Histoire Romaine
Real encyclopédie ) l’indication des titres de ses nombreux
ouvrages, dont il ne nous reste rien ou à peu près rien, si ce n’est trois
livres de sa Bibliothèque ( Βιβλιοθήxη ),
écrits en vers iambiques, et contenant un essai érudit sur les anciens mythes
théogoniques et cosmogoniques de la Grèce jusqu’au temps de Thésée. Clavier, entre
autres, en a donné une bonne édition avec traduction et commentaire (Paris, 1805,
2 vol, in-8°). Le meilleur texte est celui de C. Müller ( fragm. Græc. hist. 1,
coll. Didot). C. Müller prétend que sa périégèse mentionnée par Strabon,
( περί γής , ou γής
περίοδος ), n’aurait pas été autre
chose qu’un extrait géographique de la g rancie, Chronique ( χρονίxά )
d’Apollodore, aussi en vers iambiques libres, catalogue des faits historiques
depuis la guerre de Troie jusqu’à son temps. Cette chronique était en effet
dédiée à Attale II Philadelphe, de Pergame († 616 [-138]).
Quant à Scymnos , de Chios, il avait
composé, on ne sait à quelle époque, une description de la terre, citée par
Étienne de Byzance et autres. Elle était écrite en prose. La périégèse en vers, publiée sous son nom (Müller, Gœographi Gr. minores , coll. Didot),
ne lui appartient pas (v. Letronne, Scymnus et Dicœarque , Paris, 1840 ;
et Meinecke, Berlin, 1846). – Le Nicomède de la Dédicace est Nicomède III
Eupator (679 [-75]), l’ennemi de Mithridate.]
[1503] [ Philodème de Gadara , en Cœlésyrie, poète
et grammairien. Il nous est surtout connu par l’Invective de Cicéron ( in
Pison , 28, 29) contre son patron L. Pison Cœsoninus, l’ancien proconsul de
Macédoine, et le beau-père de César, cet homme de ténèbres, de boue et d’ordures ( Ibid ., 26). – Cicéron, tout en le trouvant en si triste compagnie, atteste
du moins que Philodème est homme d’esprit et de savoir ( ingeniosunt… alque
eruditum ) ; mais il ne sut que chanter en vers délicats les infamies, la
luxure et les adultères de son Mécène ( omnes libidines, omnia stupra, omnia
eænarum genera conviviorumque, adulteria denique ejus delicatissimis versibus
expresserit , 29). Peut-être tout cela est-il exagéré, mais le fond est vrai.
– Il ne nous reste des nombreux écrits de Philodème que quelques fragments
déchiffrés dans les manuscrits d’Herculanum (rhétorique, morale et philosophie
épicurienne, et musique), et une trentaine d’Épigrammes de l’Anthologie, dont
plusieurs sont agréables, mais obscènes ou érotiques pour la plupart. – L’une d’elles
s’adresse à Pison lui-même et le convie à un banquet célébré à l’occasion de la
nativité d’Épicure (V. Anthologie , éd. Hachette, 1, p. 97.]
[1504] [ Asclépiade de Pruse , en Bithynie, vint
à Rome au temps de Pompée (Pline, hist. n ., 26, 7), y enseigna la
rhétorique, puis se fît médecin, sans avoir étudié la médecine. Il n’en fut pas
moins célèbre et fit école (Pline, l. c ., 25, 3 et 14, 9. – 20, 20. – 22,
61). Charlatan fieffé, il n’admettait pas qu’un vrai médecin pût être malade ( ne
medicus crederetur si unquam invalidas ullo modo fuisset ipso ). Il mourut
fort vieux d’une chute du haut d’une échelle (Pline, h. n ., 7, 37). Il
ne manquait pas d’une certaine habileté de diagnostic, et, distingua le premier
les maladies aiguës des affections chroniques. Les quelques fragments qui
restent de ses écrits épars chez les écrivains spéciaux ont été publiés par
Gumpert ( Ascl. Bilhyn, fragm . – Weimar, 1794. – V. aussi Raynaud, de
Ascl. Bith. medico ac philos . Paris, 1868).]
[1505] [ Alexandre de Milet , ou plutôt de Myndos ,
en Carie ; disciple de Cratès, esclave de Cornelius Lentulus Sura, le
Catilinarien, et plus tard son affranchi, mourut à Laurentum, incendié dans sa
propre maison. La connaissance de l’antiquité lui valut son surnom de Polyhistor
(Suet., ill. gramm . 1, 1). Il accompagna. M. Crassus, et lui donna
des leçons. Il écrivit de nombreux traités périégétiques , une histoire
des philosophes , des animaux , etc., etc. (V. Muller, Hist. græc. fragm .
3 e éd. Didot).]
[1506] [ Parthénios de Nicée, fait prisonnier
dans les guerres contre Mithridate, vécut, dit-on, jusque sous Tibère, qui fit
mettre ses œuvres et ses statues dans les bibliothèques. – Il aurait eu l’honneur
d’enseigner le grec à Virgile (Macrobe, Saturn., 5, 17), qui l’aurait imité dans
le Moretum. Ses poèmes,
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