Julie et Salaberry
Hertel de Rouville.
Après la Conquête, il avait gagné la France avec sa famille, mais son père, Michel de Sallaberry (qui écrivait son patronyme avec deux «l»), le renvoya au Canada, sous la garde dâune tante, Thérèse Juchereau-Duchesnay, veuve dâAntoine dâAilleboust Coulonge de Mantet. Cette dernière lâinscrivit au Séminaire de Québec en 1765. Louis de Salaberry sâémancipa à lââge de vingt ans (la majorité était alors fixée à vingt-cinq ans) pour toucher son héritage: un quart de la seigneurie de Beauport.
Lâimportance de sa lignée devait tenailler lâorphelin. En 1785, il retourne en France afin dâaller chercher ses lettres de noblesse à Paris, auprès dâun cousin éloigné: Charles-Victoire de Salaberry, président de la Chambre des Comptes. Toute sa vie, Louis de Salaberry entretiendra une correspondance assidue avec ses cousins français et la famille de sa demi-sÅur Angélique, qui sâest mariée en France. La mort de ses fils lâaura profondément marqué, tout comme madame de Salaberry qui meurt en 1824, quelques jours après le décès de leur fille Hermine, la seule des filles Salaberry à sâêtre mariée. Hermine avait épousé son cousin Michel-Louis Juchereau-Duchesnay.
Irumberry de Salaberry
Dans les index des livres dâhistoire, lorsque nous recherchons Salaberry, il arrive souvent que nous les retrouvions à la lettre «i» pour: Irumberry. Câest à Louis de Salaberry que nous devons cet encombrant nom de famille. En récupérant les lettres de noblesse de sa famille, il a ramené de France ce deuxième patronyme. Cependant, il ne lâutilisera pour ainsi dire jamais dans ses lettres, pas plus que Charles, et cela même dans la plupart des actes officiels.
Juchereau-Duchesnay
Par sa mère, Louis de Salaberry appartient à lâune des plus importantes familles seigneuriales du pays: les Juchereau-Duchesnay. Ces descendants de Robert Giffard sont principalement les seigneurs de Beauport (ainsi que de plusieurs autres fiefs) et posséderont pendant deux cents ans la plus ancienne seigneurie concédée depuis les débuts de la colonie: Beauport. Michel-Louis Juchereau-Duchesnay (1785-1833) est le fils dâAntoine Juchereau-Duchesnay et de Catherine Dugré Lecompte, il est le petit-cousin de Louis de Salaberry. Avec son frère, Jean-Baptiste, il était le compagnon dâarmes de Salaberry. Les deux frères Juchereau-Duchesnay sont à Châteauguay, derrière lâabattis.
La guerre de 1812
Les Ãtats-Unis déclarent la guerre au Canada le 18 juin 1812. La Nouvelle-Angleterre sâopposait à cette guerre. Câétait surtout les Ãtats du sud des Ãtats-Unis qui prêchaient lâinvasion. Les meilleures références sur la guerre de 1812, les Voltigeurs canadiens, le complexe militaire à Chambly, le rôle de Charles de Salaberry et la bataille de Châteauguay se trouvent presque toujours dans les travaux de lâhistorienne Michelle Guitard. Malgré lâabondance de la documentation, Charles-Michel de Salaberry nâa pas encore eu droit à une biographie dâenvergure de la part dâun historien québécois, en dehors de celle quâon retrouve dans le Dictionnaire biographique canadien .
Les émeutes de Lachine évoquées dans le roman en mai se sont déroulées en juillet 1812.
Papineau
Louis-Joseph (1786-1871) et Rosalie Papineau (1788-1857). Selon la correspondance familiale, Rosalie a passé une partie de lâhiver 1811-1812 à la seigneurie de Petite-Nation, avec le reste de la famille. Sa visite à Chambly, accompagnée de son frère, doit tout à lâimagination de la romancière.
Le personnage historique de Louis-Joseph Papineau est connu: sa correspondance a été publiée par les historiens Georges Aubin et Renée Blanchet; sa vie a été racontée dans un roman de Micheline Lachance dont lâhéroïne était Julie Bruneau, femme de Louis-Joseph.
Malgré cela, comme peu dâécrits ont été laissés par Louis-Joseph Papineau avant les années 1821, nous avons pu donner libre cours à notre imagination en prêtant à cet autre héros national une idylle avec Emmélie Boileau, inspirée par une petite phrase sibylline,
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