Interdit
ajouta-t-il en se penchant
de nouveau sur elle.
— Mes bras… commença-t-elle.
Mais elle ne put en dire davantage : l’avant-bras puis-
sant de Duncan se glissait sous son épaule pour la relever
vers lui tandis qu’il attrapait avidement sa poitrine nue
dans sa bouche. Elle ne put retenir un nouveau gémisse-
ment de plaisir et elle s’abandonna à ses caresses plei-
nement, ne retenant rien de sa réaction.
Ce ne fut que lorsque Duncan lui releva la tête qu’elle se
rendit compte qu’il avait totalement défait les lacets de son
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ELIZABETH LOWELL
corsage. Il s’assit et retira une à une les manches d’Ambre,
avant de faire glisser le tissu sur son corps, révélant ainsi sa
peau laiteuse et les lignes courbes de sa poitrine.
Bien que Duncan ait envie de la déshabiller davantage,
plus encore qu’il n’avait besoin de l’air pour respirer, il força
ses mains à s’arrêter à sa taille. Il pétrit doucement et avide-
ment sa chair souple.
Mais cela ne leur suffisait pas. Dans un mouvement
rapide et gracieux, Ambre s’assit. La bouffée d’air la fit trem-
bler. Instinctivement, elle rabattit sa cape sur ses épaules
pour se couvrir tout en attrapant les lacets de la chemise de
Duncan.
— Soyez comme je suis, dit-elle. Nu sous votre cape.
— Et si j’ai froid ? demanda-t-il en souriant légèrement.
— Je vous réchaufferai, bien sûr.
Le sourire de Duncan s’élargit. Il enleva sa cape. Sa che-
mise suivit rapidement. Avec un soin lent qui était à la fois
un supplice et un plaisir, Ambre lui remit sa cape sur les
épaules et l’attacha.
Le talisman d’ambre qu’il portait scintillait d’une lueur
étrange, comme rempli de l’immense vitalité de Duncan.
Elle baissa la tête et apposa ses lèvres sur l’antique talisman
avec un enthousiasme silencieux.
Ce ne fut qu’alors qu’elle céda à la tentation qui la han-
tait, passant ses doigts dans les poils noirs de son torse. Les
yeux fermés, un sourire aux lèvres, pétrissant son torse
comme le ferait un chat content, elle tâtait sa chair musclée
de ses ongles, telles des pattes dont les griffes seraient
rentrées.
— J’aime votre contact sous mes doigts, dit-elle d’une
voix douce. Quand vous dormiez, j’ai passé des heures à
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INTERDIT
faire pénétrer des huiles d’ambre dans votre peau pour éloi-
gner la fièvre.
— Cela a-t-il fonctionné ?
— Bien sûr. L’ambre est connu pour sa capacité à retirer
le feu du corps.
— Cela ne marcherait pas maintenant.
— Pourquoi cela ?
— Vos mains me donnent la fièvre.
Elle n’en doutait pas. Elle sentait la chaleur passionnée
émaner de son corps.
Et si cela ne suffisait pas, la véracité de ses mots se
déversait en elle par l’intermédiaire de leur contact.
— C’est comme se baigner dans un feu magique,
murmura-t-elle.
— Quoi donc ?
— Vous toucher. Sentir votre passion.
Le sourire qu’il lui adressa était féroce, mais elle ne s’en
souciait pas. Elle sentait la vérité en lui, et cette vérité était
sa retenue. Il avait donné sa parole, et il mourrait avant de
se parjurer.
— Mais je dois vous confesser quelque chose,
chuchota-t-elle.
— Pourquoi ? Ressemblerais-je à un prêtre ?
Ambre rit.
— Non. Vous ressemblez à ce que vous êtes. Un guer-
rier féroce et sensuel.
— Alors pourquoi vous confesser à moi ?
— Parce que je ne prends conscience que maintenant
que je vous ai enduit d’huile très longtemps. J’ai continué
bien après que les risques de fièvre furent passés.
Duncan retint son souffle.
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ELIZABETH LOWELL
— Vraiment ?
— Oui, admit-elle.
— Pourquoi ?
— Pour le plaisir interdit de vous toucher.
Ambre caressa l’un des tétons de Duncan du bout des
doigts. L’accès brusque de plaisir qui le parcourut était aussi
clair pour elle qu’un cri. Ses doigts le caressèrent, s’attar-
dèrent et le taquinèrent avec une habileté qui dépassait de
loin son expérience en la matière. La réaction de Duncan lui
servait de guide sensuel.
— Mais me toucher n’est pas interdit maintenant ?
demanda Duncan presque brutalement.
— Non. C’est idiot, murmura Ambre, mais pas interdit.
— Pourquoi cela ?
Elle baissa la tête et embrassa un téton, puis l’autre.
Quand elle passa lentement sa langue sur lui, tout son corps
se tendit sous un flot de plaisir, presque violent.
— Parce que vous m’avez promis que je serais
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