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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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ne pouvait nier le talent meurtrier avec lequel
    Duncan avait manié le fléau d’armes.
    Elle ne pouvait plus en douter, ni le nier, ni espérer se
    tromper, et elle n’avait plus d’excuse pour ne pas dire à Erik
    qu’il avait sauvé la vie de son plus grand ennemi et qu’il
    l’avait amené à Ambre.
    Ambre, qui avait trahi Erik en ne lui confiant pas ses
    craintes quant à l’identité secrète de Duncan.
    « Je ne peux plus trahir Erik.
    » Mais comment puis-je trahir Duncan, mon amour,
    mon ennemi, le sang qui coule dans mes veines… »
    Des bras puissants la soulevèrent. Des lèvres douces
    effleurèrent ses joues, ses yeux, sa bouche. Chaque caresse
    était une lame qui s’enfonçait dans son âme.
    — Je suis… indemne, dit-elle, défaite.
    — Vous êtes très pâle. N’aviez-vous jamais vu de
    combat auparavant ?
    Elle cherchait son souffle, interdite.
    — Ne vous inquiétez pas, précieuse Ambre, murmura-
    t-il contre sa joue.
    Incapable de parler, elle se contenta de secouer la tête.
    — Vous n’avez pas peur, n’est-ce pas ? Je peux vous pro-
    téger contre bien pire que cette bande incapable de vauriens
    et de voleurs. Vous le savez, n’est-ce pas ?
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    ELIZABETH LOWELL
    Elle partit d’un rire presque hystérique. Puis, elle enfouit
    sa tête contre le torse de Duncan et pleura.
    « Duncan de Maxwell, le Fléau Écossais. Oui, je ne sais
    que trop bien que vous pouvez me protéger.
    » De tout, excepté de la prophétie.
    » Et de moi-même.
    » Surtout de moi-même. Comment protéger le cœur de
    la chair qui l’entoure ?
    » Âme sœur.
    » Ennemi. »
    La foudre déchira le jour, du ciel jusqu’à la terre. Le
    grondement du tonnerre suivit immédiatement.
    — Les chevaux, dit-elle.
    — Restez ici, dit Duncan en la maintenant au sol. Je vais
    les chercher.
    Lorsqu’il se retourna, elle vit une tache rouge sur sa
    tunique.
    — Vous êtes blessé ! s’écria-t-elle.
    Il ne s’arrêta pas.
    — Duncan !
    Le cœur battant à tout rompre, elle s’élança derrière lui.
    — Doucement, damoiselle, dit-il en la soulevant dans
    ses bras. Vous allez effrayer les chevaux !
    — Lâchez-moi ! Vous allez vous blesser davantage !
    Le sourire de Duncan brilla sous sa moustache en
    voyant qu’elle s’inquiétait pour lui. Il la reposa à terre,
    avança de quelques pas et attrapa les rênes de Whitefoot.
    La jument piétina nerveusement, mais elle ne se débattit
    pas. Il se retourna, souleva Ambre et l’installa sur la selle
    d’un seul geste. Puis il lui sourit.
    — Le coup de Simon m’a fait plus mal que…
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    — Mais vous saignez, l’interrompit Ambre.
    — J’ai laissé plus de sang aux sangsues qu’aux bâtons
    de ces hors-la-loi.
    Avant qu’Ambre n’ait pu dire quoi que ce soit, Duncan
    se tourna pour attraper son propre cheval. Il se mit en selle
    avec une facilité déconcertante. Sa force semblait rendre
    inexistante la tache rouge sur sa tunique.
    — Où se trouve Stone Ring ? demanda-t-il. Par là ?
    Elle ne regarda même pas la direction qu’il pointait. Elle
    ne pensait qu’à soigner sa blessure.
    — Le château est par là, dit-elle en accompagnant ses
    mots d’un geste vers la direction à suivre.
    Un éclair déchira l’air, et le tonnerre fit trembler la terre.
    — C’est par là qu’est la tempête, dit Duncan. Y a-t-il un
    abri près d’ici ?
    — Stone Ring a un tertre en son centre, et une pièce y
    est creusée.
    — Allons-y.
    Ambre hésita. Elle regardait le ciel, mal à l’aise. Le senti-
    ment d’imminence qui l’avait souvent habitée à Ghost Glen
    et dans d’autres lieux sacrés grandissait en elle.
    Pourtant, elle ne se trouvait pas dans un lieu ancien où
    des mains depuis longtemps disparues avaient érigé des
    pierres.
    — Ambre ? Qu’y a-t-il ? Ne connaissez-vous point le
    chemin ?
    Un éclair éblouissant fendit le jour, plus brillant que des
    milliers de soleils. Le tonnerre déchira le ciel et roula dans
    le vallon comme une avalanche.
    Les cheveux se hérissèrent sur la nuque d’Ambre. L’éclair
    avait frappé près du chemin menant au château, comme
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    ELIZABETH LOWELL
    une menace, un avertissement : ils ne devaient pas y
    retourner.
    « Mais nous devons rentrer ! Duncan est blessé. »
    Un autre éclair frappa, plus proche cette fois.
    Ambre avait l’impression d’être menée, harcelée,
    poussée comme un animal dans un entonnoir dont elle
    pouvait sentir les parois qui rétrécissaient

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