Interdit
sensuel qui était jusqu’alors pro-
tégé par ses pétales fermés. Un cri de surprise lui échappa
tandis que la jouissance, idyllique, l’envahissait.
Comme s’il avait senti son plaisir aussi clairement
qu’elle, Duncan poussa un râle. Son doigt titilla de nouveau
le nœud sensible, causant un autre frisson à Ambre, puis un
autre. Chaque fois qu’il la caressait, la chaleur frémissante
et sensuelle de sa réaction lui léchait les doigts.
Malgré cela, lorsqu’il essaya de glisser ses doigts entre
ses pétales lisses, il ne put, car elle gardait les jambes trop
serrées.
— Je ne vous forcerai pas, dit-il doucement, mais je
mourrai si je ne peux vous toucher. Ouvrez-moi votre
donjon. Je serai un invité très doux.
— Je ne devrais pas. Nous ne devrions pas. C’est trop
vous demander, dit-elle. Venir si près sans me prendre…
— Si, demandez-le-moi. S’il vous plaît.
— Mais j’ai peur.
Duncan laissa échapper un petit rire en l’effleurant de
nouveau, ce qui eut pour effet de lui donner une nouvelle
vague de plaisir.
169
ELIZABETH LOWELL
— Non, ma sorcière d’or. Ce n’est pas la peur que je sens
sur mes doigts. C’est la passion, chaude, douce et pure.
Ses doigts s’enfoncèrent en elle, et le plaisir déferla sans
prévenir. Elle sentit ses hanches se soulever de manière fré-
nétique tandis que la main de Duncan continuait son mou-
vement entre ses cuisses. Un éclair sensuel la frappa. Une
autre caresse, un autre mouvement pressant et une autre
réaction enflammée.
— Mon Dieu, murmura-t-elle.
Duncan voulait crier son triomphe. Il la caressait, et le
plaisir déferlait visiblement en elle avec puissance. Elle
poussa un soupir, le souffle court, et ferma les yeux pour
s’abandonner davantage à ses caresses tandis que ses
pétales ardents s’ouvraient à son contact.
Lorsque Duncan écarta le pan de cape qui la couvrait
toujours jusqu’alors, elle n’en eut cure. Tout ce qui comptait
pour elle était que le doux supplice continue. Lorsqu’il lui
écarta les jambes, elle lui donna ce qu’il voulait, s’ouvrant à
lui pour qu’il puisse la toucher comme il l’entendait.
Il effleura délibérément du bout des doigts les pétales
qui s’ouvraient lentement à lui. Il la caressa dans un silence
tendu, intensifié par le son rapide et brisé de sa respiration.
Elle ne ressentait plus la passion qu’il retenait tant la sienne
la submergeait.
Soudain, sans prévenir, l’extase jaillit, ravissant la raison
d’Ambre. Son gémissement tremblant et la puissance
chaude et frénétique de sa réaction indiqua à Duncan com-
bien elle avait aimé ses caresses.
Malgré la poussée sauvage de son propre besoin inas-
souvi, il sourit. Même une fois que les derniers frissons de
plaisir eurent quitté le corps d’Ambre, il ne put se résoudre
170
INTERDIT
à arrêter de toucher la fleur sensuelle qu’il avait cajolée
jusqu’à ce qu’elle s’ouvre.
Mais il savait qu’il devait cesser.
S’il continuait à la caresser, il aurait aussi bien pu jeter
son serment aux vents marins et enfoncer sa chair avide en
elle, à l’endroit si prêt à le recevoir. Avec difficulté, il se força
à relâcher la tendre fleur.
Mais même alors, il ne pouvait se résoudre à s’écarter
complètement. Sa main resta entre les jambes d’Ambre,
assez proche pour sentir sa chaleur, mais sans la toucher.
Ambre ouvrit les yeux. Elle savait qu’elle était nue et que
la main de Duncan était posée intimement entre ses jambes.
Elle rougit et se saisit de sa cape pour se recouvrir.
— Non, dit-il d’une voix rauque. Ne vous cachez pas.
Vous êtes encore plus belle, maintenant que vous êtes épa-
nouie, que vous ne l’étiez quand vous n’étiez pas ouverte.
Tandis qu’il parlait, il parcourait du bout des doigts sa
chair encore sensible. Elle gémit sous la violence de son
désir, et sa retenue se déversa en elle, la faisant trembler.
— Cela ne suffit pas, dit-elle. Vous souffrez.
— Oui. Et ceci, dit-il en la caressant doucement, est le
sel dans la blessure à vif de mon désir.
Sur ces mots, il ferma les yeux.
Dans le silence s’éleva un bruissement, un murmure, le
chuchotement du vent, de l’herbe, et la voix distante de
l’hiver. Le son s’intensifia jusqu’à devenir plus grand que le
souffle de Duncan et de son corps douloureusement retenu.
Ambre enregistra vaguement le son grandissant
Weitere Kostenlose Bücher