Vraisemblablement rentré à Rome peu de temps avant la composition de la pièce
qui précède, il était occupé sans doute à l’édification de ce fameux palais de
marbre du mont Cœlius, dont l’incroyable et coûteuse magnificence a tant fait
parler. Par les dépouilles du Pont, Catulle entend le butin fait à Mytilène en
675 [-76]. César y eut sa part, comme officier dans l’armée du préteur de Bithynie
et du Pont : par les dépouilles de l’Ibérie, il désigne les gains de
guerre rapportés de l’Espagne ultérieure après la préture de César. – Citons
une autre pièce, moins amère que l’invective empoisonnée qu’on vient de lire, et
qui blessa César au vif (Suétone, César , 73). Elle est à peu près du
même temps (11 e du recueil). Elle mérite l’attention par son début
lyrique et pathétique et par sa chute bien différente. Le persiflage ingénieux
du poète s’y attaque à l’état-major du nouveau maître, à ces Gabinius, à ces Antoine,
et tutti quanti, échappés la veille de leur antre, et promus soudain aux hauts
grades. Qu’on se souvienne qu’elle fut écrite au moment où César passait le
Rhin et combattait sur la Tamise, et où se préparaient les expéditions de Crassus
contre les Parthes, et de Gabinius en Egypte. Le poète espère pour son propre
compte une des lieutenances vacantes, et avant de partir, il donne [en strophes
saphiques] à deux de ses clients ses dernières instructions.
    Furi et Aureli, comites Catulli,
Sive in extremos penetrabit Indos,
Litus ut longe resonante Eoa
Tunditur unda :
Sive in Hircanos Arabasque molles,
Seu Sacas sagittiferosque Parthos,
Sive qua septemgeminus colorat
Æquora Nilus ;
Sive trans allas gradietur Alpes,
Cæsaris visens monumenta magni,
Gallicum Rhenum, horribilesque ultimosque Britannos :
Omnia hæc, quæcumque feret voluntas
Cœlitum, tentare simul parati,
Pauca nuntiale meæ puellæ
Non bona dicta :
Cum suis vivat valeatque mœchis,
Quos simul complexa tenet trecentos,
Nullum amans vere, sed identidem omnium
Ilia rumpens.
Nec meum respectet, ut ante, amorem
Qui illius culpa cecidit, velut prati
Ultimi flos, prætereunte postquam
Tactus aratro est.
    [Furius et Aurelius, compagnons de Catulle, soit qu’il pénètre
jusqu’au fond de l’Inde, aux rivages battus par l’onde orientale, au loin
retentissante ; – soit qu’il aille en Hyrcanie, et dans la molle Arabie, ou
chez les Saces, et les Parthes armés de flèches, ou sur les bords du Nil aux
sept bras qui teignent les mers ; – soit que franchissant les cimes des
Alpes, il aille voir les monuments de gloire du grand César, le Rhin Gaulois et
les Bretons hideux, au bout du monde ! – Prêts que vous êtes à oser avec
moi, quoi qu’en ordonne la volonté des Dieux, portez à ma maîtresse ce peu de
mots, ma malédiction ! – Qu’elle vive et soit prospère avec ses amants !
Ils sont trois cents qu’elle tient tous embrassés, n’en aimant aucun, les
épuisant tous à la fois ! – Et qu’elle ne compte plus comme avant sur mon
amour : il est mort par sa faute, mort à

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