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Jack Nicholson

Jack Nicholson

Titel: Jack Nicholson Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick McGilligan
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Philip Yordan, qui, comme Corman, travaillait de façon autonome à Hollywood, avait pour projet de condenser la très acclamée trilogie de Farrell en une histoire simple qui se déroulerait principalement en 1925.
    Yordan désirait confier à Warren Beatty le premier rôle, celui d’un prolétaire irlandais bien intentionné qui se retrouve piégé par la pauvreté, la bigoterie et le vice. Mais Beatty, qui n’était pas encore une star, commençait déjà à demander des réécritures et à casser les pieds au réalisateur, Irving Lerner. Lerner demanda donc à Yordan de l’écarter du projet. Sans cela, Beatty et Nicholson auraient pu se rencontrer dix ans plus tôt. Le rôle clé fut finalement confié à Christopher Knight, un beau garçon natif de Saint-Louis dans la lignée de James Dean qui faisait ses débuts à l’écran.
    Nicholson décrocha le rôle de Weary Reilly, un ignoble voyou qui traitait les femmes de truies, violait une fille au cours d’une fête, et terminait en prison.
    « Je crois que si je l’ai eu, se souvient Nicholson, c’est parce que l’audition consistait à improviser des situations à partir du livre et que j’étais le seul acteur de Hollywood qui avait assez de force et d’énergie pour lire les sept cents pages de la trilogie. »
    Studs Lonigan, l’un des rares films à ne pas avoir été affectés par la grève des acteurs qui paralysait alors Hollywood, fut tourné aux Hal Roach Studios au cours du printemps 1960. La mauvaise publicité émana de l’auteur lui-même, rebuté par les articles qui disaient que la version cinématographique était « un peu moins gaie et un peu plus morale que le livre » (New York Times). Il fit remarquer qu’aucune scène de son livre ne se déroulait en 1925. « Je ne veux être lié en aucune façon au film qui vient d’être fait », écrivit Farrell.
    Bien que comprimé et aseptisé, Studs Lonigan était mou. Le sujet teinté de catholicisme ne semblait sans doute pas exotique à Jack, de même que les scènes mélancoliques présentant des filles, assises, aspirant tristement au bonheur, tandis que leurs petits amis voués à l’échec font les durs en jouant au billard.
    Le réalisateur, Irving Lerner, avait été un grand monteur du mouvement des films documentaires des années 1930. Bien plus tard, Nicholson dirait à des cinéphiles français que son travail avec Lerner avait joué un rôle essentiel dans son éducation cinématographique. Contrairement à Corman, avec ses négligences et prises uniques, Lerner avait un style élaboré d’angles et de champs qui offrait davantage de possibilités dans la salle de montage. En tant qu’acteur, Jack préférait essayer de faire le moins de prises possible, mais en tant que réalisateur, il deviendrait célèbre pour ses multiples prises et ses montages prolongés.
    Plus tard au cours de l’année 1960, Roger Corman confia à Nicholson un rôle plus important dans un film avec lequel il avait, en réalité, très peu de choses à voir. En effet, Corman n’allait sans doute faire qu’une ou deux apparitions sur le plateau de The Wild Ride.
    Harvey Berman, le réalisateur de The Wild Ride, avait obtenu un diplôme de théâtre de l’ UCLA avant de former une troupe de théâtre d’été avec, entre autres, son ancien camarade de classe Monte Hellman. Berman était désormais professeur dans un lycée de Californie du Nord, mais il se rendait régulièrement à Los Angeles et gardait le contact avec Hellman.
    Ce fut la femme d’Hellman, Barboura Morris, autre ex-étudiante de l’ UCLA , qui permit à Bergman d’obtenir son premier poste de réalisateur. Morris, qui travaillait à côté des bureaux de Corman, remplaçait parfois la secrétaire du producteur, à qui elle glissa un jour qu’elle connaissait un homme parfaitement capable de réaliser un film à petit budget sur des délinquants juvéniles. Et Morris se montra plus convaincante encore lorsqu’elle expliqua que Berman pourrait facilement convaincre ses élèves de venir travailler sur le film, ce qui aurait pour conséquence de réduire encore le budget.
    Berman se rendit sur le plateau de I, Mobster pour rencontrer Corman et discuter du projet. Un script était déjà prêt (même s’il allait devoir être réécrit pendant le tournage par deux scénaristes du contingent de l’ UCLA ). Roger avait l’air facile à satisfaire. Il donna ces quelques conseils à Berman : « Ne répète qu’une

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