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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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mentait pas.
    Pendant un instant, elle ne put respirer. Elle combattait
    la glace qui se formait juste sous sa peau, lui donnant des
    frissons jusqu’à la faire frémir. Elle avait toujours su que
    son père supportait à peine de la voir.
    À présent, elle savait pourquoi.
    — Votre fils héritera uniquement de la mort, dit Meg
    d’une voix basse et claire.
    — Je n’écouterai pas tes malédictions, sorcière ! siffla
    John.
    — Malédictions ? Quelle absurdité, dit Meg sèchement.
    Il s’agit là uniquement de bon sens.
    Elle se tourna vers Duncan qui la regardait d’un air
    malheureux.
    — Je suis désolé, ma chère, dit-il. Je ne voulais pas que
    vous l’appreniez de cette manière.
    — Ma bâtardise ou mon manque de bâtardise importe
    peu pour le moment. Écoutez-moi, John est trop proche de
    la mort pour se soucier de ce qui arrivera aux vivants.
    — Meggie…
    Elle posa les mains sur ses hanches et l’interrompit
    fermement.
    — Ne m’appelez pas Meggie, Duncan de Maxwell. Je
    jure que nous devons avoir un lien du sang, puisque je suis
    insensible à votre charme écossais !
    Un sourire en coin marqua le visage de Duncan.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Vous l’êtes. C’est pour cette raison que vous me
    plaisez tant. Cela sera agréable d’être mari et femme.
    — Dieu me préserve, dit Meg entre ses dents, choquant
    les deux hommes. John a l’excuse d’être gravement malade
    pour expliquer son manque de bon sens. Quelle est votre
    excuse, Duncan ? L’ambition obscurcit-elle votre esprit
    comme la mort obscurcit le sien ?
    Duncan ouvrit la bouche pour répondre, mais Meg
    continua à parler, sa voix à la fois en colère et implorante.
    — Le roi Henri n’acceptera pas le meurtre perfide de
    ses chevaliers, dit Meg. Les grands barons aussi…
    — Ils ont suffisamment à faire avec les Celtes dans le
    sud, interrompit sèchement Duncan, lorsqu’ils ne sont pas
    en train de s’entretuer ou de comploter à l’encontre du roi.
    Ils ont tenté de prendre les frontières nordiques. Ils ont
    échoué.
    — Ils n’avaient aucune raison d’y parvenir. Il y a des
    terres bien plus faciles au sud.
    — Exactement. Ils ne vont…
    — Ils le feront , interrompit-elle passionnément. Vous
    leur donnerez une bonne excuse !
    — Pas plus qu’ils n’en avaient auparavant. Cela n’était
    pas suffisant, à l’époque.
    — Dites-moi, Duncan, dit Meg d’un ton cinglant, si
    votre bras droit était tranché par un bandit, vous rendriez-
    vous compte de sa perte et chercheriez-vous à vous venger ?
    — Oui, mais je ne suis pas le roi d’Angleterre.
    — Ah, vous en avez conscience, n’est-ce pas ? C’est une
    chose qu’il faut garder à l’esprit pendant que vous planifiez
    la mort de nobles Normands.
    — Meggie…
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    — Les barons normands se querellent entre eux parce
    qu’ils n’ont pas mieux à faire, continua Meg sans s’arrêter.
    Tuez Dominic le Sabre et vous offrirez aux barons le
    meilleur moyen de s’amuser. La guerre.
    Duncan haussa les épaules.
    — C’est un jeu que nous remporterons.
    — Vous ne le remporterez pas ! Si je peux voir cela,
    pourquoi ne le voyez-vous pas ?
    — Vous êtes une fille au cœur tendre qui ne connaît
    rien à la guerre, dit Duncan en souriant. C’est là une autre
    de vos qualités, Meggie.
    — Gardez la pommade pour les jeunes paysannes, dit-
    elle, sarcastique. On ne me manipule pas aussi facilement.
    Le roi d’Angleterre non plus. Lorsque la nouvelle du mas-
    sacre atteindra Londres, le roi et ses barons s’uniront et
    apporteront l’atrocité à nos frontières, ce dont on parlera
    encore à voix basse d’ici mille ans ! Vous ne disposez que de
    douze chevaliers…
    — Seize.
    — … et une bande de brutes uniquement capables de
    massacrer des femmes et des enfants.
    — Cela suffit ! ordonna Duncan.
    — Non ! Cela ne suffira pas tant que vous ne compren-
    drez pas que vous ne pouvez l’emporter !
    Les mains de Duncan enveloppèrent les épaules de
    Meg, la maintenant tandis que ses mots la frappaient
    comme l’aurait fait une pierre.
    — Comprenez ceci, dit-il platement. Si vous épousez ce
    bâtard normand, je veillerai à ce que mon droit de
    naissance…
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    — Non ! ragea-t-elle. Les bâtards n’ont pas de droit de
    naissance !
    — … ne passe pas entre les mains d’un autre homme,
    continua Duncan avec acharnement, de même qu’à la sor-
    cière aux yeux verts des Druides de

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