Histoire Romaine
d’Homère
et des Anciens, il se permit contre son maître une acerbe critique (V. Anthologie ,
éd. Hachette, I, p. 420) : Callimaque y répondit par l’Invective de l’ Ibis qu’Ovide a imitée. En résumé, s’il fut le prince de l’élégie (Quintilien,
10, 58), il montra plus d’art que de génie, et la postérité a ratifié le
jugement d’Ovide : Quamvis ingenio non valet, arte valet . ( Amor .,
1, 15). Les éditions de Callimaque sont nombreuses. Citons celle d’ Ernesti ,
Leyde, 1761, et la dernière, de Blomfield , London, 1815. – De Lycophros ,
de Chalcis aussi, nous dirons seulement qu’il fut de même attaché au Musée d’Alexandrie
sous Ptolémée Philadelphe, qu’il eut pour mission de classer les manuscrits des
comiques, et qu’il écrivit sur eux un livré érudit malheureusement perdu. Il
fut de la Pléiade, comme Callimaque, écrivit de nombreuses tragédies, un drame
satirique contre Ménédème d’Erétrie, le philosophe, et enfin un long monologue
iambique en 1474 vers, la Cassandra (ou Alexandra ), poème d’une
obscurité proverbiale, même chez les Anciens ( σxοτεινόν
ποίημα , dit Suidas), et sur lequel les
scholiastes et commentateurs se sont donné carrière. Il y met en scène la
prophétesse de la chute de Troie, remonte aux Argonautes, aux Amazones, à Io et
à Europe, etc., etc. – La dernière édition de l’Alexandra est due à Bachmann, 2
vol. Leipzig, 1828.
Sur tous ces poètes, et sur la Pléiade Alexandrine, nous
renvoyons le lecteur à l’ Essai historique sur l’École d’Alexandrie , de M. Matler,
Paris. 1820.]
[1489] [Ainsi firent Pompée, César, Cicéron, même dans leur
âge mûr. – Ces deux derniers reçurent à Rhodes les leçons d’ Apollonius d’Alabanda (en Carie), plus connu sous le nom de Molon . Brutus , 90-91. – Suétone, César , 4.]
[1490] [C’est de l’ancienne bibliothèque d’Asinius Pollion, qu’il
s’agit.]
[1491] [Contemporain des Lagides, et de Timée (IIIe siècle).
Rhéteur et historien, mais jetant en effet le roman dans l’histoire, il avait, écrit
une vie d’Alexandre, dans le style asiatique, marqué par la recherche précieuse,
la minutie puérile, et l’amour du merveilleux. Cicéron le prend à partie pour
sa manière saccadée et hachée ( quid… tam fractum, tam minutum . Brut., 83 :
et ailleurs : saltat, incidens particulas . Orat ., 67, 69). Strabon
et Denys d’Halicarnasse confirment son opinion. Enfin Aulu-Gelle dit de son
histoire : libri miraculorum fabulorumque pleni, res inauditæ, incredulæ ( Noct. Att ., 9. 4). Quelques lignes nous en ont été conservées par
Photius, et Denys d’Halicarnasse ( de compar. verb ., 4).]
[1492] [ Quintes Hortensius Hortalus (640-704 [114-50
av. J.-C.]), de huit ans l’aîné de Cicéron, nous est connu surtout par les
écrits de celui-ci. Il appartenait à la gens plébéienne des Hortensii , dont
le nom aurait indiqué l’origine professionnelle (jardiniers). Avocat, uniquement
avocat, il n’a rien laissé derrière lui, que la renommée d’une souplesse de
talent merveilleuse, se prêtant à la défense de toutes les causes politiques ou
civiles. Sa mémoire, lés ressources de sa dialectique, étaient inépuisables. Travailleur
infatigable, à la voix sonore, au geste et à l’attitude pleins d’art, il n’omettait
rien de ce qui pouvait profiter à sa cause. Épicurien de mœurs et de caractère,
usant de tous les moyens pourvu qu’il réussit, il pratiqua souvent les juges, et
gagna maint procès par la corruption, et à coups d’argent fourni par ses riches
clients. A 19 ans, il plaide son premier procès, et comme tout d’abord on
salue une statue de Phidias ( Brut ., 64), il est reconnu pour un
maître. Il alla ensuite aux armées pendant la guerre sociale et fut promu au
tribunat militaire ( Brut ., 89). De retour à Rome, il se donne au parti
aristocratique, il est l’avocat ordinaire des optimates accusés de concussion
et d’extorsion. En 668 [-86], il défend Pompée accusé d’avoir détourné partie
du butin d’Asculum ( Brut ., 64). Pendant longtemps, roi incontesté du
barreau ( rex judiciorum . Cic., in Q. Cœcil ., 7), il vit un jour
se lever en face de lui l’homme qui l’allait détrôner. Cicéron accusa Verrès, qu’Hortensius
défendit en vain. Déjà, avant son voyage à Athènes et dans le procès de
Quinctius (673 [-81]), le jeune avocat l’avait eu pour adversaire ( pro
Quinct ., 1, 2 ; 22,
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