Indomptable
satisfait ? demanda Meg.
— Vous m’avez satisfait au point que je pouvais à peine
tenir debout.
Elle bougea timidement.
— Vraiment ? Pourtant, vous paraissez encore… prêt.
— Pas encore. De nouveau.
Elle écarquilla les yeux.
— Cela n’a pas pris une demi-heure.
Dominic éclata de rire et bougea de nouveau en Meg,
savourant chaque parcelle de sa chaleur et engendrant
immédiatement une pluie parfumée de plaisir. Lentement,
il se retira. Lorsqu’il s’enfonça de nouveau, il lui laissa sentir
son poids et sa puissance. Le frottement intense et glissant
embrasa Meg.
— Mon guerrier, souffla Meg.
La pression intense redoubla au fond d’elle, l’emplit plei-
nement et la plongea dans l’extase jusqu’à ce qu’elle fut inca-
pable de penser et fut uniquement capable de ressentir. Elle
tenta de lui dire à quel point c’était bon d’être unie à lui, de
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INDOMPTABLE
bouger au même rythme que lui, de partager souffle et
corps, mais la seule chose qui franchit ses lèvres fut un cri
lancinant de plaisir.
Dominic rit du plaisir et de la force qui coulaient en lui,
une puissance accrue et libérée par la femme qui encore
maintenant ondulait doucement sous son corps. Il se
pencha et goûta aux petits cris sur ses lèvres, il se glissa,
se retira, s’enfonça de nouveau et se retira encore jusqu’à ce
que ses cris deviennent intenses, pressants, presque
effrayés.
— Dominic ? demanda Meg, la voix éraillée.
— Accrochez-vous à moi. Cette fois, vous allez vous
envoler très haut.
— Et… vous ?
— Je vous accompagnerai. Volez, petit faucon. Volez
jusqu’au soleil.
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c 24
Simon se tenait à la porte du poste de garde et observait
l’agitation et le flot des gens qui se trouvaient dans la
prairie où le festin funèbre et les jeux avaient pris place en
l’« honneur » de John de Carlysle, mort en tant que seigneur
du château de Blackthorne. On était en train de préparer les
dernières joutes. Jusqu’à présent, le château de Blackthorne
avait vaincu tous les mercenaires, sauf deux. Sans surprise,
les deux chevaliers invaincus revenaient de la Guerre Sainte.
Le Fléau Écossais n’avait pas encore combattu. Dominic
le Sabre non plus.
— Vous paraissez sceptique, dit Dominic d’une voix
tellement basse que personne d’autre n’aurait pu l’entendre.
Simon regarda son frère d’un air désapprobateur.
— Tu as l’air content de toi.
— J’avais peur que Duncan ne pense à un piège et ne
vienne pas du tout.
— Il a emmené tous les mercenaires capables de monter
à cheval.
— Oui, mais seuls trois de ses chevaliers sont à la hau-
teur des nôtres, dit Dominic.
— Duncan vaut deux chevaliers.
— Oui.
Simon suivit le regard de son frère vers l’arène rudimen-
taire où quatre chevaliers se tenaient à l’écart de la bande
des mercenaires. L’un d’entre eux était Duncan de Maxwell.
Les autres étaient des hommes qui attendaient et suivaient
ELIZABETH LOWELL
les jeux avec les yeux de chevaliers pour lesquels le conflit
et la mort n’avaient pas de mystères.
— C’est intéressant de constater que Rufus ne fait pas
partie des quatre talentueux chevaliers, dit Simon.
Dominic haussa les épaules.
— Duncan, ce bougre, est rusé. Il sait que Rufus l’envie.
Le Fléau Écossais ne fait confiance qu’aux hommes qui sont
à ses côtés.
— Rufus est un idiot, dit Simon. Dommage qu’il ne soit
pas le chef des mercenaires. Nous aurions pu l’appâter, le
laisser se vautrer comme un cochon et le laisser patauger.
— À propos de cochons qui se vautrent… as-tu aperçu
le prêtre dernièrement ?
— Avec un morceau de mouton rôti dans une main,
une chope de bière dans l’autre et un petit pain enfoncé
entre les dents, répondit Simon d’un ton sarcastique. Oui, je
l’ai aperçu.
— Où ?
— Près de Duncan. Où aurait-il pu se trouver ? L’Église
n’a pas caché ses préférences. Tu aurais dû envoyer le prêtre
au nord avec le bâtard de John.
Dominic sourit légèrement.
— J’y ai pensé, admit-il. Ensuite, je me suis dit que je
pourrais avoir besoin des bons soins de l’Église avant que le
château de Blackthorne ne soit en sécurité entre mes mains.
— Avez-vous besoin du prêtre maintenant ? demanda
Simon avec curiosité.
— Oui. Est-ce que les hommes d’armes sont déployés ?
— Comme tu l’as ordonné, mon commandant . Mainte-
nant,
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