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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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son souffle.
    — Venez près du feu, guerrier, dit Erik, luttant pour ne
    pas révéler le sourire qui grandissait sous sa barbe. Vous
    devez être aussi raide qu’une épée froide. Où bien est-ce la
    seule partie de vous qui soit encore chaude ?
    — Erik ! s’écria Ambre, gênée.
    Il regarda ses joues rouges et sourit d’un air à la fois
    affectueux et amusé.
    — Petite Érudite innocente, dit-il avec douceur. Il n’y a
    personne dans ce château qui ne sache pas où regarde
    Duncan… et qui le regarde en retour.
    Ambre porta ses mains sur ses joues chaudes.
    — C’est même source de pari entre les hommes.
    — Quoi donc ? demanda-t-elle d’une petite voix.
    — Qui de vous ou de lui craquera le premier.
    — Ce ne sera pas Duncan.
    Ambre ne comprit pas tout de suite ce que l’acidité de sa
    voix avait révélé.
    Erik, lui, comprit immédiatement. Duncan aussi. Tandis
    qu’Erik cédait au rire, Duncan rejoignit Ambre et cacha ses
    joues enflammées contre son torse.
    Les sentiments contradictoires que le contact de Duncan
    révéla — désir, repentance, rire — furent étrangement
    réconfortants pour Ambre. Mais rien n’était plus rassurant
    que de savoir que Duncan acceptait toujours son contact.
    Sur le chemin qui les ramenait à Sea Home, il avait tout
    fait pour éviter de la toucher.
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    Elle soupira et s’appuya contre lui. En silence, elle but le
    vin enivrant de sa présence, le laissant chasser le froid qui
    l’avait envahie quand elle avait entendu les oies descendre
    sur le marais.
    — Touchant, dit sèchement Erik. Vraiment touchant.
    — Arrêtez, rétorqua Duncan.
    — Je suppose que c’est ce que je devrais faire, mais je ne
    m’étais pas autant amusé depuis que vous m’avez accusé de
    vouloir garder Ambre pour moi.
    Elle releva brusquement la tête vers Duncan, étonnée.
    — Vous n’avez pas fait cela, dit-elle.
    — Mais si, il l’a fait, répondit Erik.
    Elle fit un bruit bizarre.
    — Vous riez ? demanda Erik.
    — Hum.
    Il la regarda d’un air sévère.
    — Vous pensez donc que c’est si impossible qu’une
    jeune femme soit attirée par moi ? demanda-t-il, offensé.
    — Non, s’empressa-t-elle de répondre.
    Il parut surpris.
    Après un instant, elle releva la tête vers l’homme qui la
    tenait si tendrement dans ses bras.
    — Mais, ajouta-t-elle, il est absurde de penser que cette
    jeune femme laisserait un homme la toucher, à l’exception
    d’un seul.
    — Duncan, dit Erik.
    — Oui. Duncan.
    — On doit s’y attendre entre un homme et sa promise,
    dit-il.
    Ambre et Duncan tournèrent simultanément la tête
    pour fixer Erik.
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    — Ma promise ? demanda Duncan avec précaution.
    — Bien sûr, dit Erik. Nous annoncerons vos fiançailles
    demain. Ou bien pensiez-vous séduire Ambre sans considé-
    ration pour son honneur ? Ou le mien ?
    — Je vous l’ai dit. Je ne peux demander la main d’Ambre
    avant d’avoir retrouvé la mémoire.
    — Mais vous pouvez prendre le reste, c’est cela ?
    Le visage de Duncan s’assombrit.
    — On murmure dans le château, dit Erik. Bientôt, tout
    le monde parlera ouvertement de l’idiote qui partage la
    couche d’un homme qui n’a nulle intention de…
    — Elle n’a pas… commença Duncan.
    — C’est assez, coupa Erik. Il est aussi certain que cela
    arrivera que le feu brûle ! La passion qui existe entre vous
    est si forte que tous la devinent. Je n’ai jamais rien vu de tel
    de toute ma vie.
    Le silence fut la seule réponse de Duncan.
    — Le niez-vous ? le défia Erik.
    Duncan ferma les yeux.
    — Non, dit-il.
    Erik se tourna vers Ambre.
    — Je n’ai pas besoin de vous demander quels sont vos
    sentiments. On dirait que vous êtes une gemme illuminée
    de l’intérieur. Vous brûlez.
    — Est-ce si terrible ? demanda-t-elle douloureusement.
    Devrais-je avoir honte d’avoir trouvé ce que toute autre
    femme considère comme acquis ?
    — Le désir sexuel, dit crûment Erik.
    — Non ! Le plaisir profond de toucher quelqu’un sans
    ressentir de douleur.
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    INTERDIT
    Sous le choc, Duncan la regarda. Il commença à lui
    demander ce qu’elle voulait dire, mais elle se remit à parler.
    Ses mots étaient pressants, conduits par la tension qui
    vibrait en elle.
    — La passion est certes présente, dit-elle. Mais seule-
    ment en partie. Il y a aussi la paix. Le rire. Il y a… la joie.
    — Il y a aussi la prophétie, riposta Erik. Vous vous en
    souvenez

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