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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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d’un
    faucon.
    — Jamais je ne vous ai trahi, dit-elle distinctement.

— Vous ne m’avez pas dit mon propre nom. C’est une
    trahison à mes yeux.
    — Je ne savais pas qui vous étiez avant de vous voir
    vous battre contre les hors-la-loi avec ce talent meurtrier.
    Il ne dit rien.
    — Et même alors, je n’étais sûre de rien, dit-elle. Cela
    n’avait pas de sens. Vous aviez des éclats d’Érudition, et
    pourtant, Duncan de Maxwell n’est pas un Érudit.
    Meg regarda Duncan d’un air curieux, comme si elle
    voyait pour la première fois une facette de lui dont elle
    n’avait jamais soupçonné l’existence.
    — Il aurait pu y avoir d’autres guerriers, dit-elle d’une
    voix suppliante, d’autres hommes dont je ne connaissais le
    nom, des hommes qui étaient doués avec un fléau, des
    hommes qui étaient Érudits.
    — Saviez-vous qui j’étais avant que nous nous mariions ?
    demanda-t-il amèrement.
    Ambre se redressa et leva le menton.
    — Oui.
    — Saviez-vous que j’étais promis à une autre, un
    mariage arrangé par mon véritable seigneur, Dominic le
    Sabre ?
    — Erik… me l’a dit.
    — Avant que nous soyons mariés ?
    — Oui.
    — Et vous dites ne jamais m’avoir trahi. De telles machi-
    nations doivent être enseignées aux Érudits, afin que rien
    ne reste, si ce n’est le déshonneur.
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    ELIZABETH LOWELL
    Le mépris dans sa voix était comme un fouet qui fusti-
    geait Ambre.
    — Je devais vous épouser, dit-elle désespérément.
    C’était soit ça, soit vous regarder vous faire pendre !
    — J’aurais préféré être pendu plutôt que de vivre pour
    découvrir que je ne suis qu’un bâtard dont la parole vaut
    moins que du crottin de chèvre.
    Dominic s’avança et posa ses deux mains sur les larges
    épaules de Duncan.
    — Je ne vous considère point comme un homme sans
    honneur, dit-il. Vous et votre parole avez beaucoup de
    valeur aux yeux de votre seigneur.
    Duncan ne bougeait plus. Puis, il fut parcouru d’un
    frisson. Il s’agenouilla comme pour réaffirmer son serment
    de fidélité envers Dominic le Sabre.
    — Vous êtes généreux, monsieur, dit-il d’une voix
    tendue.
    — J’espère que Lord Erik le pensera aussi, dit Dominic
    avec ironie, lorsqu’il rentrera de Winterlance pour décou-
    vrir que j’ai pris le château de Stone Ring.
    Duncan traversa seul le pont-levis baissé, puis le mur d’en-
    ceinte du château de Stone Ring. Les hommes armés se pré-
    cipitèrent dans la cour en entendant son cri.
    — Rendez-vous à la chaumière d’Ambre, ordonna-t-il.
    Elle a beaucoup de choses à apporter au donjon.
    Les hommes lui obéirent immédiatement et quittèrent
    l’avant-cour au trot. Les gardes qui restaient étaient davan-
    tage des garçons que des hommes, des écuyers qui rêvaient
    de devenir des chevaliers.
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    INTERDIT
    — Je vais prendre la garde de l’entrée, dit-il à Egbert. Si
    vous voyez que quelque chose ne va pas, ne criez pas . Venez
    me voir discrètement. Vous comprenez ?
    — Oui, dirent les deux garçons d’une seule voix.
    Tandis que les écuyers trottaient jusqu’à leur poste,
    Duncan se rendit à l’armurerie. Les armes qui restaient
    depuis le départ d’Erik étaient disparates, mais elles suffi-
    raient à assurer la défense du château.
    Duncan verrouilla la porte avant de glisser la clé dans
    sa poche. Puis, il se rendit à la porte du château pour
    attendre le Loup des Druides de la Vallée.
    Et entretemps, il essaya de ne pas penser à la sorcière
    d’ambre qui l’avait embrasé comme aucune femme ne l’avait
    fait.
    Mon corps vous connaît. Il vous répond comme à personne
    d’autre.
    Combien de fois sommes-nous restés allongés dans le noir côte
    à côte, nos corps joints et suants de désir ?
    Combien de fois vous ai-je déshabillée, combien de fois ai-je
    embrassé vos seins, votre ventre, la douceur laiteuse de vos
    cuisses ?
    Combien de fois ai-je écarté vos jambes pour m’insérer dans
    votre chaleur impatiente ?
    Elle lui était venue si parfaitement.
    Si faussement.
    Quoi qu’il arrive, je vous protègerai sur ma vie, coûte que
    coûte. Nous sommes… unis.
    L’écho de la promesse d’Ambre se tordait dans sa
    mémoire. Avec lui vint la douleur d’une trahison si pro-
    fonde que la vie ne lui suffirait pas pour en voir l’ampleur.
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    ELIZABETH LOWELL
    « Je l’ai crue. Par tous les saints, quel idiot j’ai été ! »
    Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de se

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