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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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joues la brûlaient. Elle essaya de se
    défaire délicatement de l’étreinte de Duncan, mais il laissa
    échapper un grognement de protestation ensommeillé en
    resserrant sa main sur son sein. La sensation qui l’envahit
    alors lui coupa le souffle.
    « Non ! C’est exactement le genre de contact qui nous est
    interdit !
    » Mon Dieu, pourquoi est-ce si agréable ? »
    Le loup hurla de nouveau, appelant ses semblables à
    chasser dans le crépuscule.
    Aussi vite qu’elle le put, elle se glissa hors du lit. Duncan
    menaçait de se réveiller, mais elle l’apaisa à force de légères
    caresses et de mots doux, jusqu’à ce qu’il soit de nouveau
    profondément endormi.
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    ELIZABETH LOWELL
    Soulagée, elle se dépêcha de s’éloigner du lit. Elle devait
    être seule pour parler avec Erik et Cassandra. Ce serait plus
    sûr pour Duncan de cette manière.
    Elle jeta une cape de laine verte sur ses épaules et la
    ferma avec une grande broche d’argent en forme de crois-
    sant de lune. D’anciennes runes étaient inscrites le long du
    croissant, conférant grâce et caractère à l’argent usé.
    Lorsqu’elle sortit dans la lueur du soir après avoir retiré la
    barre de bois, la broche scintilla comme si elle attirait
    la lumière pour affronter la nuit qui tombait.
    À peine eut-elle refermé la porte derrière elle que
    Cassandra apparut sur le chemin qui sortait de la forêt. Elle
    était à pied et portait une robe écarlate brodée de fils verts
    et bleus, mais dans le crépuscule, toutes les couleurs sem-
    blaient presque noires.
    Ses cheveux pâles, presque incolores, étaient tressés et
    dissimulés sous une coiffe d’un beau tissu rouge maintenu
    par un anneau de fils d’argent tressés. Les manches de sa
    robe étaient longues et largement évasées aux poignets.
    Comme Ambre, Cassandra n’avait pas de famille.
    Pourtant, elle avait tout d’une lady de haute lignée. Plus
    vieille et plus sage qu’Ambre, Cassandra l’avait élevée
    comme sa propre fille. Toutefois, Cassandra ne s’approcha
    pas d’elle pour enlacer l’enfant qu’elle avait élevé. Elle n’était
    pas venue la voir en tant qu’amie et mentor, mais plutôt en
    tant que sage du château de Stone Ring.
    Ambre sentit l’appréhension s’emparer d’elle.
    — Où est Erik ? demanda Ambre en regardant au-delà
    de Cassandra.
    — J’ai demandé à te voir seule un instant.
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    Ambre sourit, semblant bien plus confiante qu’elle ne
    l’était en réalité.
    — La chasse de Marian a-t-elle été fructueuse ?
    demanda-t-elle.
    — Très. Et la vôtre ?
    — Je ne suis pas allée chasser.
    — Je voulais parler de ta quête d’information concer-
    nant l’homme qu’Erik a trouvé assoupi à Stone Ring, dit
    Cassandra avec douceur.
    Sans un mot de plus, elle regarda Ambre de ses yeux
    gris perçants. Ambre dut se maîtriser pour ne pas s’agiter
    ou marmonner les premiers mots qui lui venaient à l’esprit.
    Parfois, les silences de Cassandra étaient aussi déstabili-
    sants que ses prophéties.
    — Il ne s’est réveillé que ce matin, dit Ambre, et un
    court moment seulement.
    — Quels ont été ses premiers mots ?
    Ambre, la mine renfrognée, fouilla sa mémoire.
    — Il m’a demandé qui j’étais, dit-elle enfin.
    — En quelle langue ?
    — La nôtre.
    — A-t-il un accent ?
    — Non.
    — Continue.
    Ambre avait l’impression d’être interrogée sur sa leçon,
    telle une élève. Mais elle ne savait pas de quelle leçon il
    s’agissait, et elle ne connaissait pas les réponses aux ques-
    tions. Quoi qu’il arrive, elle craignait la vérité.
    — Il a demandé s’il était prisonnier, dit-elle.
    — Vraiment ? Étrange question, de la part d’un ami.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Pas du tout, rétorqua Ambre. Erik l’avait attaché
    pieds et poings liés à mon lit.
    Cassandra se contenta de marmonner. Ambre ne souffla
    mot.
    — Tu n’as pas grand-chose à dire, dit Cassandra.
    — Je suis vos enseignements, Érudite, répondit-elle
    d’un ton formel.
    — Pourquoi es-tu si distante ?
    — Pourquoi m’interrogez-vous comme une étrangère
    captive entre les murs d’un donjon ?
    Cassandra soupira et lui tendit la main.
    — Viens, dit-elle. Marche avec moi à cette heure qui
    n’est ni le jour ni la nuit.
    Ambre écarquilla les yeux. Cassandra offrait rarement
    de toucher quiconque, encore moins Ambre, pour qui le
    contact était souvent douloureux, et toujours pénible.
    « Sauf

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