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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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une mince courbe
    blanche contrastant avec sa barbe.
    — Cela doit certainement être sérieux ?
    L’éclat froid de ses dents blanches mit Eadith mal à l’aise.
    Celle-ci trépigna. Les mouvements firent onduler les plis de
    la tunique de laine qu’elle portait.
    — Bien sûr, monsieur.
    — Saluez Lady Margaret de ma part et faites-lui savoir
    mon souhait de rencontrer ma future épouse au plus vite,
    dit Dominic explicitement. Simon, le cadeau.
    Son frère hésita.
    Dominic haussa le sourcil gauche en signe d’avertisse-
    ment silencieux.
    Simon fit un signe de tête furtif, repoussa les vêtements
    abandonnés par Dominic et ouvrit le petit coffre. Il attrapa
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    ELIZABETH LOWELL
    un bijou qui reposait au sommet de l’amas scintillant, le
    cadeau que Dominic avait choisi pour sa fiancée peu
    enthousiaste.
    — Apportez-lui ceci, dit Dominic. Un petit témoignage
    de mon estime pour ma promise.
    Devant le geste insouciant de Dominic, Simon s’avança
    et déposa une broche dans la main d’Eadith. Elle suffoqua
    de manière audible en remarquant le poids de l’or et en
    voyant les deux pierres précieuses de couleur verte plus
    grandes que l’ongle de son pouce.
    — Dieu, ils sont exactement de la même couleur que les
    yeux de Lady Margaret !
    Instantanément, Dominic pensa à la jeune femme des
    fauconneries. Il plissa les yeux, en pleine spéculation. Meg
    était trop fière et avait trop de répartie pour une fille de
    paysan. Il s’en serait aperçu plus tôt, s’il n’avait été aveuglé
    par les courbes sensuelles de ses lèvres et de sa poitrine.
    — Est-ce une chose commune parmi les vassaux de
    Blackthorne ? demanda Dominic négligemment.
    — Non, seigneur. Personne à part elle, si ce n’est sa
    mère avant elle, ne possède de pareils yeux verts. C’est la
    marque du sang des Druides de la Vallée.
    Dominic fronça davantage les sourcils.
    Simon observa son frère, mal à l’aise. Il avait déjà vu à
    de nombreuses reprises ce regard de froide évaluation, dans
    les moments précédant une bataille. Pourtant, il n’y avait
    pas d’ennemis armés présents, pas de cors de bataille appe-
    lant les chevaliers à défendre la ville de Dieu.
    — Ils sont si lourds, monseigneur, dit Eadith. C’est là
    un précieux cadeau que toute dame serait fière de porter.
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    INDOMPTABLE
    Les doigts de la servante caressèrent la broche avec une
    envie qu’elle ne pouvait dissimuler.
    Dominic regarda Simon et fit un léger signe de tête.
    Sans un mot, Simon se retourna et se dirigea à nouveau
    vers le coffre. Pendant un moment, il en fouilla le contenu.
    Le son léger et caractéristique des chaînes et des pièces d’or
    glissant les unes sur les autres flottait musicalement dans le
    silence.
    Simon grogna lorsqu’il trouva ce qu’il cherchait. Il se
    tourna vers son frère et lui montra une autre broche.
    Dominic hocha la tête impatiemment.
    Simon s’avança, prit la main vide d’Eadith, et fit tomber
    le bijou au creux de sa paume. Il n’y avait pas de pierre sur
    cette broche, mais son poids témoignait de sa valeur. Ébahie,
    elle leva les yeux et rencontra les yeux froids couleur argent
    de Dominic.
    — Pour vous, dit Dominic.
    Eadith en fut bouche bée.
    — Il est assez évident que le château et son peuple n’ont
    pas été bénis depuis longtemps, dit Dominic aussi genti-
    ment qu’il le pouvait à la femme aux yeux pâles et au mince
    sourire pour qui il avait ressenti de l’aversion au premier
    regard. La veuve d’un brave chevalier devrait jouir de quel-
    ques bijoux pour flatter sa vanité.
    Eadith referma la main sur sa broche si férocement
    qu’un côté tranchant coupa visiblement sa chair.
    — Merci, Lord Dominic.
    — Ce n’est rien.
    Il remarqua la direction des yeux d’Eadith lorsqu’elle
    inclina la tête vers lui. Son regard bleu pâle était rivé au
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    coffre comme le fer à un aimant. Simon le remarqua égale-
    ment. Il ferma le coffre d’un geste désinvolte alors même
    que, les yeux à demi clos, il lançait un regard de désappro-
    bation à son frère.
    — Avez-vous besoin d’autre chose ? demanda Eadith.
    — Non. Portez simplement la broche à Lady Margaret
    avec mes salutations. Et faites entrer mon écuyer avec mon
    souper.
    Simon regarda la servante se hâter et passer la porte
    comme si elle craignait d’être rappelée et d’être forcée à
    rendre la broche. Lorsqu’il fut certain qu’on ne pouvait

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