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Histoire Romaine

Histoire Romaine

Titel: Histoire Romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Theodor Mommsen
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crudelitas fuit , etc.). A peu de temps de là, ayant
su gagner les bonnes grâces de Terentia, il épouse Tullia (elle était sa
troisième femme) malgré la vive répugnance du grand orateur, qui ensuite se met
à l’admirer, et l’aide à régler ses dettes. Mais bientôt il recommence ses
excès et se jette dans le parti de César. Cicéron en souffre d’abord, puis s’en
accommode. Il aura un appui dans l’autre camp .
    Après Pharsale, Dolabella reviendra à Rome, où, toujours
perdu de dettes, il passe aux plébéiens, comme avait fait Clodius, en se
faisant adopter par Gnœus Lentulus. Tribun du peuple en 706 [-48], il propose
la radiation totale des dettes, pendant que César est retenu dans Alexandrie (v.
infra, ch. XI). De là des tumultes sanglants. – César l’emmène ensuite en
Afrique et en Espagne. Il lui avait promis le consulat pour l’an 710 [-44] ;
à sa mort, Dolabella, faisant cause commune avec les meurtriers, prend les
insignes consulaires. Il n’a encore que 25 ans, et n’a point passé par les
charges antérieures. Il renverse l’autel de César et la colonne qui lui est
dédiée sur le Forum : il précipite de la roche Tarpéienne ou fait clouer
sur la croix les fanatiques venus pour sacrifier au dieu assassiné la veille ;
et ces férocités républicaines lui valent l’éloge du parti. Bientôt, il se fait
donner la Syrie pour province : mais avant de s’y rendre, il passe par la
Grèce, la Macédoine et l’Asie Mineure, pillant partout. Il fait tuer Trebonius,
le proconsul d’Asie (février 711 [-43]), recommence ses extorsions, et enfin
est déclaré ennemi public. En Syrie, il trouve Cassius, arrivé avant lui, qui l’assiége
et le fait tuer dans Laodicée.
    Tullia avait divorcé, alors qu’elle était enceinte.
    Nous avons insisté sur la simple esquisse qui précède,
parce qu’elle est aussi de celles qui nous font voir au vrai l’état des moeurs
privées et politiques, à Rome, en ces temps funestes. – On trouvera dans la
correspondance de Cicéron nombre de lettres concernant Dolabella, ou même
adressées à lui. Les sentiments les plus opposés s’y font successivement jour.
– Tantôt, dans une missive à Terentia (Cal. février 704 [-50]. – ad fam .,
14, 14), le beau-père se flatte que si César livre Rome au pillage, Dolabella,
du moins, pourra leur être utile ( sin homo amens diripiendam urbem
daturus est, vereor ut D. ipse satis nabis prodesse possit . – V. aussi ad
Att ., 7, 13 ; ad fam ., 14, 18). – Ailleurs, il lui peine de
le savoir auprès de César ( ad fam ., 16, 12) ; puis bientôt, Dolabella
est un jeune homme excellent, qui lui est cher ( ad fam ., 11, 16) !
– Puis, il lui donne des leçons d’éloquence (en 707 [-47] – ad fam ., 9, 16 ;
7, 33). Mais voici que Tullia divorce, et Cicéron voudrait bien faire rentrer
la dot ( ad fam ., 6, 28), que Dolabella se gardera de rendre jamais :
quand sa fille est morte, des suites de ses couches (février 708 [-46]) Cicéron
lui écrit une lettre triste, affectueuse, et curieuse en ce sens qu’elle
atteste que malgré le divorce, les bonnes relations n’ont pas cessé entre eux. D’ailleurs,
Dolabella s’emploie alors et lutte même pour son ex-beau-père ( prœlia te mea
causa sustinere – ad Dolab . – ad fam ., 11, 11). Et puis, plus
tard, quels éloges, quand Dolabella massacre les Césariens ! Ô mon
admirable Dolabella !…… spectacle grandiose !…… la roche Tarpéienne !……
la croix !…… Cette colonne jetée à bas !…… quel héroïsme ! etc.
( ad Att ., 14, 15). Quelle vaillance ! Je ne cesse de l’exhorter,
de le louer ( ibid ., 14, 16). – Je suis content de ta gloire ! (Cicéron, Dolab. suo, ad fam ., 9, 14). Et il continue ainsi ( ad
Att ., 14, 19 ; 18, 21) : On le porterait aux nues, si
seulement il payait quelque terme sur la dot ! Mais bientôt, comme je
l’ai dit, tout change : le héros n’est plus qu’un scélérat ( ad
fam ., 12, 15), chose hélas ! trop vraie, et lorsqu’on apprend qu’il s’est
enfermé dans Laodicée, on espère, bien qu’il y trouvera la peine de ses
crimes ( ibi spero celeriter eum pœnas daturum . Lentulus à Cicéron, ad
fam ., 12, 14, et Cicéron à Cassius, 12, 8 ; 12, 10). – Que de
faiblesse, que d’inconsistance de caractère et d’opinions chez ce grand et bon
citoyen !]
    [1248] [ Marcus Licinius Crassus Dives . On ne
sait que peu de chose de lui, si ce n’est qu’à cause de sa

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