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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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conjugal me dégoûte.
    — Votre cœur appartient-il à un autre ? demanda
    Duncan.
    — Je n’ai pas de cœur.
    Duncan haussa les sourcils.
    — Ambre ? demanda-t-il.
    Elle demeura silencieuse. Elle était trop occupée à maî-
    triser ses propres émotions pour parler.
    « Maîtresse.
    » Putain.
    » Jour après jour, les ténèbres se condensent,
    détruisent…
    » Tout. »
    — Eh bien, sorcière ?
    Ambre força l’air à pénétrer dans son corps rigide.
    — Elle dit vrai, annonça-t-elle d’une voix rauque. Tout
    ce qu’elle dit est vrai.
    Duncan se laissa tomber en arrière avec un sec hoche-
    ment de tête et une expression aussi froide que l’hiver.
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    INTERDIT
    — Alors c’est fait, dit-il. Nous nous marierons au matin.
    Comme pour répondre à son assertion, le hurlement
    d’un loup retentit au-delà des murs du château.
    Ambre et Cassandra pivotèrent vers ce cri.
    Alors même qu’elles se retournaient, un autre hurlement
    se fit entendre, celui d’un faucon outré. Avant même que ce
    cri ne se soit évanoui, Erik pénétra dans la pièce. Il était
    seul, avec pour seule compagnie son épée, à sa taille. Sous
    sa longue cape pourpre, il portait une cotte de mailles. Un
    heaume cachait son visage, dont on ne voyait plus que la
    barbe dorée.
    Duncan se leva d’un mouvement brusque. D’une main,
    il ramassa son heaume posé sur son fauteuil. Dans l’autre
    apparut son fléau d’armes. Il mit lentement son heaume.
    Comme Erik, il était désormais vêtu d’acier des pieds à
    la tête.
    — Salutations, Duncan de Maxwell, dit Erik. Comment
    va votre femme ?
    — Je n’ai pas de véritable femme.
    — L’Église approuve-t-elle ?
    — Oui, dit Dominic depuis le pas de la porte.
    Erik ne se retourna pas. Il observait Duncan avec le
    regard impassible d’un faucon.
    — Est-ce fait, alors ? demanda-t-il.
    La douceur de sa voix donna envie à Ambre de crier
    gare à tous ceux qui étaient présents.
    — J’ai seulement à apposer mon sceau sur le document,
    dit Dominic.
    Erik ne quittait toujours pas Duncan des yeux.
    — Et vous, Duncan, dit Erik. Approuvez-vous ?
    — Oui.
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    ELIZABETH LOWELL
    Le loup hurla de nouveau, et le cri aigu du faucon lui
    répondit. Erik sourit avec rage.
    — Je demande le droit du sang, dit-il. Un combat
    singulier.
    — Vous n’avez pas de famille ici, dit Duncan.
    — Vous avez tort, bâtard . Ambre est ma sœur.
    Un silence choqué se répandit dans le sillage de ses
    mots. Ambre était la plus stupéfaite de tous.
    Erik la regarda pour la première fois depuis qu’il avait
    pénétré dans la grande salle. Souriant presque tristement, il
    lui tendit la main.
    — Touchez-moi, ma sœur. Apprenez la vérité. Enfin.
    Ahurie, Ambre s’approcha de lui et posa ses doigts au
    creux de sa main.
    — Vous êtes la fille de Lord Robert et d’Emma la Stérile,
    dit-il. Vous êtes née quelques minutes après moi. Nous
    sommes jumeaux, Ambre.
    La véracité de ses paroles la traversa comme le tonnerre
    dans un vallon encaissé, bouleversant tout.
    — Mais pourquoi… ? murmura-t-elle.
    Elle ne pouvait en dire davantage.
    — Pourquoi vous a-t-on nié votre droit de naissance ?
    demanda Erik.
    Elle hocha la tête.
    — Je ne sais pas, dit-il. Mais je pense que c’était le prix
    de ma conception.
    — Que je sois reniée ?
    — Que vous soyez donnée à l’Érudite qui ne supporte-
    rait pas un homme assez longtemps pour avoir un enfant.
    412
    INTERDIT
    Cassandra poussa un cri étouffé.
    Erik la regarda un instant. Puis, il reporta son regard
    sur la femme dont il avait découvert la véritable ascendance
    la première fois qu’il avait regardé le problème avec des
    yeux Érudits.
    — Est-ce vrai ? demanda Ambre à Cassandra.
    — Lorsque vous êtes née…
    La voix de Cassandra se brisa pour laisser place au
    silence.
    — La prophétie, encouragea Ambre.
    — La mort inéluctablement viendra frapper.
    — Oui. La prophétie d’ambre, soupira Cassandra.
    Emma la craignait. Elle vous craignait. Elle a refusé de vous
    allaiter.
    Ambre ferma les yeux. Sur ses cils, baissés sur ses joues
    pâles, les larmes brillaient.
    — Mais je vous ai aimée dès que je vous ai vue, dit
    Cassandra avec passion. Vous étiez si petite, si parfaite ! Je
    pensais que si je vous enseignais suffisamment l’Érudition,
    la richesse de la vie vous inonderait.
    Le rire d’Ambre était plus triste encore que ses larmes.
    « Vous auriez mieux fait de me laisser

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