Julie et Salaberry
après la guerre.
Les Voltigeurs
Entre la milice et lâarmée se trouvent les corps de volontaires qui sont des régiments coloniaux. Le corps des Voltigeurs canadiens est constitué de natifs du pays et sera placé sous le commandement de Charles-Michel de Salaberry qui en avait eu lâidée. Dâautres corps semblables: Glengarry Fencibles, Quebec Volunteers, seront également mis sur pied au cours de cette guerre. Encore une fois, lâ Histoire sociale des miliciens de la bataille de la Châteauguay de Michelle Guitard reste la référence.
Le capitaine de Rouville
Les contrats dâengagement de voltigeurs par le capitaine Jean-Baptiste-René Hertel de Rouville, frère de madame de Salaberry â et qui sert de modèle au personnage dâOvide de Rouville (voir la note dans Marguerite ) â, indiquent quâil nâa pas toujours pu fournir à ses recrues la somme de quatre livres prévue par le règlement. De plus, il est vrai également que le beau-frère du commandant des Voltigeurs écrit à Vassal de Monviel pour être déplacé dans un bataillon de la milice dâélite parce quâil trouvait trop dure la discipline imposée par Salaberry.
Jacques Viger (1787-1858)
Premier maire de Montréal, il sâintéressait à lâhistoire et a laissé une Åuvre, Ma Saberdache (sacoche amérindienne), dont une partie reste inédite. Cet amoureux de la langue a aussi commencé un glossaire de néologismes, document précieux sur le vocabulaire de lâépoque. Voir à ce sujet: Néologie canadienne de Jacques Viger , par Suzelle Blais. Une partie de sa correspondance a également été publiée par les historiens Léo Beaudoin et Renée Blanchet. Le roman sâen est inspiré. Ses lettres sur sa vie de voltigeur contiennent de nombreux détails décrits dans un style savoureux. Jacques Viger était fasciné par le domaine militaire, et Amédée Papineau, le fils de Louis-Joseph et de Julie Bruneau, se moque gentiment de cet aspect de la personnalité de son ami et voisin. Dans le roman, les Viger habitent rue Bonsecours à Montréal. Ils ont également vécu rue Saint-Paul. Lorsquâil vient à Chambly en juin 1812, Viger trouvera à se loger chez le docteur Marc-Pascal de La Terrière. Ce dernier avait loué une maison sur le chemin Sainte-Thérèse. Le logement chez le docteur Talham, dans le roman, est purement fictif.
Le mariage du 14 mai 1812
Le mariage de Julie de Rouville et de Charles de Salaberry semble se dessiner rapidement, dans le roman. Aucun document ne permet de remonter le fil du temps pour savoir quand, exactement, ils ont commencé à se fréquenter, ni combien de temps ont duré les fréquentations et les fiançailles. Tout concorde pour lâhypothèse dâun mariage arrangé entre les familles, notamment le montant de la dot de Julie et le fait que Salaberry nâapporte pas grand-chose avec lui le jour de son mariage. Une courte lettre de Melchior Hertel de Rouville à Louis de Salaberry, datée du 11 avril 1812, remercie monsieur de Salaberry de donner son accord au mariage. Pourquoi? Deux hypothèses. La première: Salaberry vient de se décider et monsieur de Rouville sâempresse de faire célébrer le mariage le plus tôt possible, avec le consentement de Louis. La guerre sâen vient et Salaberry doit être à Québec fin mai. La deuxième: les Salaberry ont appris la mort de leur fils François-Louis en mars. Malgré le deuil, le père autorise la célébration du mariage. Salaberry semble pressé. Il aurait voulu se marier le soir, mais son entourage lâen dissuade. La veille de son mariage, le 13 mai, Salaberry est à Montréal et rédige ses instructions pour lâentraînement des Voltigeurs. En après-midi, il est à Chambly pour signer les accords de mariage chez les Rouville. Le même jour paraît une annonce dans la Gazette de Québec où il offre à louer une maison à Beauport. Câest le notaire Lelièvre de Québec qui sâen occupe.
La revue des troupes et le souper du gouverneur
Le gouverneur Prévost était à Chambly le 8 juillet 1812, à Montréal le 10 juillet et à Québec le 16 juillet, pour lâouverture de la Chambre. Le général de Rottenburg fit la revue des
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