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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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poussait et il était à peine assez robuste pour
    pouvoir servir d’abri contre une tempête.
    En dépit de cela, ses yeux ne cessaient de revenir sur cet
    arbre. Gracieux, élégant, le sorbier se tenait tel un danseur
    en haut du tertre.
    — Qu’y a-t-il ? demanda Ambre, voyant que Duncan
    demeurait immobile.
    — Cet arbre. J’ai l’impression de… le connaître.
    — C’est fort possible. Erik vous a trouvé sous le
    sorbier.
    Duncan se tourna vers elle. Dans ses yeux, les ténèbres
    et les souvenirs se mouvaient.
    — Il veillait sur moi quand je dormais, dit-il douce-
    ment. J’en suis certain. Le sorbier me protégeait.
    Ambre l’observa tandis qu’il descendait de selle pour
    marcher jusqu’au sorbier. La peur se saisit de son cœur. Ne
    voulant pas le suivre, mais sachant qu’elle le devait, elle
    marcha sur ses pas. Le temps qu’elle le rattrape, il se tenait
    déjà sous l’arbre, les poings sur les hanches, étudiant le sor-
    bier comme s’il pouvait être soit un ami, soit un ennemi.
    — Vous souvenez-vous ? demanda-t-elle doucement.
    Duncan demeura silencieux. Puis, lentement, il desserra
    son poing et lui tendit la main.
    — Est-ce que je me souviens ?
    À l’instant où elle posa sa main dans la sienne, les émo-
    tions complexes, les rêves, les peurs, et les espoirs qu’étaient
    ceux de Duncan de Maxwell se déversèrent en elle. Jamais
    le contact n’avait été si vif.
    La joie intense d’avoir gagné la bataille.
    La peur pour la sécurité d’Ambre dans la tempête.
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    ELIZABETH LOWELL
    La détermination de se souvenir de son passé.
    La rage envers ce qui lui avait fait perdre la mémoire.
    Puis, lorsque la chaleur de sa chair s’aligna sur celle de
    Duncan, une vague de désir si puissante se déclencha en
    elle qu’elle tomba à genoux. Elle ne sentait rien d’autre que
    la passion de Duncan pour elle, ne voyait rien d’autre, ne
    ressentait rien d’autre. Il emplissait son esprit et son corps
    d’un désir sensuel qu’elle n’avait jamais connu auparavant.
    « Duncan. »
    Bien qu’elle n’ait pas dit son nom à voix haute, il ouvrit
    ses yeux embrasés.
    Il referma ses doigts sur son poignet comme des bandes
    d’acier. Il la tira vers lui avec une force irrésistible. Et elle ne
    voulait pas résister. Elle voulait seulement répondre au
    besoin primitif qui l’interpellait dans chaque fibre de l’être
    de son guerrier.
    Lorsque Duncan referma ses bras autour d’elle, elle
    n’objecta pas d’impossibilité, bien que le manque d’air
    l’étourdisse tant il la serrait fort contre lui.
    Bien qu’elle ne dise rien, Duncan s’en rendit compte.
    — Je respirerai pour vous, dit-il à voix basse.
    Il posa sa bouche sur la sienne. Son baiser aurait pu être
    rude, si elle ne luttait pas pour se rapprocher davantage de
    lui, pour le goûter plus profondément, pour pénétrer sous
    sa peau.
    Il en était de même pour Duncan. Il se battait pour être
    plus proche d’elle, pour sentir sa douce chair contre la
    sienne, pour assouvir le désir ardent de son corps pour elle,
    de la seule façon possible.
    Il prit vaguement conscience qu’il avait tiré Ambre au
    sol et qu’elle se débattait.
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    INTERDIT
    — S’il vous plaît, dit-il. J’ai besoin de vous .
    Un son sortit de la gorge d’Ambre, un son qui n’était ni
    une approbation ni un refus. Il se força à la lâcher, au prix
    d’un effort qui le laissa tremblant.
    Dès qu’elle fut libre, Ambre cria, comme si elle avait pris
    un coup. Il se jeta sur elle pour la réconforter, avant de se
    rendre compte qu’il ne se faisait pas confiance.
    — Duncan ? dit-elle.
    Sa voix tremblait, tout comme la main qu’elle lui
    tendait.
    — Vous êtes un feu dans mon sang, dans ma chair,
    dans mon âme, dit-il férocement. Si je vous touche encore, je
    vous prendrai.
    — Alors touchez-moi.
    — Ambre…
    — Prenez-moi.
    Longtemps, il regarda les yeux dorés et la main tendue
    de la fille qu’il désirait plus que la vie elle-même.
    Puis, il la toucha, la sentit brûler, et vit le feu de son
    propre désir briller dans les yeux d’Ambre.
    Le désir torrentiel de Duncan se déversa sur elle comme
    une rivière de feu. Elle était une étincelle prise dans une
    tornade, brûlant avec imprudence, montant en spirale,
    impuissante, vers un destin inconnu. Avec l’instinct d’une
    femme, elle cherchait la chair de Duncan, qui était à la fois
    le paradis et le combustible d’un feu encore plus

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