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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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sans les voir. Le
    sentiment d’imminence ne cessait de grandir en elle, si bien
    qu’elle avait l’impression qu’elle allait éclater.
    — Nous devons nous dépêcher d’atteindre le château !
    dit Ambre en talonnant Whitefoot.
    Le tonnerre s’abattit de nouveau, juste devant elle.
    Whitefoot prit le mors aux dents et se rua dans la direction
    opposée tandis que le tonnerre grondait.
    Ambre commença par lutter contre son cheval pour le
    maîtriser. Puis, elle céda, acceptant ce qu’elle ne pouvait
    changer. Elle jeta un regard derrière elle. La monture de
    Duncan la suivait à la même allure frénétique.
    Stone Ring se dressa devant eux avant qu’ils n’aient eu
    l’occasion de faire demi-tour ou d’emprunter un autre
    chemin. Whitefoot galopa autour du cercle de pierres exté-
    rieur et ne ralentit que lorsqu’elle eut atteint le cercle inté-
    rieur. Elle se calma alors instantanément, comme si la fuite
    était soudain la dernière chose qu’elle avait en tête.
    Ambre mit pied à terre promptement, tint ses jupons et
    courut jusqu’au cercle extérieur. Comme elle l’avait craint, la
    monture de Duncan avait reculé devant le cercle de pierres.
    Il éperonna son cheval une première fois, puis plus fort,
    mais l’animal ne faisait que reculer, l’air encore plus effrayé.
    — Attendez ! s’écria-t-elle. Il ne voit pas le chemin !
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    — De quoi parlez-vous ? cria Duncan. Il y a assez de
    place entre ces pierres pour faire passer cinq chevaux
    de front !
    — Certes, mais il ne le voit pas !
    La capuche de travers, les cheveux défaits, Ambre
    courut jusqu’à lui. Elle saisit la bride du cheval et l’apaisa de
    ses paroles. Une fois l’animal calmé, elle mit une main sur
    son museau, l’autre sur les rênes.
    Une gentille tape, un petit mot d’encouragement, et le
    cheval avança avec prudence. Il n’aimait visiblement pas
    l’endroit. Ses oreilles remuèrent nerveusement jusqu’à ce
    qu’il atteigne l’anneau intérieur. Là, l’animal s’ébroua et
    baissa la garde, enfin à l’aise.
    Duncan regarda autour de lui. Qu’est-ce qui indiquait à
    l’animal que le lieu était sûr ?
    — Que vouliez-vous dire, quand vous avez dit que mon
    cheval ne pouvait voir le chemin ? demanda-t-il.
    — Votre monture n’est jamais venue à Stone Ring,
    expliqua Ambre.
    — Et alors ?
    — Pour pénétrer sur des sites sacrés, Whitefoot a dû
    apprendre à me faire confiance plutôt qu’à croire ses yeux.
    — Comme pour aller à Ghost Glen ?
    Ambre hocha la tête.
    — Mais votre cheval n’a pas appris à vous faire ainsi
    confiance. Et il n’avait jamais pénétré Stone Ring aupara-
    vant, il ne pouvait donc pas trouver le chemin tout seul.
    Duncan parcourut l’antique cercle des yeux, d’un air
    pensif. Comme les sens du cheval, ceux de Duncan lui
    disaient qu’il y avait bien plus ici qu’il n’en paraissait.
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    ELIZABETH LOWELL
    Et comme celle du cheval, sa conscience du danger
    s’était apaisée. Elle était désormais assoupie, comme cer-
    taine de la sécurité du lieu.
    — Remarquable, dit-il. Ce lieu est enchanté.
    — Non. Il est simplement différent. La paix règne en ce
    lieu, pour ceux qui peuvent voir à travers les pierres.
    — Les Érudits.
    — Autrefois, j’aurais dit oui. Mais maintenant…
    Ambre haussa les épaules.
    — Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?
    — Vous.
    — Peut-être étais-je Érudit au temps dont je ne me sou-
    viens pas.
    Ambre eut un sourire doux-amer. Elle savait que le
    Fléau Écossais n’était pas un Érudit.
    — Peut-être êtes-vous seulement un homme avec un
    don d’Érudition inexploité, dit-elle calmement.
    Duncan sourit légèrement et étudia le refuge qu’était
    Stone Ring alors qu’une tempête éclatait sur le chemin qu’ils
    venaient d’emprunter.
    Le tertre central de Stone Ring mesurait trente pas de
    long et la moitié de haut. Il avait été autrefois recouvert
    de dalles de pierre. Le temps, les tempêtes et le soleil avaient
    changé cela. Désormais, la butte était recouverte d’un jardin
    de plantes à la fois rares et communes qui poussaient dans
    les brèches du pavement.
    À part ce tertre, le cercle était bien trop ouvert pour
    plaire à Duncan. Il n’y avait nulle part où se cacher, encore
    moins pour se défendre. Bien qu’il y ait une forêt non loin
    du cercle extérieur, l’intérieur était comme une prairie. Seul
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    un arbre y

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