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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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murmurer à l’oreille.
    Que de balivernes.
    — Vous êtes douée avec les faucons et en ce qui concerne
    les plantes médicinales, fit remarquer Eadith.
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    INDOMPTABLE
    — Je ne suis pas plus une sorcière que vous. Ne me
    parlez pas de choses pareilles. Seules les personnes simples
    d’esprit peuvent croire de telles sottises.
    — C’est la vérité, répondit Eadith dans un haussement
    d’épaules. Les gens du peuple craignent votre mère, ne vous
    y trompez pas.
    Meg ravala une remarque acerbe. Eadith pouvait être
    carrément agaçante, lorsqu’il s’agissait de Lady Anna. Les
    légendes qui entouraient la mort de Lady Anna fascinaient
    la servante.
    — Ma mère est morte, dit Meg.
    — Ce n’est pas ce que raconte la veuve du berger. Elle a
    vu le fantôme de Lady Anna au clair de lune près de ce lieu
    de sépulture païen.
    — La gentille veuve apprécie trop la bière, rétorqua
    Meg. Cela joue vraiment des tours à son esprit. N’est-ce pas
    cette dernière qui jurait que des fées dansaient sur son bol
    de lait et que des fantômes avaient bu la bière qu’elle devait
    en paiement d’un porcelet ?
    Eadith commença à répondre.
    Meg, d’un geste brusque, lui réclama le silence. Elle vou-
    lait uniquement se concentrer sur le guerrier qui chevau-
    chait seul en direction du château de Blackthorne.
    Dominic le Sabre paraissait certain de ses propres
    prouesses au point de laisser son escorte loin derrière
    lui. Cette dernière émergeait à peine de la brume à pré-
    sent, trop loin pour lui être d’aucune aide en cas d’embus-
    cade. Pourtant, la possibilité d’une telle attaque n’était pas
    impensable. La rage de son père en apprenant qu’il devait
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    ELIZABETH LOWELL
    donner la main de son unique héritière à un bâtard nor-
    mand fut si forte que le cœur de Lord John faillit exploser
    dans son corps, un corps autrefois connu pour sa taille et sa
    musculature.
    Néanmoins, même à l’époque de sa jeunesse et de sa
    pleine puissance, la taille de John avait été inférieure, d’une
    main entière, à celle du chevalier normand qui chevauchait
    avec dédain dans les jardins du château.
    « Fier guerrier , pensa Meg en silence. Mais si la légende
    est exacte, une prouesse équivalente en matière de séduc-
    tion avec une épouse appartenant au cercle des Druides de
    la Vallée pourra uniquement engendrer une progéniture
    féminine. »
    D’un regard éclairé, Meg mesurait l’homme qui portait
    une cotte de mailles par-dessus une tunique de cuir noir,
    ses cheveux cachés sous un heaume d’acier, son étalon aussi
    noir et sauvage que les rêves de Satan.
    « Pour ce qui est de vous donner des fils, mon sombre
    seigneur…
    » Jamais.
    » Il s’agit là de la malédiction des Druides de la Vallée.
    En un millénaire, personne n’a pu lever cette malédiction.
    » En vous voyant, je crains que cela n’arrive jamais. »
    Comme s’il avait senti le regard intense de Meg, le che-
    valier ordonna soudainement à l’étalon de s’arrêter. Le
    cheval se cabra à moitié, comme s’il faisait face à une attaque.
    En équilibre sur ses pattes arrière musclées, le destrier se
    mit à l’attaque avec ses pattes avant, ses sabots fendant l’air.
    Si un soldat au sol avait attaqué à ce moment-là, il serait
    mort sous les sabots du cheval de bataille.
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    INDOMPTABLE
    Dominic le Sabre mania le cheval cabré sans efforts,
    sans jamais lâcher du regard la fenêtre du château située en
    hauteur aux volets partiellement ouverts. Même s’il ne pou-
    vait voir personne à travers l’ouverture, il savait que Lady
    Margaret de Blackthorne se trouvait derrière ces murs de
    pierre et regardait son futur époux approcher du château.
    Il se demandait si elle était pareille à son père, toujours
    en train de livrer bataille dans une guerre qui avait été
    perdue en 1066, lorsque William le Conquérant prit la cou-
    ronne d’Angleterre à la noblesse saxonne.
    « Ma Dame saxonne, accepterez-vous ma semence sans
    aucune bataille ? Me donnerez-vous les fils dont je rêve tel
    un homme mourant de soif rêve d’une boisson ? »
    Un chevalier se détacha de l’escorte de Dominic et s’ap-
    procha au petit galop. Le cheval de Dominic se cabra à nou-
    veau, en signe de défi. Nonchalamment, il domina son
    étalon tandis que le cavalier s’arrêtait à quelques pas.
    Le second chevalier était en armure et montait égale-
    ment un destrier. C’était un manquement

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