Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
Vom Netzwerk:
avant même de s’être donnée à Duncan
    sous le sorbier sacré. Deviné, mais sans certitude.
    Maintenant, elle était sûre.
    Trop tard.
    — Parce que vous ne pouvez m’aimer véritablement
    avant que les ténèbres ne se soient dissipées, murmura-
    t-elle. Et lorsque ce sera le cas, vous ne m’aimerez plus du tout.
    Sa main quitta ses lèvres. Sachant qu’elle ne le devait
    pas, mais incapable de résister, elle posa sa bouche sur la
    sienne.
    — Cela n’a aucun sens, dit Duncan en scrutant son
    regard troublé. Votre chute vous a embrouillée.
    355
    ELIZABETH LOWELL
    — Non. Elle m’a fait voir clairement combien je vous ai
    trahi au nom de votre protection.
    — Trahi ? Balivernes. Vous m’avez sorti des ténèbres.
    Secouant lentement la tête, ignorant les larmes qui cou-
    laient sur ses joues, elle se força à avouer à Duncan ce qu’elle
    ne pouvait plus nier.
    — Lâchez-moi, sombre guerrier. Votre passé vous
    entoure.
    — Que voulez-vous dire ?
    — Laissez-moi.
    Perplexe, il ouvrit ses bras pour la relâcher. Elle s’assit.
    Elle aurait voulu se lever, mais elle savait que ses jambes ne
    la supporteraient pas.
    Comme Duncan, elle était en conflit avec elle-même,
    sachant ce qui devait être et le rejetant du même coup.
    — Maintenant que nous ne nous touchons plus, ne
    voyez-vous pas ? demanda-t-elle d’un air désolé.
    — Je ne vois que vos larmes.
    — Alors, écoutez mes paroles. La sorcière Druide de la
    Vallée est votre amie d’enfance.
    — Je sais. Meggie.
    — Le chevalier aux cheveux blonds et aux yeux noirs
    qui me hait tant… Le connaissez-vous ?
    Duncan regarda Simon.
    — Oui. C’est Simon, qu’on appelle… « le Loyal » ! s’écria
    Duncan avec triomphe. Oui ! Je le connais !
    — Et envers qui est-il loyal ? demanda-t-elle
    doucement.
    — Son frère.
    — Qui est le frère de Simon le Loyal ?
    356
    INTERDIT
    Soudain, Duncan bondit sur ses pieds et fit face au
    grand et puissant chevalier qui le regardait de ses yeux aux
    couleurs de la pluie d’hiver, l’épée à moitié tirée de son
    fourreau.
    — Dominic le Sabre, dit-il.
    Le chevalier hocha la tête.
    — Et qui êtes-vous, sombre guerrier ? murmura Ambre
    avec désespoir. Quel est votre véritable nom ?
    Duncan ferma les yeux et essaya de parler. Les ténèbres
    livraient un combat acharné contre les souvenirs brillants
    qui s’associaient enfin, formant une tapisserie de savoir
    fragment par fragment, jusqu’à ce que les ténèbres ne puis-
    sent plus cacher le motif incandescent de la vérité.
    Lorsqu’il rouvrit les yeux, Ambre fut reconnaissante de
    ne plus le toucher.
    — Je suis Duncan de Maxwell, le Fléau Écossais, dit-il
    avec férocité.
    Dominic hocha de nouveau la tête.
    — Je suis Duncan de Maxwell, intendant d’Erik le
    Sorcier dans le château même que vous, mon seigneur légi-
    time, m’avez donné à garder en fief pour vous.
    Dominic aurait voulu parler, mais il n’en eut pas l’occa-
    sion. Les mots de Duncan continuaient à tomber comme
    une pluie amère. La fierté, l’humiliation et la rage qu’il avait
    en lui étaient presque palpables.
    — Je suis Duncan de Maxwell, un homme ruiné par
    une sorcière aux yeux d’or et à la langue mensongère. Je
    suis Duncan de Maxwell le Parjure.
    357
    c 18
    Repliée sur elle-même, muette, Ambre observait les
    hommes charger le reste de l’équipement du camp sur
    les chevaux.
    — Pouvez-vous monter sans qu’on vous aide ? demanda
    Meg.
    — Oui.
    — Bien. Nous ne voudrions pas vous faire de nouveau
    du mal.
    — Et Duncan ne supporte plus de me toucher, dit-elle
    calmement.
    Meg hocha la tête à contrecœur. Elle voyait bien le
    désarroi de la jeune femme. Ambre était pâle, et la douleur
    se lisait sur son visage.
    — J’ai déjà vécu sans toucher personne, dit Ambre. Je
    vais refaire de même.
    — Avant vous ne connaissiez pas…
    La voix de Meg se brisa.
    — Oui. La connaissance est ma punition.
    Ambre avait la voix empreinte de noirceur. Meg eut un
    élan de sympathie pour elle.
    — Je suis désolée, dit-elle.
    — Ne le soyez pas. Désormais, je préfère vivre sans être
    touchée plutôt que de l’être par Duncan.
    — Jamais il ne lèverait la main sur vous.
    — Il n’en aurait pas besoin. Je sens sa rage comme des
    ailes noires battant contre mon âme.
    ELIZABETH LOWELL
    Instinctivement, Meg tendit la main pour la réconforter.
    Puis, elle se souvint que la jeune femme ne ressentirait

Weitere Kostenlose Bücher