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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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oui !
    — Je ne saurais le dire, dit-elle simplement.
    Duncan ferma les yeux et mesura l’étendue de ce qu’il
    venait de faire. Elle était vierge. Elle s’était donnée à lui… et
    il ne lui avait donné en retour que douleur.
    Il en était persuadé. Il avait senti sa déchirure aussi clai-
    rement qu’elle, mais il l’avait nié.
    — Si je prends la virginité d’Ambre, je l’épouserai.
    — Que votre mémoire soit revenue ou non ?
    — Oui.
    — Je vous ferai tenir parole.
    Les mains tremblantes, Duncan recouvrit complètement
    le corps nu d’Ambre.
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    INTERDIT
    Elle l’observa, les yeux troublés. Elle ne comprenait pas.
    Son contact lui indiqua qu’il était en colère, triste et écœuré
    à la fois, mais le contact seul ne pouvait lui dire pourquoi.
    — Duncan, murmura-t-elle. Qu’y a-t-il ?
    Il la regarda. Ses yeux étaient plus noirs que la lumière,
    plus ombreux que jamais. Sa bouche était tordue par la
    même émotion sombre.
    — Vous étiez vierge, dit-il durement, et je me suis jeté
    sur vous comme un animal. Bon sang, je devrais être châtié !
    — Non ! Vous ne m’avez pas forcée.
    — Je ne vous ai point procuré de plaisir, non plus.
    — Que voulez-vous dire ?
    Le regard confus d’Ambre ne fit rien pour rétablir
    l’amour-propre de Duncan.
    — Le plaisir que vous avez éprouvé à Ghost Glen, dit-il,
    vous ne l’avez pas connu aujourd’hui.
    — J’ai connu le vôtre plus ardemment. Est-ce mal ?
    Duncan grogna de dégoût et se retourna, incapable de
    supporter plus longtemps son reflet dans les yeux inquiets
    d’Ambre.
    — Sombre guerrier ? murmura-t-elle.
    Le tremblement de sa voix hantait Duncan. Le contact
    léger des doigts d’Ambre sur son poignet enchaîna sa force.
    — Dites-moi ce que j’ai fait de mal, dit-elle.
    — Vous n’avez rien fait de mal.
    — Alors, pourquoi vous détournez-vous de moi ?
    — C’est de moi-même que je me détourne, dit-il, furieux.
    Mais où que je me tourne, je suis toujours là. Laissez-moi.
    Lorsqu’Ambre retira sa main, il bondit sur ses pieds. Il
    se rhabilla avec des mouvements secs et resta immobile, les
    poings serrés.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Pouvez-vous monter à cheval ? demanda-t-il, les
    dents serrées.
    — Bien sûr.
    — Vous êtes sûre ?
    — Duncan, dit-elle, exaspérée. Je suis venue ici à cheval
    avec vous, vous vous souvenez ?
    — Puis, je vous ai déchirée jusqu’au sang. Je vous le
    redemande : pouvez-vous monter à cheval ?
    — Et je vous le redis : oui !
    — Bien. Nous devons vite retourner au château.
    — Pourquoi ?
    Il ne répondit pas.
    Ambre leva les yeux vers le ciel. Alors qu’il avait été peu
    de temps auparavant menaçant et déchiré par les éclairs, il
    était désormais gris perle, tel le pelage d’une colombe.
    — Regardez, dit-elle, émerveillée. La tempête est partie !
    Duncan jeta un regard féroce vers le ciel. L’air menaçant,
    il se tourna et regarda le sorbier qui veillait sur le sommeil
    éternel du tertre.
    « Es-tu satisfait, sorbier ?
    » Tu aurais mieux fait de me laisser mourir ici plutôt que
    de me laisser devenir un guerrier sans retenue, violeur de
    vierges. »
    L’amertume de sa pensée ne fut pas apaisée par la prise
    de conscience qu’il aurait à affronter le mécontentement
    d’Erik que sa vassale ne soit plus une vierge.
    Duncan avait pris ce qui avait été clairement interdit.
    Maintenant, il devait en affronter les conséquences.
    Et il devait prier pour que, en honorant un serment, il
    n’en trahirait pas un autre, qu’il aurait oublié.
    — Venez, dit-il d’un ton catégorique en se dirigeant vers
    les chevaux. Nous avons un mariage à organiser.
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    c 12
    — Monsieur, un pèlerin aux yeux sournois demande à
    vous voir, dit Alfred.
    Erik leva les yeux du manuscrit qu’il contemplait, com-
    posé essentiellement de runes élégantes et énigmatiques.
    Les grands chiens à poil dur allongés à ses pieds levèrent
    également la tête. La lueur orangée du feu qui brûlait dans
    la cheminée se reflétait dans leurs yeux.
    — Un pèlerin, répéta Erik d’un ton neutre.
    — Oui. Selon ses dires.
    Si les mots du chevalier ne suffisaient à faire montre de
    son mépris, son ton et son attitude s’en chargeaient. Il vibrait
    quasiment de dédain.
    Après un dernier regard sur le parchemin qu’il avait
    étudié, Erik le mit de côté.
    — Pourquoi souhaite-t-il me voir ? demanda-t-il.
    — Il dit avoir des

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