Interdit
d’Ambre et ses
traits tendus tandis qu’elle faisait l’expérience de sa peau.
Lorsqu’il prit conscience que le simple contact de sa peau nue
lui procurait tant de plaisir, il fut à la fois bouleversé et
furieusement excité.
— Ambre ?
— Oui, murmura-t-elle. C’est moi que je crains, pas
vous.
Elle baissa la tête vers Duncan, jusqu’à ce que son souffle
inonde ce que ses doigts caressaient.
— C’est moi…
Son murmure se mêla à la chaleur de sa bouche contre
le cou de Duncan. Il se sentit submergé par un torrent de
feu. Sentir la langue d’Ambre caresser sa peau… C’était si
doux et si inattendu qu’il ne put s’empêcher de gémir.
— Chaque caresse que je vous donne, même la plus
légère… murmura-t-elle.
Sa langue l’effleurait aussi délicatement que celle d’un
chat. Sous ses caresses, tout son corps se tendit.
— Vous voyez ? murmura-t-elle. Je vous touche, et vous
brûlez. Je vous sens brûler et je brûle à mon tour. Puis, je
vous touche encore, et les flammes redoublent d’intensité.
— Par tous les saints, dit-il d’une voix rauque, compre-
nant enfin pourquoi elle avait si peur. Vous me désirez autant
que je vous désire .
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ELIZABETH LOWELL
Elle lui adressa un sourire doux-amer.
— Non, Duncan, soupira-t-elle. Je vous veux plus
encore. Je ressens à la fois votre désir et le mien, conjoints.
— Est-ce pour cela que vous avez peur ?
— Oui. J’ai peur… de cela.
Elle toucha de nouveau sa chair du bout de la langue,
savourant le goût et la chaleur de son corps, sa peau lisse, et
plus que tout, le battement lourd et effréné de son sang juste
sous sa peau.
— Ne craignez rien, dit Duncan d’une voix basse,
presque âpre. Une telle passion est un don du ciel.
Elle rit tristement.
— Vraiment ? Est-ce un don, de voir le paradis de loin,
et de savoir que vous ne devez jamais y entrer ?
Duncan glissa l’une de ses mains sous le capuchon
d’Ambre. Ses doigts fouillèrent délicatement sa chevelure
lâchement tressée. Puis, il la saisit fermement et lui releva la
tête pour plonger son regard dans ses yeux dorés.
— Nous pouvons goûter au paradis sans faire de brèche
dans ses portes de corail.
— Est-ce vraiment possible ?
— Oui.
— Comment ?
— Laissez-moi vous guider…
Duncan réduisit à néant la distance qui séparait leurs
bouches. Les lèvres d’Ambre s’entrouvrirent au contact de
sa langue. Elle s’abandonna de nouveau à la douceur déli-
cieuse de leur baiser langoureux.
Puis, le mouvement de sa langue se fit plus ferme, plus
insistant ; il s’emparait de toute sa bouche, cherchant à péné-
trer l’obscurité chaude qui était à peine hors de sa portée.
156
INTERDIT
— Que… ? commença Ambre.
Elle ne put jamais lui demander ce qu’il voulait, car sa
langue se glissa entre ses dents, lui volant ses mots pour
l’enflammer en retour.
Le va-et-vient rythmé de sa langue fit s’embraser en elle
un feu inattendu. Pourtant, alors même que la chaleur com-
mençait à se répandre en elle, elle s’évanouit aussitôt.
Duncan avait retiré la douceur ferme et provocante de sa
langue.
Le gémissement qui s’échappa de la gorge d’Ambre le
frappa comme un fouet. Elle recherchait avidement à
retrouver leur embrassade passionnée. Le feu embrasa ses
reins. Il rit intérieurement et la serra contre lui, la rappro-
chant davantage de ce qui brûlait le plus en lui.
— Est-ce ce que vous cherchez ? demanda-t-il.
Sa langue surgit entre les dents d’Ambre alors qu’il fai-
sait balancer ses hanches contre les siennes. L’appétit avec
lequel elle lui répondit lui fit tourner la tête. Elle gémit de
plaisir et se pressa plus près encore de l’ardeur fougueuse
du corps de Duncan. Lorsqu’il voulut bouger pour atténuer
les flammes dévorantes qui s’élevaient entre eux, elle passa
ses bras autour de son cou et chercha sa langue de la sienne
dans un duel sensuel que ni l’un ni l’autre ne pouvait perdre.
Sans libérer sa bouche, Duncan souleva Ambre et l’al-
longea délicatement sur l’herbe. Sous sa cape, il délaça son
corsage d’une main. Puis, subitement, il tourna juste assez
la tête pour attraper ses lèvres entre ses dents et les mor-
diller doucement et sensuellement.
Un feu mielleux se répandit en elle, lui arrachant un
gémissement. Les dents de Duncan qui piquaient tendre-
ment son cou envoyèrent davantage de
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