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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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poussaient des jardins si minuscules
    que l’homme pouvait à peine voir la floraison de la mousse.
    Pourtant tout fleurissait. Toutes sortes de plantes pous-
    saient à la surface de la pierre, tissant un épais manteau aux
    couleurs éclatantes sur l’ancien monolithe.
    Ambre toucha la mousse du bout des doigts avant de
    fermer les yeux et de s’adosser à la pierre en poussant un
    soupir.
    — Combien de temps croyez-vous que les pierres aient
    ainsi attendu ? murmura-t-elle.
    — Pas aussi longtemps que j’ai attendu pour faire cela.
    Ambre rouvrit les yeux. Duncan était si proche d’elle
    qu’elle pouvait sentir la chaleur de son souffle et distinguer
    chaque éclat de couleur dans ses yeux noisette. Elle recula
    légèrement, désireuse de toucher la ligne bien dessinée de
    sa bouche sous sa moustache.
    — Non, damoiselle, il n’y a rien à craindre.
    — Je sais. Je voulais seulement vous toucher.
    — Vraiment ? Comment cela ?
    — Comme ceci.
    Elle effleura sa lèvre supérieure du bout des doigts. Le
    frisson de plaisir qui le parcourut tandis qu’elle le touchait
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    INTERDIT
    était une aussi belle récompense que la bouffée intime de
    son souffle caressant ses doigts.
    — Vous aimez cela, dit-elle, ravie de cette découverte.
    La respiration de Duncan s’accéléra lorsqu’elle le caressa
    de nouveau. Un feu brûlait doucement en lui.
    — Oui, dit-il d’une voix rauque, j’aime cela. Et vous ?
    — Si j’aime vous toucher ? Oui. Même un peu trop, j’en
    ai peur.
    — Il n’y a pas de place pour la peur entre nous.
    Le souffle de Duncan fut remplacé par la chaleur douce
    de sa bouche contre la sienne. Il perçut une certaine hésita-
    tion en elle.
    Puis soudain, il sentit qu’elle cédait doucement, accep-
    tant son baiser. Son cœur s’accéléra tandis que son corps
    tout entier s’embrasait.
    Toutefois, malgré le feu qui s’éveillait en lui, il se con-
    tenta d’intensifier la pression de ses lèvres sur les siennes.
    Cela suffit à peine à ce qu’Ambre entrouvre les lèvres pour
    qu’il la caresse du bout de la langue. Mais c’était assez
    pour qu’elle soupire et qu’elle s’abandonne davantage à leur
    baiser. Il dessina de nouveau le contour de ses lèvres avec
    délicatesse.
    — Duncan, murmura-t-elle, vous êtes…
    Sa langue pénétra de nouveau sa bouche, plus profon-
    dément cette fois-ci.
    Le souffle et les mots d’Ambre restèrent coincés dans sa
    gorge. La douce caresse que lui offrait Duncan était aussi
    délicate que les ailes d’un papillon. Si elle ne l’avait pas
    touché, elle aurait pu penser que tout son être était aussi
    délicat qu’un papillon.
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    ELIZABETH LOWELL
    Mais elle le touchait. Et elle sentait l’ardeur de son désir
    dévorant. Le contraste entre ses actes et ce besoin si intense
    aurait dû la terrifier.
    Pourtant, au contraire, cela la charmait comme aucune
    caresse n’aurait pu le faire.
    — Je suis vraiment en sécurité avec vous, chuchota-
    t-elle.
    — Toujours, ma sorcière d’or. Je me couperais la main
    droite, celle qui manie l’épée, avant de vous faire du mal.
    Lorsqu’il passa ses bras autour d’elle, elle ne se débattit
    pas. Il la souleva de terre et la déposa sur ses cuisses dans
    un mouvement lent qui était aussi une caresse, lui susurrant
    qu’il adorait sentir sa douce chaleur peser sur ses genoux.
    — Ouvrez ma cape et posez vos mains à l’intérieur,
    dit-il doucement.
    Elle hésita.
    — Ne voulez-vous point partager ma chaleur ?
    demanda-t-il.
    — J’ai peur de le faire.
    Les cils de Duncan s’abaissèrent doucement. La tristesse
    qui l’envahit arracha un gémissement à Ambre.
    — Vous ne me faites pas confiance, dit-il. Que vous ai-je
    fait par le passé pour que vous me craigniez autant
    aujourd’hui ? Vous ai-je prise de force ?
    — Non, murmura-t-elle.
    Puis, elle répéta ce mot, encore et encore, déchirée par
    l’incertitude et le chagrin de Duncan. Il se sentait profondé-
    ment blessé qu’elle ne le croie pas lorsqu’il jurait qu’elle était
    en sécurité avec lui.
    Et elle ne pouvait supporter de lui faire du mal.
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    INTERDIT
    Spontanément, elle glissa ses mains sous la cape de
    Duncan. Guidée par un besoin qu’elle ne pouvait cacher,
    elle se débattit avec le tissu jusqu’à ce qu’elle sente enfin la
    chaleur de sa peau nue sous sa main. Ce modeste accom-
    plissement lui arracha un gémissement.
    Perplexe, Duncan regarda les yeux clos

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