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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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voulez
    profondément.
    Elle s’écarta doucement de lui, sans s’éloigner vraiment
    de ce frère fraîchement découvert.
    Cependant, c’était Duncan qu’Ambre suivait des yeux.
    Elle voulait le rejoindre, le prendre dans ses bras, s’assurer
    de manière élémentaire qu’il était en vie.
    Mais Duncan ne l’avait pas regardée une seule fois
    depuis qu’il avait épargné la vie d’Erik.
    Simon rangea l’épée qu’il avait dégainée à l’instant où
    Dominic avait rangé la sienne. Duncan pendit le fléau
    d’armes sur son épaule en position de repos. Dominic alla
    voir Meg et lui sourit de manière rassurante.
    Cassandra observait tout cela de ses yeux impitoyables.
    — Étrange, n’est-ce pas, Loup des Druides de la Vallée ?
    demanda-t-elle.
    — Que la vie d’Erik soit épargnée ?
    — Non. Que vous tous acceptiez la parole d’une femme
    à qui on a profondément fait du tort.
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    ELIZABETH LOWELL
    Dominic haussa les épaules.
    — Je n’ai qu’à regarder Ambre pour savoir qu’elle ne
    trahirait jamais Duncan.
    — Oui, dit Cassandra à voix basse. Vous savez ce que le
    fier guerrier ne veut reconnaître. Ambre aime Duncan.
    — Elle a participé à sa trahison.
    — Sans cette « trahison », Duncan serait pendu, ou en
    guerre. La mort sinistre plutôt que la vie riche.
    — Oui.
    — Alors dites-moi, continua Cassandra, de quelle façon
    Ambre a-t-elle trahi son guerrier ?
    — Demandez-le à Duncan, répondit calmement
    Dominic. C’est lui qui lui tourne le dos. C’est lui qui veut à
    la fois femme et maîtresse.
    — Duncan, dit Cassandra.
    On ne pouvait ignorer son appel. Duncan se tourna vers
    l’Érudite d’un geste brusque.
    — Laissez Ambre partir.
    — Jamais. Elle est à moi .
    Cassandra soupira douloureusement. Lorsqu’elle parla
    de nouveau, sa voix était douce. Et elle résonnait dans toute
    la salle comme le son d’une épée que l’on tire de son four-
    reau d’acier.
    — Ambre m’a dit la même chose, murmura-t-elle, et de
    la même façon, lorsque j’ai suggéré de vous ramener à Stone
    Ring avant que vous ne vous réveilliez.
    Duncan frissonna si légèrement que seul quelqu’un qui
    cherchait ce mouvement en lui pouvait le voir.
    Cassandra le guettait avec les yeux d’un faucon en
    chasse.
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    — Dites-moi, continua-t-elle. Déshonorer Ambre va-
    t-il sauver votre honneur… ou seulement le blesser
    davantage ?
    Duncan ne répondit pas.
    — Laissez-la partir, répéta-t-elle.
    — Je refuse.
    Cassandra sourit avec une telle violence que Dominic
    eut envie de dégainer son épée à nouveau.
    — Vous refusez ? répéta-t-elle d’un air moqueur. Non.
    Vous ne pouvez pas la laisser partir.
    Duncan, immobile, ne répondit pas.
    — Autrefois, je pensais que je vous détruirais une fois
    que vous auriez fini de ravir l’âme d’Ambre à son corps.
    Maintenant, je sais que je ne le ferai pas.
    — La clémence de la sorcière Érudite ? demanda
    Duncan, tout aussi moqueur.
    — Clémence ? demanda Cassandra en riant.
    Son rire était pire que son sourire.
    — Non, sombre guerrier. Je préfère vous laisser vivre et
    apprendre, trop tard, ce que vous avez fait.
    Duncan s’immobilisa.
    — Ensuite, dit-elle, je regarderai votre âme mourir
    comme vous êtes en train de tuer celle d’Ambre… à petit
    feu.
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    c 21
    Ambre était éveillée, allongée dans le lit luxurieux qui
    était le sien depuis qu’elle avait épousé Duncan.
    Chaque fois que le vent changeait, que la neige battait contre
    la pierre, ou qu’une voix s’élevait de l’étage inférieur, les
    battements de son cœur s’accéléraient.
    Puis, elle retenait son souffle et tendait l’oreille, immo-
    bile, attentive de tout son être, pour écouter si des pas s’ap-
    prochaient de sa porte.
    « Duncan viendra me voir ce soir.
    » Il le doit.
    » Venez à moi, sombre guerrier. Laissez-moi vous tou-
    cher de la seule façon dont vous vous permettez d’être
    touché.
    » Laissez-moi de nouveau ne faire qu’un avec vous.
    » Juste une fois.
    » Je toucherai votre âme si vous me laissez faire.
    » Juste une fois… »
    Mais aucun des bruits qu’elle entendait n’étaient les pas
    de Duncan dans l’escalier en colimaçon qui menait à sa
    chambre.
    Au fur et à mesure que la nuit s’allongeait et que la neige
    d’automne frappait la pierre, Ambre comprit qu’elle allait
    rester seule dans la tempête. Duncan ne viendrait pas à elle
    cette nuit parmi

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