Histoire Romaine
voulant lui porter les premiers la nouvelle de la défaite de
César.]
[1218] [Sur tous les détails qui précédent : B civ .,
1, 48-54]
[1219] [ Carabus : parva scapha ex vimine facta, quœ
contexta erudo crudo genus navigii prœbet (Isidore, orig ., I, 19. – B.
c., I, 54. – Luc., 4, 130 et s.). – Les Bretons appelaient ces embarcations
des coricle ou coracles .]
[1220] [César, dans cette campagne d’Ilerda, a, comme d’habitude,
ordonné à ses soldas des travaux gigantesques. Déjà, durant la première partie
du siège, et pendant la guerre d’escarmouches qui a précédé le débordement de
la Sègre et la rupture des ponts, il a fait combattre ses deux premières lignes,
masquant la troisième qui, pendant ce temps, creuse les fossés et construit le
retranchement ( B. c., I, 41 et 42). (On dit que nos troupes, au camp de
Saint-Maur, sont exercées à un semblable travail). Aujourd’hui, il ne veut pas
moins faire que dériver la rivière qui le gêne. Il creuse des coupures transversales
qui n’ont pas moins de 30 pieds romains de large. Ces saignées allaient ou se
déversera l’ouest, dans un affluent du Sicoris, la Noguera Ribagorsana , ou
dans le cours du Sicoris lui-même, au-dessous d’Ilerda (Guischardt, Mémoires
militaires sur les Grecs et les Romains ). – Napoléon admire ce travail (Précis,
ch. X).]
[1221] [ B. c ., 1, 59-89. César a consacré toute la
fin du premier livre de ses Commentaires au récit de la campagne d’Ilerda. Nous
y renvoyons pour les détails. En partant pour l’Espagne, il avait dit qu’il
allait y combattre une armée sans général, pour revenir combattre un général
sans armée ( ire se ad exercitum sine duce, et inde reversurum ad ducem
sine exercitu (Suétone, César , 84). – Par la rapidité, et l’ascendant
de ses manœuvres , il enlève à l’ennemi la ligne des Pyrénées, et profitant
de sa faute, il s’attache à le tourner devant Ilerda, lui barre le passage de l’Èbre,
et réduit une armée égale en force à la sienne . – (V. Précis des
guerres de César , ch. X). – La campagne de Lérida a été étudiée par tous
les écrivains militaires, par le colonel C. Gottlieb Guischardt ( Quintus
Icilius ), l’historiographe savant à la suite du Grand Frédéric, dans les Mémoires
militaires sur les Grecs et les Romains (La Haye, 1757), et plus récemment
par le général de Gœler ( Bürgerkrieg zwischen Cæs. und Pomp. – Guerre civile
entre C. et P.) – Citons aussi le nom du Grand Condé. Les campements de
César firent son étude. Je me souviens qu’il nous ravissait en nous contant
comme en Catalogne, dans les lieux où ce fameux capitaine, par l’avantage des
postes, contraignit cinq légions romaines et deux chefs expérimentés à poser
les armes sans combat, lui-même, il avait été reconnaître les rivières et les
montagnes qui servirent à un si grand dessein ; et jamais un si digne
maître n’avait expliqué par d’aussi doctes leçons les Commentaires de César (Bossuet, Oraison fun. du Prince de Condé).
Quant au lieu où se fit la capitulation, il ne peut
être Mequinenza, comme le dit Napoléon ( Précis. l. c.) : Mequinenza
est sur la rive droite de la Ségre, à son confluent. Or, toute la marche au
travers de la plaine d’Ilerda, et vers le massif montagneux qui borde l’Èbre au
nord, et la capitulation finale, se sont effectuées, sur la rive gauche du
Sicoris : il faut tenir le fait pour certain avec Guischardt, Mannert (I, 417),
et Gœler (p. 49) : ce dernier nous fournit une description topographique
exacte ; et il faut placer, soit à La Granja , soit à Almatret ,
sous la croupe du Mancu Montana , la localité d’ Octogesa , où, selon
César, les Pompéiens avaient réuni une flottille pour passer l’Èbre ( B. c .,
I, 61).]
[1222] [ Santiponce , non loin de Séville, sur la rive
droite du Guadalquivir.]
[1223] [ B. c ., 1, 38 ; 2, 17-22. Varron se
comporta en homme de faible cœur. – Au début, son langage, son attitude
affectent une modération grande envers César. Il ne fait aucun mouvement
défensif ( B. c ., 2, 16). Mais, quand il voit César en échec devant
Ilerda, il se décide ( se quoque ad motus fortunaœ movere cœpit ) ; ramasse
des armes, des vaisseaux, des munitions, dépouille les temples au profit de la
caisse militaire, et parle haut contre César (I, 18). – Toute cette
effervescence tombe quand la fortune a tourné (16-21). Epouvanté ( perterritus ),
il
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