Histoire Romaine
Grammatici de Nigidius, en 30 livres : on
cite aussi de lui une élude : de Sphæra barbarica et græcanica , et
divers autres traités : de animalibus : de hominum
naturalibus (des organes génitaux de l’homme) : de extis : de auguriis ; de ventis ; de Deis , etc. – Nous
renvoyons enfin le lecteur à une lettre touchante de Cicéron, réconfortant
Nigidius dans son exil ( ad fam ., 4, 13) ; et nous signalerons aux
curieux d’érudition, le travail de Burigny, Mém. de l’Académ. des Inscript. et
Belles-lettres , 29, p. 190, ainsi que l’étude plus récente de Hertz : de
Publ. Nigidii Figuli studiis atque operibus . Berlin, 1845.]
[1484] [Cicéron lui-même avait la sienne. Ad. Atticus ,
passim. – Mais les Romains confondirent bientôt les gymnases et les palestres. L’un
et l’autre mot chez eux devinrent synonymes.]
[1485] [ IX libri disciplinarum : il n’en reste
rien ou presque rien.]
[1486] Ces sept sciences constituent, comme on sait, les
sept arts libéraux, lesquels, sauf la distinction à faire quant aux époques
entre les trois arts plus anciennement reçus en Italie, et les quatre arts plus
récemment introduits, se sont perpétués dans les écoles du moyen-âge.
[1487] [ Aratos , contemporain d’Aristarque de
Samos et de Théocrite (IIIe siècle avant J.-C.), vécut à la cour d’ Antigone
Gonatas , le macédonien. Grammairien et philosophe, il mit en vers les deux
traités en prose d’un auteur plus ancien (Eudoxos), sous les titres de Phénomènes ,
et de Pronostics . Ces ouvrages qui n’ont qu’un intérêt scientifique
assez mince, sont élégamment écrits, et Quintilien les loue (X, 1). Ils
trouvèrent grande faveur à Rome, et furent traduits trois fois en vers latins. La
première traduction des Phénomènes est due à Cicéron, très jeune encore, lorsqu’il
exécuta son travail ( de Nat. Deorum , 2. 41) : la seconde à César
Germanicus , petit-fils d’Auguste : la troisième à Festus Avienus .
Il nous reste des fragments des unes et des autres : on les trouvera réunis
dans l’édition d’Aratus, de Buhle , 1793-1801. Leipzig.]
[1488] [ Euphorion , fils de Polymnète , né
à Chalcis d’Eubée vers l’an 480 [244 av. J.-C.], au temps des guerres de
Pyrrhus en Italie. – Il vécut à la cour d’Antiochus le Grand, dont il fut le
bibliothécaire, et mourut en Syrie. Philosophe, grammairien et polygraphe, il
composa aussi de très nombreux poèmes, épiques, mythologiques et élégiaques, dont
il ne nous reste que les noms. L’Anthologie nous a gardé de lui deux épigrammes,
du genre érotique : il eut, dans ce genre, Cornelius Gallus, Tibulle et
Properce pour imitateurs. – Cicéron, vengeant la gloire oubliée d’Ennius, s’attaquait
vivement aux prôneurs de l’obscur et fade poète ( cantores Euphorionis Tuscul .,
3. 10, et de Divin., 11, 64). Meinecke a écrit une étude de Euph. Chalcid. vita
et scriptis , qu’on pourra lire dans ses Analecta Alexandrina , Berlin,
1843. (V. aussi l’ Anthologie grecque , traduite, éd. Hachette, Paris, 1863,
t. I, pp. 114 et 427, t. II, notice p. 424, et l’épigramme de Cratès, t. I, p. 422).
– Callimaque est plus connu. Appartenant à une branche des
Battiades de Cyrène, il vécut à Alexandrie, sous les Ptolémées Philadelphe et
Évergète, il fut préposé en chef à la bibliothèque d’Alexandrie. Grammairien, philologue,
poète et critique, il écrivit, dit-on, huit cents ouvrages ou traités, dont, sauf
pour quarante environ, nous n’avons même plus les titres. Comme Euphorion il
accumulait et compilait les curiosités mythologiques et légendaires. – Citons
parmi ses reliquiæ , six hymnes dans le genre épique, poèmes érudits et
péniblement écrits, non moins pénibles à lire ; soixante-trois épigrammes,
insérées dans l’Anthologie ; et des fragments d’élégies, dont l’une a été
imitée par Catulle ( de coma Berenices ). Il servit aussi de modèle à
Ovide et Tibulle. – Parmi ses livres en prose, il faut regretter surtout sa Bibliothèque
littéraire , véritable catalogue chronologique des ouvrages conservés au
Musée d’Alexandrie. – Les causes ( αϊτια )
auxquelles fait allusion M. Mommsen étaient un poème didactique en quatre
chants sur les mythes, les rites, et les traditions pieuses. Nous en
connaissons quelques vers. – Apollonius de Rhodes , l’auteur du
poème des Argonautes, comptait parmi les disciples de Callimaque. Imitateur
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