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Histoire Romaine

Histoire Romaine

Titel: Histoire Romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Theodor Mommsen
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aussitôt placées dans les conditions les plus favorables.
Les Grecs mentionnent le nom de Cœré avant celui de toute autre ville italique.
D’un autre côté, les Étrusques sont moins guerriers et moins habiles soldats
que les Romains et les Sabins ; ils ont tout d’abord des mercenaires qui
combattent pour eux, chose inconnue chez les peuples italiotes. Les
institutions des communautés primitives ont ressemblé sans doute à celles des
pagi romains. Elles avaient pour chefs des rois ou lucumons portant des
insignes semblables à ceux des rois romains, et ayant, comme eux, la plénitude
des pouvoirs. Il y avait une démarcation tranchée entre les nobles et les non
nobles. L’organisation de la famille étant la même, le système des noms était
le même aussi seulement, chez les Étrusques, il était tenu compte davantage de
la filiation maternelle. Le lien des diverses confédérations était des moins
resserrés. Une seule et -même ligue n’embrassait pas toute la nation : les
Étrusques du nord, ceux de la Campanie avaient leurs ligues particulières, comme
aussi les cités de l’Étrurie propre. Chaque ligue enfermait douze cités, qui
sans doute avaient leur métropole pour le culte, pour la direction de la ligue,
et aussi peut-être leur grand prêtre commun. Mais, d’un autre côté, chacune d’elles
avait les mêmes droits, la même puissance, en telle sorte qu’il n’y eût ni
suprématie, ni pouvoir central, qui pût s’établir ou se consolider dans une
même cité. La métropole de l’Étrurie propre était Vulsinii ( Bolsena ) :
quant aux autres localités de cette Dodécapole, la tradition n’a fait connaître,
d’une façon certaine, que les noms de Perusia [ Pérouse ], de Vetulonium [ Vetulia ] de Volci [ Ponte
della Badia ] et de Tarquinies [ Corneto ]. Au surplus, une
entente commune de tous les Étrusques coalisés était chose aussi rare qu’elle
était fréquente chez les Latins. En Étrurie, chaque cité fait la guerre pour
son compte ; elle n’y intéresse ses voisins que si elle le peut ; et
quand par hasard une guerre fédérale est décidée, on voit souvent plusieurs
cités n’y pas prendre part. Les confédérations étrusques, bien plus encore que
les ligues formées entre peuplades affiliées au sein des peuples italiques, ont
toujours manqué d’une direction forte et suprême.

Chapitre X – Les
Hellènes en Italie – Puissance maritime des Étrusques et des Carthaginois.
    La lumière ne se fait pas tout d’un coup dans l’histoire des
peuples de l’antiquité. Pour l’Italie aussi le jour naît en Orient, pendant que
la Péninsule est encore noyée dans l’obscurité de l’avenir. Les régions qui
environnent le bassin de la Méditerranée, à l’est, s’éclairent de toutes parts
des lueurs d’une civilisation féconde. Les peuples, à leur point de départ, trouvent
d’ordinaire un modèle, un dominateur dans un peuple fière. L’Italie n’a pas
échappé à ce destin, tant s’en faut. Mais ce n’est pas par la voie de terre qu’elle
a reçu l’impulsion civilisatrice. Sa situation géographique fait comprendre de
suite pourquoi. Les communications terrestres, entre l’Italie et la Grèce, étaient
par trop difficiles dans les anciens temps ; et nul vestige n’est resté d’un
courant établi par cette route. Que le commerce ait pu cependant franchir
quelquefois les Alpes, nous l’admettons. L’ambre a été apporté des côtes de la
Baltique jusqu’aux bouches du Pô, en des temps d’une antiquité reculée : la
légende grecque a placé sa patrie dans le Delta du grand fleuve. Une autre
route, partant du même point, traversait l’Apennin et venait droit tomber à
Pise ; mais, en réalité, elle n’introduisait pas l’élément civilisateur au
milieu des Italiques. C’est aux nations maritimes de l’Orient que revient la
gloire d’avoir donné à l’Italie, tout ce qu’elle a reçu du dehors, en fait de
culture étrangère.
    Le plus ancien des peuples civilisés de la Méditerranée, le
peuple Égyptien, ne se risquait pas encore sur les mers : son influence
directe sur l’Italie a été nulle. Les Phéniciens ne firent pas davantage pour
elle. Les premiers, ils quittèrent leur patrie et l’étroite bande de terre qu’ils
occupaient ; et ils, allèrent, sur leurs maisons flottantes, se mêler à
toutes les races connues. Se lançant à la recherche des poissons, des coquillages
utiles ; puis bientôt

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