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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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de
    sourire.
    — Je pense… je crains que vous ne soyez mon ennemi
    si la mémoire vous revient.
    — Et je pense que vous craignez que je force les portes
    du paradis.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Ce n’est pas… commença-t-elle.
    Ses mots finirent en un cri de surprise. Duncan l’avait
    soulevée de sa selle pour la poser sur ses genoux. Malgré
    l’épaisseur de sa cape, elle sentait contre elle l’arête dure et
    abrupte de son désir.
    — N’ayez crainte, dit-il. Je ne vous prendrai que
    lorsque vous le demanderez. Non, lorsque vous me sup-
    plierez ! Vous emmener sur ce terrain sera un délice doux et
    insoutenable.
    Le sourire de Duncan était à la fois tendre et brûlant
    d’excitation. Le cœur d’Ambre se remplit d’émotions qu’elle
    avait peur de nommer, plus encore qu’elle n’avait peur d’en
    parler.
    — Je n’ai ni famille ni haute condition, dit-elle d’une
    voix désespérée. Et si vous aviez les deux ?
    — Alors je les partagerai avec mon épouse.
    Entendre son rêve prononcé à voix haute ne fit rien pour
    arrêter le flot de larmes chaudes qui coulaient le long de ses
    joues.
    « Est-ce possible ? Duncan peut-il m’aimer suffisamment
    pour me pardonner s’il retrouve la mémoire ?
    » Une vie si riche peut-elle émerger d’un commencement
    si sombre ? »
    Duncan se pencha vers elle et attrapa les larmes en sus-
    pens sur ses cils avec de tendres baisers. Puis, il effleura ses
    lèvres des siennes dans un baiser étonnamment chaste.
    — Vous sentez le vent marin, dit-il. Frais et légèrement
    salé.
    — Vous aussi.
    — Ce sont vos larmes sur mes lèvres. Me laisserez-vous
    goûter aussi à votre sourire ?
    210
    INTERDIT
    Ambre ne put s’empêcher de sourire. Et Duncan ne put
    s’empêcher de sceller sa bouche sur la sienne dans un baiser
    aussi profondément sensuel que le premier avait été modéré.
    Lorsqu’il releva la tête, elle rougissait, tremblait, et sa
    bouche suivait la sienne aveuglément.
    — Oui, damoiselle. Ce sera ainsi. Vos lèvres entrou-
    vertes, pleines, rougissantes de désir pour moi.
    Duncan se penchait de nouveau vers elle, lorsque les
    hors-la-loi sortirent de toutes parts.
    211
    c 11
    Les hommes étaient armés de couteaux, de bâtons de
    bois et d’une lance improvisée. Entravé par la présence
    d’Ambre sur ses genoux, Duncan ne pouvait pas se battre
    efficacement. Bondissant et grognant comme des loups, les
    hors-la-loi tirèrent Duncan à terre, et Ambre avec lui.
    Lorsque l’un des hors-la-loi referma sa main sur le bras
    d’Ambre tandis qu’il attrapait ses précieux colliers, elle
    poussa un terrible cri. C’était en partie un cri de douleur du
    fait qu’il la touche. Mais c’était surtout un cri de rage. Un
    hors-la-loi osait prendre le pendentif sacré de son cou !
    L’éclat et la lame de la dague d’Ambre tirèrent un cri à
    l’homme. Il retira brusquement ses mains, mais seulement
    un court instant. Elle vit son poing s’abattre sur elle et
    réussit à le dévier lorsqu’il la frappa. Mais malgré sa rapi-
    dité, elle fut si choquée par le coup qu’elle tomba et s’étala
    de tout son long sur le sol.
    La deuxième fois, ce ne fut pas son poing, mais un poi-
    gnard que le hors-la-loi brandit devant elle. Alors qu’elle se
    retournait pour éviter son attaque, elle entendit l’inquiétant
    gémissement d’acier du fléau d’armes déchirer l’air. Il y eut
    un terrible craquement lorsque l’acier rencontra la chair. Le
    hors-la-loi tomba comme une pierre.
    Lorsque sa main inerte toucha Ambre, elle ne sentit
    rien. L’homme était mort.
    ELIZABETH LOWELL
    Elle retira sa main et entreprit de se relever. Une pres-
    sion inattendue la maintint au sol, mais elle ne ressentit
    aucune douleur. C’était Duncan qui la touchait.
    — Non ! ordonna-t-il, debout au-dessus d’elle. Restez à
    terre !
    Elle n’avait pas besoin qu’il lui explique pourquoi le sol
    était plus sûr pour elle pour l’instant. Le bourdonnement
    meurtrier du fléau avait repris.
    Ambre regarda la scène à travers le voile de ses cheveux.
    Les hors-la-loi s’élançaient de nouveau pour charger, leurs
    bâtons dressés comme des piques. Le bois épais se brisa
    comme du vulgaire fusain. La lance fut détruite. Un autre
    hors-la-loi tomba. Il ne bougeait plus.
    Le lourd fléau de guerre dessinait des cercles troubles et
    meurtriers autour de la tête de Duncan. Les hors-la-loi res-
    tants hésitaient. Puis, ils se

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