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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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pas les vêtements aux pans flot-
    tants. Sa taille étroite était enveloppée d’une large ceinture
    qui s’enroulait vers l’arrière autour de ses hanches pour
    revenir vers l’avant où elle était nouée, empêchant ainsi les
    pans de tissu de se mettre dans son chemin pendant qu’elle
    travaillait dans son jardin de plantes. Les manches de la
    tunique supérieure étaient longues et étroites, ornées égale-
    ment de broderies.
    — Que me vouliez-vous ? demanda Meg.
    Ses intenses yeux verts passèrent du corps musclé et en
    bonne santé de Duncan à l’ombre flétrie qu’était son père.
    Elle nota le bouchon posé à côté de la petite bouteille de
    médicament et regarda immédiatement Duncan.
    — Seulement deux gouttes, dit-il, se rendant compte de
    son inquiétude.
    Meg revêtit un air dépité.
    — Il en a déjà eu autant avant la messe.
    Chacun dans la pièce savait que la potion était très puis-
    sante. Six gouttes avaient la capacité d’envoyer un patient
    dans un sommeil sans rêve. Trois fois cette dose pouvait
    tuer un homme ordinaire. Il fallait donner le remède à une
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    personne aussi fragile que son père avec grande
    précaution.
    — Peu importe, dit son père d’une voix éraillée. Si je
    dois mourir plus tôt, que cela soit ainsi. Écoute-moi bien,
    fille d’Anna des Druides de la Vallée. Tu seras mariée
    demain, avant le banquet.
    — Quel banquet ? demanda sèchement Meg. Duncan a
    interdit au garde-chasse de…
    — Silence ! cracha John, bien que faiblement. Lorsque le
    prêtre te demandera si tu acceptes ton époux, tu répondras
    non.
    — Mais…
    John parla par-dessus ses paroles, sa voix aussi sèche et
    frêle que son corps ; et à l’instar de ses yeux, sa voix brûlait
    du feu intense d’une obsession proche de la folie.
    — La confusion règnera parmi les Normands lorsque
    tu refuseras l’union, dit John. Duncan lancera l’attaque, et
    les Normands périront. Ensuite, tu épouseras Duncan avant
    que le sang ne sèche dans l’allée centrale.
    — Vous ne pouvez penser ce que vous dites, murmura
    Meg.
    Accablée, elle regarda Duncan. Ses yeux noisette étaient
    aussi durs que des agates. Aucune aide ne viendrait de ce
    côté-là.
    — L’Église a déjà refusé notre mariage il y a six ans, dit-
    elle précipitamment. Pour une bonne raison, Duncan. Vous
    êtes mon demi-frère.
    Pendant un long moment, seul régna le silence à peine
    perturbé par la respiration faible et rapide d’un homme qui
    s’accrochait à la vie.
    Duncan regarda John.
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    — Dis-lui, lâcha le vieil homme.
    À contrecœur, Duncan se tourna pour faire face aux
    intenses yeux verts de la femme qui avait, en réalité, peu de
    liens du sang avec les hommes dans la chambre.
    — Je suis, douce Meggie, tout au plus votre cousin par
    alliance.
    — C’est absurde, rétorqua-t-elle. Vous êtes un fils illégi-
    time de John de Blackthorne. Chaque personne ayant des
    yeux le voit.
    — Oui. Je suis son fils. Mais vous n’êtes pas sa fille.
    Meg fit un pas en arrière avant de pouvoir accuser le
    choc. Elle redressa sa colonne vertébrale et se tint
    fièrement.
    — Que voulez-vous dire ? demanda-t-elle.
    Avant que Duncan ne puisse parler, John le fit.
    — Ta mère était enceinte lorsque nous nous sommes
    mariés, dit-il platement. Tu pourrais être la fille de mon
    demi-frère. Et il se pourrait que tu sois la progéniture d’un
    palefrenier, pour peu que je sache. La salope est morte, et
    cela m’importe peu, étant donné que je vais mourir d’ici
    peu.
    — Je ne vous crois pas, répondit sèchement Meg. Vous
    pouvez aveugler les prêtres avec des mensonges et de l’or en
    offrande, et appâter Duncan avec des promesses que vous
    ne pourrez tenir, mais pas moi. Je suis la fille du château de
    Blackthorne. Je le sais de la même manière que je sais que
    les plantes se tourneront vers le soleil.
    John lutta pour s’asseoir, mais dut se contenter de se
    tourner sur le côté de façon à faire face à la fille dont la nais-
    sance fut le plus grand affront qu’ait vécu le fier comte
    saxon.
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    — Regarde-moi, sorcière du clan des Druides de la
    Vallée, dit-il d’une voix rauque. Sache la vérité d’un mou-
    rant. Tu n’es pas de mon sang. Duncan l’est. Malgré l’ingé-
    rence des rois anglais et la perfidie des femmes des Druides
    de la Vallée, mon fils héritera de mes terres.
    Meg sentit que John ne

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