Interdit
son plaisir, et son dos se
cambra, jusqu’à ce que les pans de sa cape entravent ses
mouvements.
Duncan releva la tête, à contrecœur, se demandant si
l’intimité avide de sa caresse l’avait effrayée.
— Ne vous débattez pas, dit-il tendrement. Je ne vous
ferai pas de mal.
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INTERDIT
— Je sais. Mais je ne peux pas…
Elle poussa un cri de frustration en agitant les bras.
Mais elle ne réussit qu’à les entraver davantage contre son
corps.
— Que ne pouvez-vous faire ? demanda Duncan.
L’ondulation de la poitrine d’Ambre faisait monter une
chaleur sensuelle en lui. Il l’imagina se cambrer ainsi sous
son torse alors qu’il était nu entre ses jambes… Il était à la
limite de craquer.
— Je ne peux vous toucher si je suis ainsi empêtrée
dans mes vêtements, dit-elle.
Il serra la mâchoire pour résister à la tentation qu’elle
offrait.
— C’est peut-être aussi bien ainsi, dit-il, le souffle court.
— Ne voulez-vous pas que je vous touche ?
Il sourit en voyant la confusion dans les yeux d’Ambre,
bien que l’envie de sentir ses mains sur son corps s’imposait
comme une nécessité si grande qu’elle était indiscernable de
la douleur.
— Si, grogna Duncan en caressant l’un de ses tétons
tendus de sa moustache. Oui, oui, oui et mille fois plus !
Ambre poussa un cri, qui aurait pu être aussi bien un cri
de plaisir que de peur. Elle-même l’ignorait. Elle n’avait
jamais rien ressenti d’aussi fort que cette alliance entre sa
sensualité inexpérimentée, le besoin torrentiel de Duncan
et la retenue farouche qu’il exerçait sur sa propre passion.
— Mais si vous me touchez… dit-il d’une voix rauque.
Ses mots se perdirent dans l’harmonie de gémissements
qu’il tira à Ambre en mordant son téton avec une délica-
tesse exquise. Il se tourna vers l’autre sein en souriant et
répéta sa caresse primitive.
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ELIZABETH LOWELL
— Si vous me touchez, murmura-t-il en savourant la
réaction effrénée d’Ambre à son toucher, je ne suis pas sûr
de rester maître de moi-même.
Au plus profond de lui, Duncan doutait de plus en plus.
Sa retenue était-elle aussi grande que la réponse douce et
abandonnée d’Ambre ? Jamais il n’avait imaginé qu’une
femme puisse le désirer autant, si profondément, sans timi-
dité ni préméditation.
— Mon sombre guerrier, dit-elle, jamais vous ne rom-
prez votre serment envers moi.
La certitude de sa voix se reflétait dans la clarté du
regard qui le fixait. Duncan vit son sombre reflet dans les
profondeurs lumineuses de ses yeux, où il décelait égale-
ment la confiance totale qu’Ambre avait en lui.
— Vous m’humiliez.
— Alors ne m’élevez pas si haut, murmura-t-elle en
souriant.
— Dois-je libérer vos bras ?
Ambre savait qu’elle pourrait se libérer seule, avec un
peu de patience. Mais elle voulait que ce soit lui qui la libère.
Elle voulait qu’il comprenne à quel point elle lui faisait
confiance, tout comme elle comprenait l’intensité de sa pro-
messe de ne pas la prendre.
C’était un homme d’honneur. L’honneur était au cœur
même de sa fierté et de sa force. L’honneur était ce qui avait
fait de lui l’homme qu’il était.
— Oui, murmura-t-elle. Libérez-moi.
Pourtant, Duncan hésitait encore.
— Je promets de ne pas être trop effrontée, dit Ambre
en essayant vainement de cacher son sourire.
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INTERDIT
Le sourire que Duncan lui adressa était digne de faire
sortir la lune en plein jour.
— Ce serait très décevant, douce sorcière…
Lentement, Duncan baissa la tête sur les seins d’Ambre,
la tourmentant de la chaleur de son souffle tandis qu’il la
taquinait en effleurant tendrement sa peau de sa moustache
et de sa langue. Il fut récompensé par une série de gémisse-
ments et de soupirs tandis qu’elle se tordait dans le tissu qui
retenait ses bras.
— Vous me tentez, dit Duncan.
— Et vous me tourmentez.
— Suis-je un doux tourment ?
Il prit l’un de ses seins au creux de sa main et le caressa
doucement, titillant son téton durci du bout des doigts.
— Oui, dit-elle. Très doux.
— Pas aussi doux que ces boutons roses…
Ambre avait le souffle court. Elle sentait la passion se
répandre en lui au rythme de pulsations brûlantes tandis
qu’il contemplait ses doigts posés sur sa poitrine.
— Ni aussi doux que les gémissements que vous
poussez lorsque je vous embrasse,
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