Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
Vom Netzwerk:
ans.
    — Vous pouvez vous en aller, dit Meg fermement.
    Merci de m’avoir dit la vérité, même si elle est arrivée
    presque trop tard. Arrangez-vous pour tuer un cerf. Il y
    aura de la venaison à ce banquet de mariage, même si la
    viande sera dure faute de faisandage.
    Les doigts sales du garde-chasse touchèrent son front,
    mais il ne partit pas.
    — Y a-t-il autre chose ? demanda-t-elle.
    — Duncan, dit-il simplement.
    — Il n’est pas le seigneur du château de Blackthorne. Il
    ne le deviendra pas non plus. Moi, par contre, je suis la châ-
    telaine. Et je le resterai.
    Le garde-chasse lança un regard aux yeux verts plissés
    qui le regardaient et décida de laisser les lords et les ladies
    se quereller entre eux. Il devait partir à la chasse.
    — Oui, madame.
    53
    ELIZABETH LOWELL
    Meg regarda le garde-chasse trottiner et traverser le
    mur d’enceinte jusqu’à la guérite d’un air satisfait. Mais la
    satisfaction, tout comme la vitesse de l’homme, était
    passagère.
    « Les combats doivent cesser, pensa silencieusement
    Meg. Il ne restera plus personne pour enterrer les morts, ni
    de nourriture pour les survivants. Une année supplémen-
    taire de piètres récoltes entraînera la fin du château de
    Blackthorne. »
    Une pression glissante et mouvante sur les chevilles de
    Meg la tira de ses pensées. Lorsqu’elle regarda vers le bas,
    Black Tom la regardait avec une intensité féline.
    — Pas encore, le chat. Je dois d’abord parler à Duncan.
    Black Tom se mit à bouder une nouvelle fois et partit en
    direction de la grange. Meg lui souhaita bonne chance. Elle
    craignait qu’il n’y ait assez de graines à l’intérieur du bâti-
    ment pour appâter une souris en comparaison de la maigre
    nourriture des brûlis des prairies.
    Retenant son simple fichu sur la tête et le bandeau de
    cuir contre le vent pénétrant, Meg se mit en route pour le
    château.
    — L’Église acceptera votre mariage, dit Lord John d’une
    voix enrouée. Tout ce que tu as à faire est de prendre l’or du
    Normand. Et sa vie, dans un même temps !
    Un sourire maléfique transforma le visage de Duncan,
    révélant les origines vikings qui coulaient dans son sang
    écossais comme un éclair en plein orage.
    — Ce sera fait, dit-il.
    Alors Duncan se mit à rire.
    54
    INDOMPTABLE
    Les lèvres pâles de John se muèrent en un sourire qui
    était plus glacial que les pierres du château. Son fils bâtard
    lui ressemblait d’une manière qui allait au-delà des yeux
    noisette et des cheveux de la couleur de la terre fraîchement
    retournée ; les deux hommes étaient des guerriers qui ne
    faisaient pas de quartier et qui n’en demandaient pas.
    — Envoie un message aux mercenaires, dit John. Fais
    en sorte qu’ils se mêlent aux invités dans la chapelle lors du
    mariage. Ensuite…
    Soudain, les mots se perdirent dans une quinte de toux
    qui secoua le frêle corps de John.
    Duncan s’avança vers le lit et glissa son bras autour de
    son père, le maintenant relevé jusqu’à ce que la toux s’arrête.
    Il tint une tasse de bière contre ses lèvres sèches jusqu’à ce
    qu’il en ait bu une grande partie.
    — Vous devriez vous reposer, dit Duncan.
    — Non. Écoute-moi. Que je sois vivant ou mort, il
    faudra laisser le mariage suivre son cours jusqu’à ce que
    plus de Normands arrivent ! Il le faut ! C’est seulement à ce
    moment-là que…
    La toux avala à nouveau ses mots et la volonté de les
    prononcer. Lorsque John fut calmé, Duncan lui fit boire plus
    de bière ; mais cette fois-ci, il y ajouta deux gouttes du
    remède que Meg avait préparé pour soulager la douleur de
    John.
    — Détendez-vous, dit Duncan. Je vous écoute. Quel est
    votre plan ?
    D’une main étonnamment douce, Duncan remit en
    place une mèche qui avait viré au gris entre deux hivers
    alors que la maladie avait dévoré les forces de John.
    55
    ELIZABETH LOWELL
    — Fais venir Meg, dit John d’une voix rauque. Je ne
    pourrai le dire qu’une seule fois.
    — Je vais envoyer la… commença Duncan.
    — Cela ne sera pas nécessaire, dit Meg depuis l’embra-
    sure de la porte. Je suis là.
    Elle ne portait plus les vêtements d’une fille de paysan.
    Elle portait une longue tunique de laine rose sous une
    tunique vert foncé qui était galonnée d’une bande de tissu
    richement brodée. Contrairement aux tuniques que beau-
    coup de femmes portaient, celles de Meg étaient ajustées au
    corps, car elle ne supportait

Weitere Kostenlose Bücher