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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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demanda-t-il.
    — Que vous ameniez l’étranger dans les Terres contes-
    tées et que vous le laissiez trouver son propre chemin.
    — Non ! ne put se retenir de crier Ambre.
    — Pourquoi pas ? demanda Cassandra.
    — Il est à moi .
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    INTERDIT
    La férocité de sa voix surprit les deux autres. Erik glissa
    un regard vers Cassandra. Elle fixait Ambre comme si c’était
    la première fois qu’elle la voyait.
    — Dis-moi, dit-elle avec prudence. Quand tu l’as touché,
    qu’as-tu ressenti ?
    — Le lever du soleil, murmura Ambre.
    — Quoi ?
    — C’était comme un lever de soleil après une nuit aussi
    infinie que le temps.
    Cassandra ferma les yeux et se signa.
    — Je vais consulter mes runes, dit-elle.
    Ambre soupira de soulagement et se tourna vers Erik,
    pleine d’espoir.
    — J’attendrai deux semaines, pas plus, dit-il. Si votre
    Duncan se révèle être mon ennemi…
    — Oui ? murmura-t-elle.
    Erik haussa les épaules.
    — Je le traiterai comme n’importe quel hors-la-loi que je
    trouve rôdant sur mes terres. Je le pendrai sur place.
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    c 4
    Un léger bruit s’éleva. Duncan sursauta à ce son inat-
    tendu et se retourna brusquement. À ce mouvement,
    sa nouvelle tunique colla à son corps, faisant ressortir ses
    muscles sous un drapé de lin pâle et d’ombres. Tandis qu’il
    se tournait, sa main droite plongea vivement sur son côté
    gauche, ses doigts empoignant l’épée qui n’était pas là.
    La porte de la chaumière s’ouvrit. Ce n’était qu’Ambre.
    Sa main se détendit.
    — Vous ne faites pas plus de bruit qu’un papillon,
    dit-il.
    — C’est un triste jour pour les papillons. Il pleut à seaux
    dehors.
    Elle secoua sa cape à capuche avant de l’enlever et de la
    pendre à une patère pour la faire sécher. Elle avait plié sur
    son bras une deuxième cape, qu’elle avait pris soin de garder
    au sec. Lorsqu’elle se retourna vers Duncan, il était en train
    d’enfiler un pourpoint. L’onéreuse laine verte était ornée de
    rubans brodés d’or, de rouge et de bleu au niveau des
    ourlets.
    — On dirait un comte, dit-elle avec admiration.
    — Un comte aurait une épée.
    Elle sourit malgré la peur qui ne la quittait pas depuis
    qu’elle avait parlé avec Erik quatre jours plus tôt. Chaque
    jour, Duncan révélait son héritage guerrier de maintes
    façons, mais jamais autant que lorsqu’il se faisait prendre
    par surprise.
    ELIZABETH LOWELL
    Et chaque jour, la peur grandissait en elle. Elle ne sup-
    portait pas de songer à ce qu’Erik ferait si Duncan se révé-
    lait être le Fléau Écossais et non un chevalier hardi à la
    recherche d’un noble seigneur à servir.
    — S’il est mon ennemi… je le pendrai sur place.
    — Ces vêtements sont-ils plus confortables que les
    autres ? demanda-t-elle.
    Duncan s’étira et bougea les épaules pour tester la lar-
    geur et la résistance du tissu. Le pourpoint était certes serré,
    mais moins que le premier qu’Ambre lui avait donné. Il
    avait eu du mal à passer sa tête dans l’ouverture du col.
    Quant à son torse et ses épaules, ils s’étaient avérés trop
    puissants pour le bout de tissu.
    — C’est beaucoup mieux, dit-il. Mais je crains qu’il ne
    cède au combat.
    — Nous sommes vos amis, dit-elle avec hâte. Nul
    besoin de se battre.
    Duncan resta silencieux un moment. Puis, il fronça les
    sourcils, comme s’il cherchait un souvenir qui n’était plus
    là.
    — J’espère que vous avez raison, jeune dame. C’est seu-
    lement que je ressens…
    La gorge serrée, Ambre attendit.
    Marmonnant un juron, Duncan abandonna sa quête
    parmi ses souvenirs obscurs, qui le tourmentaient et se
    moquaient de lui en s’éloignant un peu plus chaque fois
    qu’il s’approchait.
    — Quelque chose ne va pas, dit-il, catégorique. Je ne
    suis pas à ma place. Je le sais aussi sûrement que je sais que
    je respire.
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    INTERDIT
    — Cela ne fait que quelques jours que vous vous êtes
    réveillé. La guérison prend du temps.
    — Du temps. Du temps ! Pour l’amour de Dieu, je n’ai
    pas le temps de rester ainsi comme un écuyer qui attend
    que son seigneur se soit remis d’une nuit de folies. Je dois…
    Les mots de Duncan s’arrêtèrent brutalement, comme
    tranchés par une épée. Il ne savait pas ce qu’il devait faire.
    C’était pire que si un renard lui avait rongé les organes
    vitaux.
    Frustré, il tapa son poing dans sa main et se détourna
    d’Ambre. Bien qu’il ne dise plus

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