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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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d’Erik.
    L’épée sifflait et frappait coup après coup sur le bouclier de
    Duncan, le poussant à reculer contre un mur. Une fois le
    fléau d’armes à portée du mur, il était aussi inoffensif qu’une
    poignée de cailloux. Duncan ne pourrait pas faire tourner le
    fléau s’il était dos à un mur.
    Un autre coup d’épée le mit à genoux. La chanson du
    fléau faiblissait. Erik bondit en avant, lançant son épée pour
    couper Duncan en deux.
    Mais soudain, le fléau d’armes fouetta l’air avec une
    force nouvelle. Et il venait de la direction opposée, à moins
    d’un empan du sol.
    La chaîne s’enroula autour des chausses en acier d’Erik.
    Duncan tira un coup sec pour le faire tomber. Erik toucha le
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    ELIZABETH LOWELL
    sol avec une telle force que son heaume s’envola, le laissant
    le souffle coupé.
    Avec un cri rauque, Duncan tira son poignard et s’age-
    nouilla sur Erik avant qu’il ne puisse se relever. Incapable
    de respirer, encore moins de se battre, Erik regarda dans les
    yeux du sombre guerrier qui était sur le point de le tuer.
    Une main en cotte de mailles se leva lentement, bran-
    dissant un poignard brillant, et subitement, l’acier éclatant
    descendit tandis que le cri d’une femme déchirait le silence.
    Au dernier moment, Duncan dévia la lame.
    Le poignard frappa le plancher de bois avec tant de
    puissance que la lame traversa la planche massive et se
    cassa au niveau de la poignée.
    — Je ne peux tuer un homme qui me regarde avec les
    mêmes yeux qu’Ambre ! ragea Duncan. Je vous le donne,
    Dominic. Faites-lui ce que vous voudrez !
    Sur ces mots, il se releva et jeta le manche de son poi-
    gnard à l’autre bout de la pièce. Le manche frappa le mur
    avec tant de force que la pierre s’ébrécha. Duncan donna un
    coup sec du poignet pour libérer les chevilles d’Erik de la
    chaîne.
    Ambre aurait voulu rejoindre les deux hommes, mais
    Cassandra l’en empêcha.
    — Ce n’est pas encore fini, souffla-t-elle. Nous allons
    maintenant voir si Dominic est vraiment digne de porter le
    Loup des Druides de la Vallée sur sa cape.
    La harpe qu’Ariane tenait toujours entre ses mains
    laissa échapper un étrange son lorsque la jeune femme se
    détendit. Ce fut le seul signe extérieur qui trahit une quel-
    conque émotion de sa part relativement au combat.
    Dominic tira son épée et la pointa sous le menton d’Erik.
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    Pendant longtemps, les deux hommes se jaugèrent.
    — Je préfèrerais une alliance à un enterrement, dit
    enfin Dominic.
    — Non, fit Erik d’une voix rauque.
    — Si vous mourez, votre père sera tiraillé par les riva-
    lités de ses clans. Ce sera la guerre entre le Loup des Druides
    de la Vallée et les clans du Nord.
    — Et les Érudits seront les premiers à se battre, jura
    Cassandra. Je les mènerai moi-même !
    À entendre sa voix, personne ne pouvait douter de sa
    parole.
    — Vous perdrez, dit Dominic. Le roi Henri ne laissera
    pas ses lisières du nord aux Saxons ou aux Écossais.
    — Nous n’aurons peut-être pas le choix, dit Erik.
    — Peut-être. Mais Henri a tenu chaque fragment de
    terre pour laquelle il s’est battu.
    Erik ne dit rien.
    — Si Ariane est rejetée, ce sera aussi la guerre, continua
    Dominic. Le baron Deguerre est un noble fier. Le roi Henri
    est très satisfait de cette union.
    Ariane se raidit, mais ne dit rien.
    — Certes, dit Erik d’un air féroce. Mais si vous avez des
    alliés au nord, vous pourrez gagner cette guerre contre
    Henri et Deguerre.
    Dominic hocha légèrement la tête et attendit, sans atté-
    nuer la pression de la pointe de son épée sur la gorge d’Erik.
    — Sans alliés, vous perdrez, fit remarquer Erik, car
    vous serez pris entre deux ennemis. Moi à la frontière du
    nord, et les alliés du baron Deguerre au sud.
    — Vous réjouissez-vous à l’idée de la guerre ? demanda
    Dominic avec curiosité.
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    — Non. Pas plus que je ne me réjouis que ma sœur
    devienne la putain de Duncan.
    Dominic plissa les yeux.
    — La sorcière a joué un rôle dans la trahison de Duncan.
    — Perdre Duncan est un châtiment plus grand pour
    Ambre que vous puissiez l’imaginer.
    — Et vous ? Comment allez-vous être puni pour
    avoir arrangé les choses de manière à ce que Duncan soit
    parjure ?
    — Assister à ce qui arrivera à Ambre sera ma punition.
    Cela conviendra à un point que seuls les Érudits peuvent
    comprendre.
    Dominic se tourna vers

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