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Jack Nicholson

Jack Nicholson

Titel: Jack Nicholson Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick McGilligan
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se déroule dans un drive-in . Mais Too Soon to Love eut néanmoins le mérite de permettre à Jack de faire la connaissance de Rush, l’une des deux personnes rencontrées par le jeune acteur au début de cette décennie qui donneraient un immense coup de fouet à sa carrière.
    Pendant ce temps, Roger Corman s’était à nouveau lancé dans une affaire intéressante. Il avait été informé par le gérant d’un studio du fait qu’un grand décor de bureau serait disponible entre Noël et le jour de l’an et pourrait être loué à moindre coût durant cette semaine. Le producteur-réalisateur pressé ne put résister à la tentation. Il décida de tourner l’intégralité d’un film dans ce seul décor, et, si possible, de pulvériser son propre record de cinq jours de tournage, réalisé l’année précédente avec Un baquet de sang.
    Corman fit appel à l’un de ses principaux scénaristes, Charles B. Griffith, à qui il demanda de se hâter d’écrire un script. Via le bouche à oreille, Jack apprit que Corman avait pour projet de faire un film d’horreur bizarre et décalé traitant d’une plante mangeuse d’hommes et intitulé The Little Shop of Horrors, ou La Petite Boutique des horreurs.
    Jack lut le script et pensa qu’il pouvait jouer plusieurs rôles, dont le premier, celui de Seymour, le malheureux employé du magasin qui devient l’esclave de la plante insatiable. « Mais je n’étais pas vraiment le préféré de Roger, parce qu’il y avait d’autres types qui faisaient des films qui – comment dire ? – marchaient mieux. » Néanmoins, Jack insista pour faire une lecture.
    Évidemment, Jack n’obtint pas le premier rôle, qui fut confié à l’un des membres plus expérimentés de la troupe de Corman, Jonathan Haze (autre étudiant de Jeff Corey). Mais Corman aima la lecture exubérante de Jack et lui proposa un petit rôle – celui de Wilbur Force, un patient de dentiste masochiste.
    « Roger a pris le script, se souvient Jack, et il ne m’a donné que les pages qui correspondaient à mes scènes. Comme ça, il pouvait donner le reste du script à un autre acteur, ou à d’autres acteurs. C’était ça, les productions à petit budget. »
    La Petit Boutique des horreurs représente une étape décisive dans les annales du cinéma à petit budget. Comme il l’avait souhaité, l’ingénieux Corman réussit à filmer tous les intérieurs sur une incroyable période de deux jours, auxquels vinrent s’ajouter trois jours de prises de vues secondaires.
    John Herman Shaner, qui faisait également partie du casting, jouait le dentiste sadique qui devient la pâtée de la plante. Après l’avoir tué, Seymour (Haze) prend sa place, ce qui provoque un drôle de comportement chez Jack, qui le supplie de lui fraiser une dent et de le faire souffrir. Nicholson – avec la raie au milieu, un nœud papillon et un pull sans manches – joua cette brève scène en une seule prise et improvisa beaucoup de « conneries bizarres » (d’après ses propres mots) pour la rendre plus drôle encore.
    « Pas de Novocaïne ! Ça atténue les sensations. Oh oui, oui, ça vient !
    Oh mon Dieu, ne vous arrêtez pas ! Est-ce que vous allez en arracher une ?
    Oh oui, encore ! »
    En réalité, ils ne tournèrent jamais la fin de la scène, d’après Nicholson : « C’était un film pré-éclairé. On entrait, on branchait les lumières, on allumait la caméra, et on tournait. On a d’abord fait la prise à l’extérieur du bureau puis on est entrés, on a branché les lumières, on a allumé, et on a tourné. Jonathan Haze était sur mon ventre en train de m’arracher la dent. Et pendant la prise, il s’est penché et a heurté la machine de dentiste de location avec l’arrière de sa jambe. La machine a commencé à vaciller. Roger n’a même pas dit : "Coupez". Il a sauté sur le plateau, a redressé la machine et a dit : "Scène suivante, c’est dans la boîte". »
    Au printemps 1960, une meilleure opportunité se présenta quand Kumin-Olenick envoya Jack passer des essais pour l’adaptation cinématographique de la puissante trilogie des « Studs Lonigan » de l’écrivain James T. Farrell.
    Les romans de Farrell suivaient les histoires entrecroisées de jeunes Irlandais catholiques pauvres et de la classe moyenne dans un quartier de Chicago sur une période allant de la fin de la Première Guerre mondiale à la Grande Dépression. Le scénariste-producteur

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